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N. EVE-mes; un autre d'Epîtres ; une Satyre; RARD. & une piece fur la mort de Jean Second, qui ont été imprimez par les foins de Bonaventure Vulcanius, en 1612. à Leyde, in-8°. à la fuite des Poëfies de Nicolas Grudius. Il traduifit auffi en vers Latins, quelques Dialogues de Lucien, & en Profe Latine le Difcours du même Auteur fur la calomnie; mais je ne fçai fi cela a été imprimé.

5. Jean Second dont j'ai parlé dans l'article précedent.

6. Ifabelle, Religieufe, qui poffedoit fort bien la Langue Latine.' Jean Second, fon frere, lui adreffe une de fes Epîtres où il lui parle ainfi.

Salve, o feminei, foror, unica gloria fexus

Inferior nullis Iffaabella viris.

Gandia quanta

mibi, quantum injecere

ftuporem

Depicta articulis verba Latina tuis?

Quam pia! quam lepida! &
mellea ! quamque venusta !

quam

Quam docta, & cunctis illa polita modis!

Ce

Ce font-là les principaux enfans N. EVE 'de Nicolas Everard. Il faut mainte- RARD. nant parler de fes Ouvrages, qui fe réduifent aux deux fuivans.

Topica Juris, five Loci Argumentorum Legales. Lovanii 1516. in-fol. It. augmentés par fes enfans. Lovanii 1552. in-fol. & quelques fois depuis. Confilia, five Refponfa Furis. Lovanii 1554. in-fol. It. auctiora & emendatiora ftudio Jacobi Molengravii J. C. Lovanii 1577. in-fol. &c.

V. les mêmes Auteurs que pour l'article precédent.

NICOLAS GRUDIUS.

NICOL

ICOLAS Grudius, fils de Ni- N. GRUcolas Everard, dont je viens de DIUS. parler, nâquit à Louvain, d'où il a pris fon nom de Grudius; cette Ville ayant été, fuivant quelques Auteurs, la demeure des anciens Grudiens.

Son mérite & la réputation de fon pe-
re lui ouvrirent la porte aux honneurs.
Il fut Tréforier des Etats du Brabant,
Secretaire de l'Ordre de la Toifon
Tome XVI.

DIUS.

N. GRv. d'Or, & Confeiller de Philippe II, Roy d'Efpagne. Pierre Nannius louie beaucoup dans fes Mélanges fon affiduité dans les fonctions de fes Charges, fon intégrité, fon inclination à rendre fervice à tout le monde & fa candeur; & l'on n'a aucun fujet de contredire ces louanges. Mais il paroît qu'il a trop donné à l'amitié qu'il avoit pour lui, lorfqu'il a avancé qu'il étoit bon Orateur & encore meilleur Poëte. La lecture de fes Poëfies ne fait point concevoir cette idée de lui, & l'on ne peut s'empêcher d'y reconnoître qu'il n'étoit qu'un Poëte fort médiocre, on en a vû ci-deffus un échantillon, qui prouve affez ce que je dis,

Aurefte, talentou non, il fe faifoit un plaifir de la Poëfie, & tout ce qui refte de lui fe borne à ce que fon amour pour elle lui a fait produire. Ayant été à Venife par ordre de fon Prince, il y mourut l'an 1571. regretté des Sçavans avec lesquels il étoit en liaifon d'amitié & en commerce de Lettres.

Catalogue de fes Ouvrages.

1. Epigrammata Arcuum Triumpha

lium Valentianis Carolo V. in ejus ad- N. GRUventu exhibitorum. Lovanii I540. DIUS. 2. Apotheofis in obitum Maximiliani ab Egmonda Comitis Burani. Lovanii 1549.

3. Nania in obitum Illuftr. Principis Margareta Auftriaca. Lovanii 1532. 4. Negotia, five Poemata facra. Antuerpia 1566. in-8°.

5. Otia, five Poemata profana. Lugd. Bat. 1612. in-8°. Ce Recueil ̧ imprimé par les foins de Bonaventure Vulcanius, contient trois livres d'Elégies, trois autres d'Epigrammes, un d'Hendecafyllabes, deux de Pieces funébres, un de Mélanges, & un d'Epîtres, & outre cela les Poëfies d'Adrien Marius.

V. les mêmes Auteurs, que pour les deux articles precédens.

THOMAS FARNA BE.

T. FAR-THO

NABE,

HOMAS Farnabe nâquit à Londres, vers l'an 1575. de Thomas Farnabe, Charpentier de cette Ville, dont le pere étoit Italien de naiffance, & Muficien de profeffion, qui s'étant allé établir en Angleterre, y fut quelque temps Maire de Truro dans le Comté de Cornouaille.

Il fut reçu au commencement de l'année 1590. Etudiant au Collège de Merton à Oxford, & fe mit pour fubfifter, au fervice de Thomas French. membre de ce College.

Son inconftance naturelle ne lui permit pas de demeurer long-temps dans ce lieu: il en fortit affez brufquement, & alla en Espagne, où il étudia pendant quelque temps dans un College des Jefuites.

La féverité de la difcipline qui s'y obfervoit ne l'accommodant pas, il en fecoua bien-tôt le joug, & crut trouver dans les voyages quelque chofe de plus conforme à fon goût. Il accompagna François Drake & Jean

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