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pour amufer Mademoiselle à S. Far- J. DE SEgeau, où elle étoit retirée. Comme il GRAIS. n'en avoit fait tirer que peu d'exemplaires, le livre étoit rare avant la réimpreffion qu'on en a fait en 1722. Paris in-12. 2. vol.

3- Diverses Poëfies. Paris 1658 in-4°.

4. L'Eneide de Virgile traduite en vers François. Paris in-4°. 2. vol. Le premier en 1668. & le fecond en 1681. It. 2. édition. Amfterdam 1700in-8°. 2. vol. & depuis à Lyon.

5. Les Georgiques de Virgile traduites en vers François : Ouvrage Pofthume. Paris 1711. in-8°. Ces deux traductions de Virgile font eftimées des connoiffeurs, qui trouvent que Segrais a eu l'art de rendre en notre Langue toutes les beautez, les graces & l'agrément, qui fe trouvent dans le Poëte Latin, du moins autant que cela eft poffible.

6. Segraifiana, ou mélange d'Hiftoire & de Litterature, recueilli des Entretiens de M. de Segrais. Les Eglogues, & l'Amour gueri par le temps, Tragedie Ballet du même Auteur, non imprimée. Ensemble la Relation de l'Ifle Ima

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J. DE SE-ginaire, & l'Hiftoire de la Princeffe de GRAIS. Paphlagonie, imprimée en 1646. par l'ordre de Mademoifelle. La Haye 1722. in-8°. Cette premiere édition a été faite à Paris, & a été fuivie d'une autre faite en 1723. Amfterdam in-12. qui eft beaucoup plus belle. La Préface qu'on voit à la tête de l'une & de l'autre eft de M. de la Monnoye: On y dit que les particularitez contenues dans le Segraifiana ont été recueillies par les foins d'un illuftre Confeiller d'Etat, (c'est-àdire M. Foucault Intendant de Caën,) dont la maifon étoit le rendez-vous de tout ce qu'il y avoit à Caën de perfonnes de mérite & de qualité. M. de Segrais y étoit reçû avec diftinction, lorfque fa fanté Jui permettoit de s'y trouver; il y avoit pour lui une place de réferve auprès d'une tapifferie, derriere laquelle un homme de confiance étoit caché, qui écrivoit ce qu'il difoit; & c'eft de la qu'a été tiré le Segraifiana, dans lequel il y a plusieurs faits finguliers & curieux, quoiqu'on ne puiffe nier qu'il n'y en ait auffi plufieurs qui ne méritoient pas

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d'être confervez à la pofterité, & J. DE SEd'autres même évidemment faux.

Les Eglogues font au nombre de fept, & on y a joint une Lettre de M. Ogier fur la premiere avec la réponse de M. de Segrais, qui excelloit principalement dans ce genre de Poëfie. » Tout le monde convient, dit Bail»let, (a) qu'il a bien pris le carac» tere de l'Eglogue, & qu'il a fçur » attraper ce point de la fimplicité » & de la pudeur, que les anciens » avoient fçu exprimer, fans pour "tant avoir rien de la baffeffe & des » manieres niaifes où font tombez » plufieurs de nos faifeurs d'Eglogues » Françoifes, qui ont voulu imiter » cette naiveté ancienne, pour ne pas » fortir du caractere Bucolique. Ses figures font douces, fes mouve» mens y font temperez, & formez » fur les mœurs que doivent avoir » les perfonnages qu'il employe. Les penfées y font ingenues, la dic»tion y eft pure & fans affectation, » les vers y font coulans. Ce font des » manieres toutes unies, & des dif» cours tout naturels. Enfin on juge (a) Jugemens des Sçavans

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GRAIS.

GRAIS.

J. DE SE-» qu'il eft très-difficile de rien écrire » en ce genre avec plus de douceur » de tendreffe, & d'agrément. C'eft ce qui a fait dire à Defpreaux en invitant les Poëtes à celebrer la gloire de Louis le Grand:

Que Segrais dans l'Eglogue en charme les forêts.

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Il avoit appris cette fimplicité & cette naiveté de Malherbe qu'il avoit beaucoup étudié, & pour lequel il avoit une eftime fi particuliere, qu'il fit faire en pierre fa ftatue plus grande que le naturel, la. fit élever dans une niche faite exprès à la façade de fa maifon à Caen, & fit graver au-deffous fur un marbre: noir ces quatre vers.

Malherbe, de la France éternel orne

ment,

Bour rendre hommage à ta mémoire,
Segrais enchanté de ta gloire
Te confacre ce Monument.

L'Amour gueri par le temps n'avoit pas encore été imprimée; M. de Segrais avoit compofé cette Piece,

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pour être mise en chant, & l'avoit J. DE SE donné à M. Lulli pour cela; mais ce GRAIS Muficien fe fouvenant d'un petit chagrin qu'il croyoit avoir autrefois reçu de M. de Segrais chez Mademoifelle, la garda trois mois entiers, après lefquels il la renvoya, comme ne pouvant y travailler, parce que les vers, difoit-il, en étoient durs & rebelles au chant..

7. La Princeffe de Cleves. Paris 1678. in-12. 4. vol. It. Paris 1689. & 1700. in-12. 2. tom. &c. » Trois beaux

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efprits, dit le P. le Long, dans fa Bibliotheque Hiftorique de la France, » ont contribué à la compofition de »ce Roman, qui eft bien écrit & a >> eu beaucoup de fuccès; François » VI. Duc de la Rochefoucault, mort » en 1680. ena fourni les fentimens, » les maximes & les intrigues font de » l'invention de Marie-Madeleine de » la Vergne, Comteffe de la Fayette, » morte en 1693. & le tout a été mis » en œuvre avec autant d'efprit que de délicateffe, par Jean Renaud de Segrais. Il eft vrai que M. de Segrais lui-même paroît dans le Segraifiana, p. 9. attribuer entierement cet Ou

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