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Witteberga 1602. in-8°. Cette piece F. TAUB fut recitée par Taubman en prefence MAN. d'Augufte, Prince de Saxe, & fut fort goûtée. Il y propose les moyens d'extirper la Barbarie qui empêchoit les progrès des Belles-Lettres. Elle a été réimprimée plufieurs autrefois depuis, apparemment avec differentes additions; car je la trouve dans le Catalogue de la Bibliotheque d'Oxford fous ce titre : Differtatio de Lingua Latina & quæftio, utrum praftet ex tempore an cogitate verfus facere. Witteb. 1609. in-8°. Outre cela dans Draudius, fous celui-ci : Diff. de Lingua Latina, cum Epeifodio, de novitia Poetarium Veteramentario, item Larvis Laureatis. Witteberga 1614. in-8°.

"

4. Oratio funebris de majoribus, natalibus, vita & obitu D. Georgii Friderici, Marchionis Brandeburgenfis. Gieffe 1609. in-8°. It. Baruthi 1660. in-4°.

S. Otium Semestre publicum feu Rectoratus, & Oratio de Hercule Academico. Witteberga 1609. in-4°. Ce font apparemment des difcours prononcez à l'occafion de fon Rectorat;

T

F. TAUB-car il fut Recteur de l'Univerfité de
MAN. Wittemberg en 1608.

6. De Deo ignoto Oratio B. Pauli
Tharfenfis, quam verfu paulo liberius
redditam Witteberga repetebat Frideri-
cus Taubmannus. Witteberga 1993.
in-4°.

7. Melodafia, five Epulum Mu
faum, in quo præter recens apparatas
lationes, iterum apponuntur de fugitivis
olim Columbis Poeticis: & una eduntur
Indi Juveniles, Martinalia, & Bac-
chanalia, cum productione Gynecai..
Lipfia 1597. 1616. & 1622. in-8°.
Taubman a toûjours paffé pour un
des bons Poëtes d'Allemagne, & il
acquit de la réputation par fes vers
épiques & élegiaques; mais rien ne
lui fit tant d'honneur, felon Borri-
chius,
; que fes vers lyriques. Quel-
ques-uns n'ont pû fouffrir la hardief-
fe qu'il a eu de forger des mots nou-
veaux, qui n'avoient jamais été en
ufage chez les Latins; mais on peut
la lui pardonner par rapport aux
Pieces facetieufes, qu'il n'a faites que
pour rire & pour divertir les autres,
comme font celles qui compofent le

Recueil dont je viens de rapporter le titre.

8. Schediafmata Poetica. Witteberga 1604. 1610. 1619. in-8°.

9. Pofthuma Schediafmata, Profa& verfu. Collectore Chriftiano Taubmanno, Frid. Filio. Witteberga. 1616. & 1624. in-8°.

Cet article eft tiré d'un Mémoire que M. Jordan fçavant Miniftre de Prentzlar, dans la Marche Ukraine, m'a fait l'honneur de m'envoyer.

V. Fridericis Balduni Oratio funebris Taubmanni. Oratiuncula Fr. Taubmanni Memoria ab Erafmo Schmidt; dans les Memorie Philofophorum Henningi Witten. Melchior Adam vite Germanorum Philofophorum. Pauli Freberi Theatrum virorum Doctorum, 1508. Adolphi Clarmund feu Rechenbergii vita Cl. Virorum.

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F. TAUB

MAN.

J. DE SEGRAIS.

JEAN RENAUD DE SEGRAIS.

JEAN

EAN Renaud de Segrais naquit à Caën le 22. Août 1624. & y fit fes études dans le College des Jefuites. Après fa Philofophie, il fut quelques années fans fe déterminer à aucun état. Pendant ce temps-là il s'occupa à la Poëfie Françoife, qu'il cultiva jufqu'à la fin de fa vie, & qui ne lui fut pas infructueuse, puifqu'elle lui fervit auffi-bien qu'à fes quatre freres & à fes deux fours pour les retirer du mauvais état, où la bonté ruineufe d'un pere diffipateur les avoit laiffez.

Une Tragedie fur la mort d'Hippolyte, le Roman de Berenice, dont il hafarda feulement les deux pre mieres parties, & plufieurs petits. Ouvrages de Poëfie für divers fujets, furent les premices de fon efprit, qui parurent dans fa Province.

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Il n'avoit encore que 19. ou 20. ans, lorfque le Comte de Fiefque fils de la Gouvernante de Mademoifelle fille aînée du Duc d'Orleans

:

Gafton, fut éloigné de la Cour, & J. DESEfe retira à Caen Pendant le féjour GRAIS. qu'il y fit, il prit du goût pour lui, & l'emmena a la Cour, lorfqu'il y fut rappellé. Ce fut-là qu'il acheva de fe former, & qu'il acquit la polireffe & le bon goût, qui ont paru depuis dans fes Ouvrages.

Le Comte de Fiefque le fit entrer en 1648. au fervice de Mademoifelle, en qualité de Gentilhomme ordinaire, & il y demeura jufques vers l'an 1672. que cette Princeffe croyant avoir quelque fujet de fe plaindre de fa conduite, le fit rayer de l'état de fa Maifon. Elle nous apprend elle-même dans fes Mémoires le fujet qui lui attira fa difgrace. Elle y rapporte que Segrais ne vouloit point qu'elle fe mariât avec M. de Lauzun, & qu'il aimoit mieux que ce fut avec M. de Longueville; que quand l'affaire de M. de Lauzun eut été rompuë, il alla avec M. Guilloire, Secretaire de fes commandemens voir M. de Chanvalon, Archevêque de Paris, pour lui dire que c'étoit un fcandale que Mademoifelle vit toûjours M. de Lauzun, & qu'il

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