ROT. J. M A-» mots : à peine en trouve-t-on dans »tout ce qu'il a fait deux ou trois » exemples. La plupart de fes rondeaux font bons, & il y en a quel»ques-uns de très-bons. La Relation des voyages de Genes. & de Venife de Marot eft précedée d'un Prologue de fa façon à la Royne Anne. Ce prologue, qui eft en profe eft d'un ftile fi emphatique, qu'on jugeroit d'abord que fon Auteur eft un pédant & un difeur de phoebus mais il ne faut pas juger de lui qu'on n'ait lû fes vers; il y perdroit trop autrement. 2. Recueil des Oeuvres de Jean Marot contenant le Doctrinal, les Epîtres des Dames de Paris, les Chants Royaux, &les Rondeaux. Paris 1536. in-16. Il y en a plusieurs autres éditions. Les pieces contenues dans ce Recueil font; 1°. le Doctrinal des Princeffes & Nobles Dames, faict & déduit en 24 Rondeaux; 2°. trois Epitres des Dames de Paris la feconde, qui est adreffée aux Courtisans qui étoient en Italie, eft un peu trop libre ; 3°. deux Chants Royaux & quelques autres Poëfies; 4°. cinquante Rondeaux fur outes fortes de matieres joyeuses. 3. J. MA La Vrai-difant, Avocate des Da-ROT. mes. Cette piece, dont on a une édition Gothique fort ancienne, mandans tous les Recueils des Oeuque vres de Jean Marot; même dans celui Coutelier a donné à Paris en que 1723. Marot l'a compofée proprement pour faire l'Eloge de la Reine Anne de Bretagne, elle eft en vers; mais le prologue qui eft à la tête eft en profe. 4. Rondeaux de femmes, compofez par certaines Dames d'efprit. L'Editeur des Oeuvres de Clement, Jean, & Michel Marot, qui ont paru à la Haye en 1731. lequel a publié le premier ces Rondeaux fur un manufcrit, croit qu'ils font de Jean Marot qui les a faits au nom de ces Dames & il en juge ainfi fur la conformité du ftile. Ils font au nombre de 21. Trois Ballades d'Amour, impriSmées fur un manufcrit dans le Recueil de 1731. Les deux dernieres avoient déja été imprimées fans nom d'Auteur à la fin des Poëfies de Vilbon dans l'édition de 1723. 6. Trois Rondeaux fur des fujets J. MA-pieux, imprimez fur le même manuf crit dans le même Recueil. ROT. Les Poëfies de Jean Marot, après avoir été imprimées plufieurs fois l'ont été nouvellement avec celles de Michel Marot à Paris chez Coutelier en 1723. in-8°. & plus amples enfuite à la Haye en 1731 in-4°. & in-12. avec celles de Clement Marot, fon fils. J'ajoûterai à ce que je viens de dire de Jean Marot, qu'il avoit des idées fort faines de la Poëfie, & qu'il ne la regardoit pas, comme tant d'autres, fur le pied d'un Art qu'on dût employer au libertinage ou à la fatyre. Clement fon fils, nous fait connoître quels étoient fes fentimens fur ce fujet, lorfqu'il dit dans fon Epître au Roy fur la mort de fon pere. Si eft-il mort ainfi qu'il demandoit s grace d'eftre Vray heritier de mon peu de fçavoir, Quiers-en le bien, qu'on m'en ba fait avoir Tu congnois comme ufer en eft decent ; tiftre, Tu en pourras dicter Lay ou Epitre, Tu en pourras traduire les volumes ̧ Après tu peus de ton invention J. MA ROT. Dedans la qu'elle en la feuille premiere Puis deferiras le bruyt refplendiffant J. MA ROT. V. Mémoires Litteraires de la Haye 1716. p. 194. Préface des Oeuvres de Jean Marot édition de 1731. Huet origines de Caën. CLEMENT C.MA.CL дот. MAROT. Lement Marot naquit vers l'an 1495. à Cahors en Quercy, où fon pere Jean Marot s'étoit marié on ne fçait par quel hazard, & ou fa mere faifoit fa réfidence ordinaire. و Il demeura dans fa Ville natale jusqu'à l'âge de dix ans, que fon pere le fit venir à Paris vers l'an 1505. II nous fournit lui-même des preuves de ces dates; car il eft für qu'il fut arrêté & mis en prison l'an 1525. le Roy François I. étant encore en Efpagne, comme on le voit dans fon Enfer. Or fur la fin de cette piece, qu'il compofa au commencement de l'année fuivante, pendant que la Cour étoit allé recevoir le Roy, qu'on renvoyoit d'Efpagne, il marque que tous les biens qu'il avoit eu le bonheur d'acquerir en France pen dant 20. années de féjour, étoient la |