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niere.

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La croifade ne fut pas réfolue par par le pape Urbain seul, Urbain feul, mais par le concile Indulgence ple- de Clermont compofé de plus de deux cens évêques affemblez de tout l'Occi dent; & on y fut fi perfuadé de la volonté de Dieu pour former cette entreprife, que l'on en fit le cri de guerre. Pour venir à l'exécution, & mettre les peuples en mouvement, le grand reffort fut l'indulgence pleniere, & ce fut alors qu'elle commença. De tout tems l'églife avoit laiffé à la difcrétion des évêques de remettre quelque partie de la pénitence canonique, fuivant la ferveur du pénitent & les autres circonftances; mais on n'avoit point vû jufqu'alors qu'en faveur d'une feule œuvre le pécheur fût déchargé de toutes les peines temporelles dont il pouvoit être redevable à la justice de Dieu. Il ne falloit pas moins qu'un concile nombreux, préfidé par le pape en perfonne, pour autorifer un tel changement dans l'ufage de la pénitence; & on crut fans doute en avoir de bonnes raifons. Depuis plus de deux fiécles les évêques avoient beaucoup de peine à foûmettre les pécheurs aux pénitences canoniques : on les avoit même rendues impraticables en les multipliant felon le nombre des péchez, d'où Hi, liv. 4. étoit venue l'invention de les commuer, pour en racheter des années entieres en peu de jours. Or entre les commutations de pénitence on employoit depuis long-tems les pelerinages de Rome,de Compostelle ou de Jerufalem ; & la croifade ajoûtoit les périls de la guerre. On crut donc que cette pénitence valoit bien les jeûnes, les prieres & les aumônes que chaque pénitent pouvoir faire en particulier, & qu'elle feroit plus utile à l'églife, fans être moins agréa

3. Dif. n. 16.

n.

ble à Dieu.

L'indulgence tenoit lieu de folde aux croifez, & je ne vois pas dans les premiers voyages de levées de deniers pour l'entretien de ces troupes. La premiere fut la décime Saladine à l'occafion de la troifiéme croisade; mais comme l'indulgence ne donnoit pas la nourriture corporelle, on fuppofit que les croisez fubfifteroient à leurs dépens, ou aux frais des riches qui voudroient bien les entretenir; & cette dépenfe très-considérable dans un fi long voyage devoit être comptée pour une grande partie de la pénitence. L'indulgence ne laiffa pas d'être acceptée avec joie, même à ces conditions.

Les nobles qui fe fentoient la plûpart chargez de crimes, entre autres de pillages fur les églifes & les pauvres, s'eftimerent heureux d'avoir pour toute pénitence leur exercice ordinaire, qui étoit de faire la guerre: avec efperance, s'ils y étoient tuez, de la gloire du martyre, Auparavant une partie de la Pénitence étoit de ne point porter les armes, & de ne point monter à cheval: ici l'un & l'autre étoit non-feulement permis, mais commandé, enforte que les croifez changeoient feulement d'objet fans rien changer à leur maniere de vie. La noblefle entraînoit le petit peuple; dont la plupart étoit des cerfs attachez aux terres, & entierement dépendans de leurs feigneurs, & plufieurs fans doute aimoient mieux les fuivre dans ce voyage, que de demeurer chez eux occupez à l'agriculture & aux métiers. Ainfi fe formerent Hift. liv. Lxiv.n. ces armées immenfes que vous voyez dans l'hiftoire: il fembloit qu'il n'y eût 11.45.46. qu'à marcher vers la terre fainte pour affurer fon falut.

Les eccléfiaftiques fe croiferent comme les autres: mais ce devoit être. par un motif different; pour inftruire les croifez, les confoler & leur adminiftrer les facremens, non pour racheter eux-mêmes leurs pénitences:

car, fuivant les vraies regles, les pénitences canoniques n'étoient pas établies pour les clercs: quand ils avoient failli, on fe contentoit, fuivant le canon Can. z. des apôtres, de les dépofer, & les réduire à l'état des laïques, fans y ajouter d'autre peine, pour ne les pas punir deux fois. Peut être néanmoins qu'on n'y regardoit pas de fi près dans l'onziéme fiécle, & que les eccléfiaftiques, dont il n'y avoit que trop de coupables, cherchoient auffi bien que les laïques à expier leurs péchez par la croifade. Ce qui eft certain, c'eft qu'ils fe croyoient permis de porter les armes, & de s'en fervir en cette guerre & en toutes les autres contre les infideles. Vous avez vû les évêques Hift. liú. Lxxxx. de Hongrie armez contre les Tartares, lorfqu'ils defolerent ce royaume en n. 48. 1241. Les prélats du cinquième siècle n'en ufoient pas ainfi : le pape faint Hift. liv. xxvIII. Leen & faint Loup évêque de Troyes, n'arrêterent Attila que par leurs prie- ". 39. XXVII, n. 49. res & leurs raifons; & ceux qui ne pouvoient arrêter ces barbares par la dou. ceur fe laifloient matfacrer, comme faint Nicaife de Reims, & faint Privat Martyr, 14. Dee. de Givaudan; & l'églife approuvoit tellement leur conduite, qu'elle les compte 21. Aug. entre les martyrs.

Greg. de Eunt.

Les moines mêmes & leurs abbez fe croiferent, quoique cette dévotion les éloignât plus que les autres de leur vocation, qui étoit la folitude & la retraite. J'ai rapporté en fon lieu la réponse de faint Gregoire de Nyffe à un Solitaire de Cappadoce, qui l'avoit confulté fur le voyage de Jerufalem, & Hier. vous avez vû qu'il l'en détourne abfolument, quoiqu'il ne s'agit que d'un Hift. liv. XVII.n. fimple pelerinage. Vous avez vû les reproches que fit faint Bernard à Arnold 49. S. Bern.ep. 7. abbé de Morimond de s'être croife; & la fermeté avec laquelle il refufa lui ep. 256. même de prendre la conduite de la feconde Croifade; & toutefois à celle Hift. liv. LXIX. qui fe fit du temps d'Innocent III. nous voyons des abbez du même ordre de n. 14. Citeaux. Leurs devoirs effentiels en fouffroient: leur monaftere n'en étoit pas mieux gouverné, & à leur retour, ni eux, ni les moines de leur fuite n'y rapportoient pas un efprit de plus grande régularité. J'en dis de même à proportion des évêques & de leur Clergé.

Villehard.

fade.

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Les armées s'étant allemblées & mifes en marche à la premiere Croifade, Fautes dans l'exé l'exécution ne répondit pas aux intentions du Pape Urbain & du concile de cution de la CroiClermont. Il y avoit alors peu de difcipline dans la plupart de nos armées, & moins encore dans celles des croifez, compofées de volontaires de diverfts nations, & conduites par des chefs indépendans les uns des autres, fans qu'aucun eût le commandement général: fi ce n'étoit le légat du pape, peu capable de contenir de telles troupes. Auffi les Croifez n'attendirent-i's pas pour exercer les actes d'hoftilité, qu'ils fuffent fur les terres des infidéles: ils pil loient & brûloient par-tout fur leur paflage, chez les Hongrois, les Bulga res, les Grecs, quoique tous chrétiens; & faifoient main bafle fur quiconque vouloit réprimer leurs violences. Il-en périffoit plufieurs en ces occafions, & leur nombre étoit notablement diminué, quand ils arriverent en Afie. L'empereur Alexis qui regnoit alors, avoit eu de grands differends avec Roberi Guichart duc de Pouille, & à fon defavantage; de forte que voyant Beë mond fils de Robert au milieu de la Grece, à la tête d'une armée formidable, il le crut perdu, ne doutant point que ce prétendu pelerin ne vifât à fa couronne: ainfi il ne faut pas s'étonner s'il nuifit aux Croifez de tout fon pou

13.28.

voir, & fi, au défaut de la force, il employa contre eux l'artifice, fuivant le génie de fa nation.

Les Croisez étoient mal inftruits de l'état des pays qu'ils alloient attaquer; nous le voyons par les relations de leurs exploits, où le nom des lieux, des peuples, des princes, font étrangement défigurez. Il ne paroît point qu'ils euffent de routes certaines: ils étoient réduits à prendre des guides fur les lieux, c'est-à-dire, fe mettre à la merci de leurs ennemis, qui fouvent les Hift. liv. LxIx. égaroient exprès & les faifoient périr fans combat, comme il arriva à la feconde Croifade. Ils s'affoiblirent encore dès le premier voyage, en partageant leurs troupes pour conferver diverfes conquêtes, Nicée, Antioche, Edeffe; au lieu de tout réferver pour celle de Jerufalem, qui étoit le but de l'entreprise. Mais les differens chefs avoient leurs vûës particulieres, &, le plus habile de tous étoit le Normand. Boëmond qui fe fit donner Antioche: plus foigneux, autant qu'on peut en juger, d'établir la fortune, que, de fervir la religion.

12.66.

Ils arriverent enfin à Jerufalem, l'affiégerent & la prirent par un fuccès qui tient du miracle; car il n'étoit pas naturel qu'au travers de tant d'obsta cles une entreprise fi mal conduite eût une fi heureufe fin. Peut-être Dieu l'accorda-t'il à quelques bons chevaliers qui marchoient droit en cette entreprife par efprit de religion; comme Godefroi de Bouillon, dont les hiftoires du tems louent autant la pieté & la fimplicité que la valeur : mais les chrétiens Hi. liv. Lxxv. gâterent cette victoire par la maniere dont ils en uferent, paffant tous les Mufulmans au fil de l'épée, & rempliffant Jerufalem de fang & de carnage. Efperoient-ils donc les exterminer & abolir cette religion, avec ce grand empire, qui s'étendoit depuis l'Espagne jufqu'aux Indes? Et quelle idée donnoient-ils aux infideles de la religion Chrétienne? n'auroit-il pas été plus conforme à l'efprit de l'évangile, de les traiter avec douceur & humanité, fe bornant à affurer la conquête & la liberté du pelerinage aux faints lieux ? Par une telle conduite on auroit affermi le repos des anciens chrétiens du pays, on auroit rendu aimable la domination des nouveaux venus, & on Hift. liv. LXXIV. auroit procuré la converfion de quelques infideles. Saladin, quand il reprit Jerufalem, en ufa d'une maniere plus digne des chrétiens, & fçut bien leur reprocher la barbarie de leurs peres.

3. II.

Mais encore quel fut le fruit de cette entreprise, qui avoit ébranlé & épuifé toute l'Europe? Le nouveau royaume de Jerufalem déféré au bon Godefroi, par le refus des plus grands feigneurs de la Croifade, qui ayant accompli leur vou fe prefferent de retourner chacun chez eux. Or on ne trouvera gueres d'exemple dans l'histoire d'un plus petit royaume, foit pour étendue du pays, foit pour la durée: car il ne dura que quatre-vingts ans, & ne comprenoit que Jerufalem & quelques villages d'alentour, & encore étoientils habitez de Mufulmans ou de Chrétiens du pays peu affectionnez aux Francs. Ainfi le nouveau roi ne pouvoit compter pour fujets que le peu qùi lui reftoit de croifez, c'est-à-dire, trois cens chevaux, & deux mille hommes d'infanterie voilà à quoi le réduifit cette conquête tant vantée par les hiftoriens & par les poëtes: & il eft étonnant qu'on ait perfeveré deux cens ans dans le dellein de la conferver ou la rétablir.

Mais c'eft que les papes & ceux qui par leur ordre prêchoient la Croi

IV.

fade, ne ceffoient de la repréfenter à la noblefle & aux peuples comme l'af- Motifs de ce faire de Dieu & le meilleur moyen pour affurer leur falut. Il faut, difoit-on, entreprises. venger la honte de JESUS-CHRIST, retirer d'entre les mains des infideles cette terre qui eft fon héritage acquis au prix de fon fang, & qu'il a promis à fon peuple: il a donné la vie pour vous, n'eft-il pas jufte que vous don niez la vôtre pour lui? Pouvez-vous demeurer en repos dans vos maisons tandis que les ennemis blafphêment fon faint nom, profanent fon temple & les lieux qu'il a honorez de fa présence, par le culte abominable de Mahomet, & infultent aux fideles qui n'ont pas le courage de les en chaffer? Que répondrez-vous à Dieu au jour du jugement, quand il vous reprochera d'avoir préféré à fa gloire vos plaifirs & votre commodité particuliere; & d'avoir méprilé un moyen fi facile d'expier vos péchez & de gagner la couronne du martyre? Voilà ce que les papes dans leurs lettres, & les prédicateurs dans leurs fermons repréfentoient avec les expreffions les plus pathetiques.

Aujourd'hui que les efprits ne font plus échauffez fur cette matiere, & que nous la confidérons de fang froid, nous ne trouvons dans ces difcours ni folidité, ni juftefle de raisonnement. On vouloit venger la honte de J. C. Mais ce qu'il tient à injure, & qui le deshonore véritablement, c'est la vie corrompue des mauvais chrétiens, comme étoient la plupart des croisez, beaucoup plus que la profanation des créatures infenfibles, des bâtimens confacrez à fon nom, & des lieux qui nous rappellent la mémoire de ce qu'il a fouffert pour nous. Quelque refpect qui foit dû à ces faints lieux, fa religion n'y est pas attachée, il nous l'a déclaré lui-même, en difant que le tems étoit venu où Dieu ne feroit plus adoré ni à Jerufalem ni à Samarie, Joan. IV. 214 mais par tout en efprit & en vérité. C'est pour défabufer les Juifs de cet attachement à un certain lieu & à un temple matériel, qu'il a voulu que Je rufalem fût détruite, & n'a jamais permis que le temple fût rebâti.

Il ne

C'eft une équivoque d'appeller la Palestine l'héritage du Seigneur, & la
terre promise à fon peuple: ces expreffions ne convenoient qu'à l'ancien
teftament dans le fens propre & litteral, & ne peuvent être appliquées
au nouveau, que dans le fens figuré. L'héritage que J. C. s'eft acquis par
fon fang, eft fon églife raffemblée de toutes les nations; & la terre qu'il lui
a promife, eft la patrie celefte. Nous devons être prêts à donner notre vie
pour lui: mais c'est en fouffrant toutes fortes de perfécutions, de tourmens
& la mort même, plutôt que de le renoncer & de perdre fa grace.
nous a point commandé d'expofer notre vie en attaquant les infidéles les ar-
mes à la main, & s'il eft permis d'appeller martyrs ceux qui font tuez en
combattant contre les infideles, c'eft dans une guerre purement de religion,
Il s'étoit paflé plus de cinq cens ans depuis que les Mufulmans avoient con-
quis la Palestine jufqu'à la premiere Croifade; & je ne vois pas que la reli-
gion chrétienne en général en eût fouffert un grand déchet, ni qu'elle ait
été plus floriflante depuis. Enfin les reproches que l'on faifoit aux princes qui
n'alloient pas à la Croifade, tomboient auffi fur leurs prédéceffeurs, & fur
les autres princes les plus zelez pour la religion.

-La feconde Croisade conduite par le roi Louis le jeune avec Conrad roi
Tome XVIII.

Hift. liv. 1x1x

n. 28 29. 46. Confid. 45.

Hift. liv. LXV.

1. 45.

V.

Inconvéniens de la prife de CP. Villeh, n. 17.

Hift. liv, 1xxv.

n. si.

Geft. Inn. n. 89.

n. 13.

d'Allemagne, fut fans aucuns fuccès; & faint Bernard qui l'avoit prêchée;
fut réduit à fe juftifier contre les reproches qu'elle lui avoit attirés. L'armee
du roi Conrad périt fans combat en Natolie par la trahifon des Grecs : mais
peut on affez admirer la fimplicité de ce Prince, de fe fier à l'empereur Ma-
nuël, après l'expérience de la premiere Croifade, où fon ayeul Alexis avoit
ellayé de faire avorter l'entreprife? Il n'y avoit pas cinquante ans de l'une à
l'autre, & les mêmes fujets de défiance fubfiftoient : les Grecs croyoient tou-
jours que
les Latins en vouloient à leur empire, & ce qui arriva cinquante
ans après à la quatriéme Croifade, ne juftifia que trop leurs foupçons.
Je parle de celle où les François entraînez par les Vénitiens, allerent d'abord
attaquer Zara en Dalmatie, puis CP. pour rétablir le jeune empereur Alexis,
& la prirent enfin fur les Grecs fous prétexte de punir Murzufle de fa déloyau-
té contre ce jeune prince : car c'eft le motif que leur propoferent les évêques
qui les conduifoient: que ceux qui faifoient de tels meurtres, n'avoient aucun
droit de poffeder des états; & les princes croifez étoient fi peu éclairez, qu'ils
ne voyoient pas les dangereufes conféquences que l'on pouvoit tirer contre
eux-mêmes de cette fauffe maxime. Le pape Innocent III. fit d'abord tous fes
efforts pour détourner les croifez de cette entreprife: il leur repréfenta qu'ils
avoient pris les armes contre les infideles, & non contre les chrétiens ; & que
ce n'étoit pas à eux de venger les injures faites à l'empereur Ifaac ni à fon fils
Alexis. Aux remontrances il joignit les cenfures, & les croifez furent excom-
muniez pour ce fujet.

Mais enfin il fut ébloui par le fuccès, & voyant les Latins maîtres de CP. Hift. liv. Lxxv. comme par miracle, il crut que Dieu s'étoit déclaré pour eux. Deux railons fpécieufe lui impoferent, la facilité de fecourir la terre fainte, & l'efpérance Gef. Inn. n. 94. de réunir les Grecs à l'églife Romaine. On difoit d'un côté: Ce font les Grecs qui jufques ici ont le plus nui au bon fuccès des croifades par leurs perfidies & leurs trahifons: quand nous ferons maîtres de leur empire, le chemin de la terre fainte fera facile & afluré, & nous irons à fon fecours de proche en proche. D'ailleurs on difoit : Ce font des fchifmatiques obftinez, des enfans de l'églife révoltez contre elle depuis plufieurs fiécles, qui méritent d'être châtiez. Si la crainte de nos armes les ramene à leur devoir, à la bonne heure: finon, il faut les exterminer, & repeupler le pays des Catholiques. Mais on fe trompa dans l'un & dans l'autre de ces raifonnemens : la conquête de CP. attira la perte de la terre fainte, & rendit le fchifme des Grecs irréconciliable, c'est ce qu'il faut expliquer.

Prémiérement, la confervation de CP. devint un nouvel objet de croisade, & partagea les forces des Pelerins, déja trop petites pour foutenir la guerre en Syrie, fur-tout depuis la perte de Jerufalem. Cependant les croifez alloient plus volontiers en Romanie, attirez par la proximité & la bonté du pays: ils y couroient en foule, & on y vit bientôt de nouveaux états outre l'empire, un royaume de Theffalonique, une principauté d'Achaye. On y trouva auffi de nouveaux ennemis à combattre outre les Grecs, des Bulgares, des Valaques, des Comains, des Hongrois. Ainfi les Latins établis en Romanie avoient allez à faire chez eux fans fonger à la terre fainte. Ils crioient continuellement au fecours, & attiroient tout ce qu'ils pouvoient de croifez, Mais malgré tous

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