une traduction de l'Ouvrage marqué F. Juci-deffus au No. 15. 42. Expofition fur l'Apocalypfe. Geneve 1592. & 1598. in-8°. Autre traduction du livre indiqué au No. 12, 43. Methode des lieux communs de la Sainte Ecriture, difpofez felon l'ordre des chapitres que Calvin a fuivi en fon Inftitution, divifé en cinq tables. Leyde 1599. in-fol. 44. Amiable confrontation de la fimple verité de Dieu, comprife ès Ecritu res Saintes, avec les livres de M. Pierre le Charron, Parifien, qui font intitulez, P'un Les trois veritez contre tous Athées, Idolatres, Juifs, Mahometans, &c. L'autre La replique du même Auteur fur la réponse faite à fa troifiéme verité. Leyde 1599. in-4°. NIUS. V. fa vie par lui-même. Melchior. Adam vite Theolog. exter. Freheri Theatrum. Les Eloges de M. de Thou &les additions de Teiffier. Bayle,Dictionnaire Hiftorique. Meurfii Athena Batave, p. 163. Colomies Gallia Orientalis, p. 94. Gerard-Jean Voffius, Préface de fon livre, de Hiftoricis Latinis. F. JuNIUS FILS FRANCOIS JUNIUS, LE FILS. , RANCOIS Junius le fils, naquit à Heidelberg, dans le Palatinat, l'an 1589. de François Junius ̧ dont je viens de parler, & de Jeanne l'Ermite. Il fit fes premieres études à Leyde, où fon pere s'étoit établi, & lorfqu'il l'eut perdu en 1602. il s'appliqua aux Mathematiques, dans le deffein de prendre le parti de fa guerre, & de s'y pouffer en qualité d'Ingenieur. La tréve qui fut concluë l'an 1609. pour douze ans, l'ayant obligé de quitter ce deffein,il fe tourna tout entier du côté des BellesLettres, aufquelles il joignit l'étude des Ecrivains facrez. Il fit enfuite un voyage en France, & paffa de-là en 16 20. en Angleterre, dont le féjour lui plut fi fort, qu'il réfolut de s'y fixer. Le Comte d'Arundell le prit alors chez lui en qualité de fon Bibliothecaire, & il y de.meura l'efpace de trente années. Pendant tout ce temps il vifita fouvent les Bibliotheques d'Oxford, & fit connoiffance avec les plus fa- F. Ju. meux d'entre les Sçavans d'Angle-NIUS LE terre. Quelques livres Saxons luiFIL S. étant tombez entre les mains, il s'appliqua avec ardeur à l'étude de cette Langue & y fit des progrès trèsconfidérables. Pour s'y perfectionner davantage, il voulut auffi apprendre plufieurs Langues anciennes du Nord, qui pouvoient avoir quelques liaifons avec la Saxonne. Les inftances de fa fœur & de fes parens l'ayant engagé à revoir fa patrie, il n'y eut pas plûtôt appris qu'il y avoit en Frife quelques villages qui avoient confervé un ancien langage, qui avoit de l'affinité avec le Saxon, & que perfonne n'entendoit, qu'il s'empreffa d'y aller, & y demeura même deux ans, uniquement occupé à l'apprendre. Il repaffa en Angleterre en 1674. & alla deux ans après, c'eft-à dire au mois d'Octobre 1676. demeurer à Oxford, où il féjourna jufqu'au mois d'Août 1677. Ifaac Voffius, fon neveu l'engagea alors à venir à Windfor, & ce fut chez lui qu'il mourut le 19. Novembre de la même année âgé de 88. ans. F. Ju Il y fut enterré dans l'Eglife de NIUS LE S. George, & l'Univerfité fit l'année fuivante graver cette infcription près de fon tombeau. FIL S. M. S Francifco Junio. Francifci Junii Biturigis filio, nobilitate generis, integritate morum, & omnigena doctrina confpicuo viro, nato Heidelberga anno falutis 1589. qui per' omnem ætatem fine querela aut injuria cujufquam Mufis tantum & fibi vacavit, Univerfitas Oxonienfis, cui fcripta monumenta laboris fui moriens pene Nonagenarius commifit, in grati animi fignificationem lubens meritoque titulum pofuit anno 1678. L'Univerfité d'Oxford fit faire cette Infcription, parce que Junius lui. avoit laiffé en mourant tous fes Ouvrages manuscrits, qui étoient en grand nombre. On en peut voir la lifte à la fuite de fon Eloge par Gravius & dans Athena Oxonienfes. Junius étoit un homme d'une grande érudition, & dans lequel on ne remarquoit aucune paffion vicieu fe. Il ne fongeoit ni aux biens, ni F. Juaux dignitez de la terre; fes livres NIUS LE faifoient fon unique plaifir, & peut- F I L S. être jamais homme n'a plus étudié que lui fans faire tort à fa fanté. Colomies nous apprend qu'à l'âge de près de 8o. ans, il étudioit encore tous les jours treize à quatorze heures. Il fe levoit toûjours à quatre heures Hyver & Eté, & étudioit jufqu'à l'heure du dîner. Il dînoit à une heure, & faifoit enfuite quelque exercice corporel jufqu'à trois heures. Il reprenoit alors fon travail qu'il ne quittoit qu'à huit, pour aller fouper; après quoi il fe couchoit. Il ne fortoit prefque jamais de fa maifon,& quand il le faifoit, ce n'étoit que pour quelque affaire. Ce travail fi affidu ne l'empêcha point de jouir toûjours d'une fanté parfaite, & il n'en fut jamais malade. Il n'en perdit même rien de fa gayeté, qu'il conferva jufques dans fa plus grande vieilleffe, & il reçut toûjours avec affabilité ceux qui le vifitoient, quoiqu'il n'aimât point à être détourné de fon étude. |