RON. P. CHAR-que du même Auteur fur la Réponse faite à fa troifiéme Verité. Leyde 1699. in-4°. L'Ecrit de Charron fe trouve ici inferé dans fon entier. Il l'augmenta beaucoup dans la fuite & fit même une Réponse à Junius; mais il n'a pas eu le temps de la donner au public, & perfonne ne l'a fait pour Îui. 2. Difcours Chrétiens de la Divinité Création, Rédemption, & Octaves du S. Sacrement. Bourdeaux 1600. in-8°. It. Paris 1604. in-8°. 3. De la Sageffe, trois livres. Bourdeaux 1601. in-8°. Cette édition, qui eft la premiere, eft la plus recherchée par les Curieux, parce qu'elle contient les chofes, qui furent fupprimées, ou adoucies, ou rectifiées dans celle qui parut enfuite. Elle a été cependant fuivie dans quelquesunes qui fe firent peu de temps après.. L'Auteur étoit à Paris pour en donner une nouvelle corrigée & augmentée, lorfqu'il mourut, & il n'en vit que trois ou quatre feuilles imprimées. Après fa mort le Recteur, la Sorbonne, & Meffieurs les Gens du Roy, tant du Parlement que du Châtelet, voulurent faire fupprimer P, CHARcette édition, & on en faifit jufqu'à R o N. trois fois les feuilles imprimées; mais lorsqu'on eut representé qu'il ne s'agiffoit dans l'Ouvrage que de la Sageffe humaine, qui y étoit traitée Moralement & Philofophiquement, fans aucun rapport à la Religion, & que l'Auteur avoit éclairci & corrigé plufieurs chofes qui y avoient d'abord déplu, on ceffa toutes les pourfuites qu'on avoit commencées, & on permit de l'imprimer & de le vendre. Il parut à Paris en 1604. avec les retranchemens & les corrections, que le President Jeannin, commis par M. le Chancelier à fa cenfure & à fon examen, jugea devoir y être faites. Mais comme cette édition fut peu recherchée, & qu'on aimoir mieux avoir le livre tel qu'il étoit d'abord ceux qui l'imprimerent dans la fuite y ajoûterent les endroits de la première édition, que Charron avoit retranchez ou changez, & les corrections du Prefident Jeannin; & c'est avec ces augmentations qu'il parut à Paris en 1607. & 1618. in-8°. & plufieurs autres fois depuis. La plus RON. P. CHAR-belle édition eft celle de Leyde, Elzevier 1646. in-12. George-Michel de Rochemaillet, ami de l'Auteur, qui a eu foin de l'édition qui s'eft faite après fa mort, a mis à la tête fon Eloge, où l'on trouve un affez grand détail de fa vie. 4. Traité de Sageffe. Plus quelques 'difcours Chrétiens, qui ont été trouvez après le décès de l'Auteur. Paris 1606. in-8°. It. à la fuite des dernieres éditions de fes trois livres de la Sageffe. Charron compofa un peu avant fa mort ce petit Traité de Sagesse, qui contient un Sommaire & une Apologie de fon grand Ouvrage. Il en a été du livre de Charron à peu près comme des Effais de Montagne, qu'il a copiez fidélement, & dont il a fuivi les penfees en beaucoup d'endroits; il à eu des adverfaires & des défenfeurs. Les uns prenant toutes fes expreffions à la rigueur, ont cenfuré impitoyablement tout ce qui ne leur a pas paru conforme à la maniere de parler ordinaire; & ont même été jufqu'à le traiter d'Athée; accufation qui n'a aucun fondement, & que fes actions, fa vie, & fes écrits détruifent fuffifamment. D'autres P. CHAR plus raifonnables ont trouvé feule- R O ́N, comme il arrive affez fouvent à ceux V. fon Eloge par George-Michel de la Rochemaillet à la tête de fon livre de la Sageffe. Sorel Bibliot. Françoise', P. 79. Bayle, Dictionnaire. MARIE DE JARS ARIE de Jars de Gournay naquit M. J. DE de Jars, Sieur de Neufvi & de Gour- NAY. Son pere tiroit fon nom & fon origine du Bourg de Jars vers Sancerre. Mais la branche dont il étoit, fe trouvant par la fuite des temps, M. J. DE peu favorifée des biens de la fortune; GOUR-fes ancêtres furent obligez de quitter NAY. la Campagne, & de venir chercher fortune dans les Villes. Pour lui il fut Tréforier de la Maifon du Roy, & eut la Capitainerie & le Gouvernement des Châteaux de Remy Gournay & Moyenville. Marie de Gournay l'ayant perdu dès fa premiere jeuneffe, fut élevée par fa mere à Gournay où elle s'étoit retirée. Elle fe fentit de bonne heure du goût pour les fciences, mais fa mere qui n'en avoit aucun pour ces fortes de chofes, n'avoit, garde de lui permettre de s'y appliquer. Cette difficulté ne la rebutta pas cependant, elle trouva le moyen d'apprendre elle-même à fes heures perdues la Langue Latine, fans Grammaire & fans aucun fecours, feulement en conferant des traductions Françoifes avec leurs originaux Eatins. Une Grammaire Gréque lui étant tombée entre les mains, elle la lut avec plaifir, & commença à apprendre cette Langue; mais voyant que ce travail feroit long, & ne feroir que d'une médiocre utilité pour le |