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P'Eglife Catholique, traduits en François avec des notes. Paris 1690. in

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9.

Les Sermons de S. Auguftin fur le Nouveau Teftament, traduits en François. Paris, in-8°. 4 vol. Les deux premiers en 1694. & les deux autres en 1700.Du Bois a mis à la tête de cette traduction une longue Préface, où il s'efforce de prouver que les Prédicateurs doivent renoncer à l'Eloquence, que la chaire ne fouffre point de ces figures qui s'emparent de l'imagination, ni de ces tours qui remuent les paffions; & que l'Evangile, dont la fimplicité a tant de charmes, doir là-deffus fervir de regle à ceux qui l'annoncent. Auffi-tôt que cette Préface fut imprimée, & avant qu'elle fût répandue dans le public, il en fit tenir un exemplaire à M. Arnauld comme au fouverain Juge de fes fentimens. Son fyftême ne plut pas à ce fçavant Docteur,qui le foudroya dans un Ouvrage, qu'il publia fous le titre de Reflexions fur l'Eloquence des Prédicateurs, Paris 1695. in 12.Mais Du Bois étant mort peu de temps après la publication de fon livre, n'eut pas le

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P. G. Du
Bois.

P. G. Du chagrin de voir fon fentiment réfuté par fon Maître.

BOIS.

10. Le livre de S. Augustin, De l'Ef prit & de la Lettre, trad. en François. Paris 1700. in-1 2.

11. Les Offices de Ciceron traduits en François fur la nouvelle édition Latine de Gravius, avec des notes & des Sommaires des chapitres. Paris 1 69 1. in-12, avec le Latin à côté. It. La Haye 1692. in-12.

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12. Les livres de Ciceron, De la Vieilleffe & De l'Amitié avec les Paradoxes du même Auteur, traduits fur l'édition Latine de Grævius, avec le Latin à côté. Paris 169 1. in-12. Il y a plufieurs autres Editions de toutes ces Traductions; mais je me fuis contenté de rapporter les premieres. Au refte, un défaut qu'on reprend dans fes Traductions, c'eft qu'au lieu de conformer fon ftile à celui des Auteurs qu'il a traduits, il leur a prêté le fien; ce qui fait que S. Auguftin & Ciceron s'expriment de la même maniere dans fes Traductions, quoiqu'ils ayent écrit fur des matieres bien differentes, & qu'ils euffent un ftile qui ne fe reflembloit en rien.

On a attribué à Du Bois des tradu- P. G. Du tions qui ne font point de lui; & on Bois. en a ufé ainfi apparemment pour les faire mieux recevoir. Telles font celle des Lettres de Ciceron à fes amis imprimée à Paris en 1704. en 4. vol. in-12. & celles des Soliloques, du Manuel, des Méditations & de quelques autres Ouvrages de S. Augustin, qui ont paru à Paris en differentes années.

V. fon Eloge par M. l'Abbé d'Olivet dans l'Hiftoire de l'Academie Fran coife.

FRANCOIS JUNIUS.

RANCOIS JUNIUS, aP FRANÇOIS

Fpellé vulgairement du Jon, nâquit JUNIUS.

à Bourges le 1. May 1545. d'une famille noble.

Guillaume du Jon fonAyeul,Seigneur de la Boffardiniere près d'Iffoudun, qui étoit Officier chez le Roi, fut ennobli pour les bons fervices qu'il avoit rendus dans l'expedition de la Navarre lorfqu'on tâcha de rétablir Jean d'Albret, dépouillé injustement

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de fon Royaume en 1513. par Ferdi FRANÇOIS and d' Arragon. JUNIUS.

Denys du Jon, un de fes trois fils, & pere de celui dont je me propofe de parler, étudia en Droit & prit fes licences à Toulouse. Il fit cependant fort mal fes études; car comme il avoit du cœur, il étoit toûjours mêlé dans les querelles des Ecoliers. Il eut occafion de faire connoître fon courage & fon intrépidité, lorfqu'il fut retourné à foudun fa patrie. Le Gardien des Cordeliers de cette ville prêcha un jour fi effrontément contre Marguerite Reine de Navarre, Ducheffe de Berri, & fœur de François I. qu'il ofa dire qu'étant Lutherienne elle méritoit qu'on l'enveloppât dans un fac, & qu'on la jettât dans l'eau. Les Magiftrats du licu l'exhorterent à ne pas perdre ainfi le refpect qui étoit dû à cette Princeffe; mais il fe moqua de leur avis, & continua de prêcher fur le même ton. Ce qui les en gagca à faire informer contre lui, & à envoyer les informations au Roi. Ce Prince réfolu de punir ce Moine du même fupplice dont il avoit jugé digne la Princeffe, ordonna qu'on le

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lui amenât. Mais la difficulté étoit de François fe faifir de lui, parce que la populace JUN I US. étoit dans fes interêts; & les Magiftrats d'Ifoudun n'ofoient pour cette raifon entreprendre d'exécuter les ordres du Roi. Denys du Jon nouvellement arrivé de Toulouse, voyant leur embarras, déclara que fi le Roi lui adreffoit la commiffion de prendre le Moine, il l'executeroit ponctuellement. La commiffion lui ayant été expediée, il fe mit à la tête des Archers, & malgré les efforts de la populace, il tira du cloître le Prédicateur, qui fut feulement envoyé aux Galeres pour deux ans, la Reine de Navarre ayant intercedé pour lui, & ayant obtenu que la peine, dont le Roi le vouloit punir, fût moderée. Du Jon fe mit par cette action dans les bonnes graces de François I. & de la Ducheffe de Berri; mais il encou rut en même temps la haine du peuple & des Cordeliers qui lui fut dans la fuite funefte. On l'accufa de Lutheranifme, & on fit attester par fa fervante qu'il n'obfervoit pas les jours de jeûne. L'animofité de fes ennemis l'ayant obligé de s'enfuir de peur des

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