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THEATRE

DES GRECS,

PAR LE P. BRUMOY.

NOUVELLE ÉDITION,

ENRICHIE DE TRÈS BELLES GRAVURES,
& augmentée de la Traduction entiere des Pieces
Grecques, dont il n'exifte que des Extraits
dans toutes les Éditions précédentes ; & de
Comparaifons, d'Obfervations & de Remarques
nouvelles, par M. ***

TOME TREIZIE ME.

A PARIS,

Chez CUSSAC, Libraire, au Palais-Royal,
Galerie de Richelieu, Nos 7 & 8.

M. DCC. LXXXIX.

AVEC APPROBATION ET PRIVILEGE DU ROI.

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CE treizieme & dernier volume du THLATRE DES GRECS, offre trois pieces, qui completent la traduction des comédies d'Ariftophane. Elles ne peuvent paroître dans une époque plus analogue aux fujets qu'elles mettent en fcene. Ceux qui font à la tête des affaires y trouveront d'utiles leçons ils y verront combien eft vraie cette maxime de M. Brotier, dans fes Obfervations fur les premieres pensées de la Rochefoucault: LES ROIS NE FONT POINT VALOIR LES HOMMES, MAIS LES HOMMES FONT VALOIR LES ROIs. Le peuple s'y entendra dire, à chaque page, par un Républicain, cette utile vérité:

L'indépendance a beau vous plaire
O peuple! vrais moutons pour la ftupidité,
L'obéiffance importe à votre fûreté.

Sachez donc être heureux fous un joug néceffaire,
Moins à craindre pour vous que n'eft la liberté 2 !

Les gens fages ne pouront s'empêcher d'admirer le génie & le talent d'Ariftophane

I Euvres morales de M. le duc de la Rochefoucault, avec des obfervations de M. l'abbé Brotier, de l'Académie des Infcriptions & BellesLettres. 1 vol. in-8°. Paris, Mérigot, quai des Auguftins, au coin de la rue Pavée. 1789.

2 Fables & Œuvres diverses de M. l'abbé Aubert. Paris, Moutard, a vol. in-8°. 1774. liv. 111. fable x111*.

qui a fu reprocher, avec la plus grande force, au peuple fes profcriptions, aux riches leurs vexations, aux nobles leur vanité. Combien il feroit défirable de voir s'élever parmi nous un poëte qui, doué de la même énergie & des mêmes talens, put nous rappeler à la reflexion, à l'aide des jeux & des ris qu'on femble profcrire dans ce moment, comme fi le François ne pouvoit s'inftruire qu'en l'intimidant par l'appareil des châtimens.

Il m'eut peut-être été facile de donner plus de perfection à cette partie du THEATRE DES GRECS, fi j'cuffe été moins preffé dans mon travail, & mieux fecondé par les Imprimeurs dont l'attention eft trop partagée dans ces circonftances-ci, pour en attendre de la correction. J'ai fait un errata,

forme de fupplément, où j'ai réuni les fautes les plus effentielles dont j'ai été frappé. J'ai donné particulierement mes foins aux tables où je préfente encore beaucoup de corrections & d'explications. Enfin j'ai cherché à rendre cet ouvrage d'une utilité générale, & je me trouverai trop heureux fi je peux offrir à quelques lecteurs un foible dédomagement de la peine qu'ils prendront à me lire.

LES GRENOUILLES

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