Hawkyns dans ceux qu'ils firent en T. FAR1595. & il mérita par fon efprit l'efti-NABE. me du premier de ces fameux Voyageurs. Il paffa enfuite dans les Païs-Bas ̧ où il fut quelque temps Soldat ; mais s'étant laffé de ce métier, il déferta & retourna en Angleterre, où après avoir erré de côté & d'autre fous le nom de Thomas Bainrafe, qui étoit l'anagramme du fien, il s'établit enfin à Martock, dans le Comté de Sommerfet, & y ouvrit, pour fubfifter, une Ecole, où il enfeigna la Langue Latine. C'eft ce qu'il fit avec beaucoup de fuccès, comme il paroît, parce que Charles Darby ayant été appellé en 1646. pour enfeigner dans cette Ville, y trouva plufieurs de fes Ecoliers, qui étoient fort bons Grammairiens, & paroiffoient avoir eu de bons principes. . Lorfqu'il eut gagné quelque argent à Martock, il alla s'établir à Londres & continua à y inftruire la jeuneffe. Il fut pendant ce temps-là reçu Maî tre-ès-Arts à Cambrige, & membre de l'Univerfité d'Oxford. Il s'acquitta tranquillement de fon T. FAR-emploi, jufqu'à l'an 1636. que quelNABE. ques chagrins que lui fufciterent les Maîtres qui enfeignoient avec lui; & fes fréquentes infirmitez l'obligerent à le quitter. Il fe retira alors à Sevenock, dans le Comté de Kent où il avoit acheté quelque bien, & il y enfeigna, comme il avoir fait jufques-là, les enfans de quelques Gentils-hommes du voisinage. Au commencement des Guerres civiles d'Angleterre il s'attira la haine du Parti Républicain, parce qu'ayant été follicité en 1641. de fe declarer en La faveur; il répondit qu'il aimoit mieux n'avoir qu'un Roy, que d'en avoir cinq cens. On l'accufa même en 1643. d'avoir contribué au foulevement de la Campagne des environs de Tunbrige, qui prit alors les armes en faveur du Roy Charles I. Sous ce prétexte il fut arrêté & mis d'abord dans la Prifon de Newgate. On propofa dans la Chambre des Communes de l'envoyer en Amerique; mais cette propofition ayant été rejettée on fe contenta de le tranfporter à Ely-Houfe, où il demeura un an. Il mourut le 12. Juin 1647. âgé de 2. ans, & fut enterré dans l'Eglife T. FARde Sevenock, communément appellé NABE. Sennock, avec cette Epitaphe. P. M. Viri ornatiffimi Thoma Farnabii Armigeri, Caufa olim Regia, Reique publice fed litteraria Vindicis acerrimi. Obiit 12. Junii 1647.. Vatibus hic facris qui lux Farnabius Vate carens Saxo nunc fine luce Il avoit époufé en premieres Noces Sufanne Pierce, fille de Jean Pierce, de Launcells, dans le Comté de Cornouaille, dont il eut un fils nommé Jean, qui prit le parti des Armes, & qui mourut au commencement de Pannée 1673. dans le Comté de Suffex, où il avoit un bien, que fon pere lui avoit laiffé. Il s'étoit remarié à Anne Howfon, fille de Jean Howson, Evêque de Durham, dont il eut plufieurs enfans; entre autres François à qui il laiffa un bien, qu'il avoit à Kippington, dans la Paroiffe de Sennock, & dont Antoine Wood dit avoir T. FAR-appris les particularitez de fa Vie NABE. دو دو » Farnabe eft un des meilleurs 1 1. Note ad Juvenalis & Perfi Saty 2. Nota ad Seneca Tragedias. Lon- 3. Note ad Martialis Epigrammata. 4. in-8°. Nota ad Lucanum. Londini 1618. 5. Index Rhetoricus Scholis & infti- tutioni tenerioris atatis accommodatus. fort cet Ouvrage, que M. Gibert (a) T. FARne trouve pas fi mauvais que lui. Il NABE. convient qu'il eft trop court & trop fec, pour qu'on s'y borne, mais il reconnoît que les principes en font pris dans les bonnes fources, & peuvent fervir, pour donner d'abord en peu de temps une legere idée de l'art Oratoire. 6. Florilegium Epigrammatum Gracorum, eorumque Latino verfu à variis redditorum. Londini 1629. in-8°. -7. Nota ad Virgilium. Londini 1634in-8°. S. Syftema Grammaticum. Londini 1641. in-8°. 9. Nota in Terentium. Farnabe ayant entrepris de travailler fur Terence, en étoit à la quatriéme Comédie, quand la mort l'arrêta dans fon travail; mais Cafaubon le fils acheva les deux autres pieces, & le tout fut imprimé à Londres en 1651. in-12. -Io. Note in Ovidii Metamorphoses. Parif. 1637. in-fol. 11. Phrafiologia Anglo-Latina. Lon dini, in-8°. 12. Tabula Lingua Grace. Londini, in-4°. (a) Jugemens des Sçavans, t. 2. p. 462. |