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étoit Catholique, & fort zelé pour fa J.OWEN. Religion, ne voulant pas que fes biens paffaffent entre les mains d'un homme qui en profeffoit une differente de la fienne, le deshérita.

Il trouva cependant quelque refource dans les libéralitez de Jean Williams, Evêque de Lincoln, & Garde du grand Sceau, qui l'aiderent à fubfifter pendant plufieurs

années.

Il mourut l'an 1622. & non pas l'an 1623. comme on la marqué par erreur dans l'Hiftoire de l'Univerfité d'Oxford; erreur qui eft redreffée dans l'Athene Oxonienfes. Jean Williams, fon protecteur & fon compatriote le fit enterrer à fes dépens dans l'Eglife de S. Paul à Londres, & lui fit ériger, dans le même lieu, un monument, où l'on voit fon Bufte de cuivre, couronné de Laurier, avec. ces Vers au bas.

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Parva tibi Statua eft, quia parva Sta-
tura, Supellex

Parva, volat parvus magna per
liber.

ora

Sed non parvus honos, non parva eft gloria, quippe

J.OWEN. Ingenio haud quicquam eft majus in

orbe tuo.

Parva domus texit Templum fed gran

de; Poeta

Tum verè vitam, cum moriuntur ̧ agunt.

Ses Epigrammes font le feul Ouvrage que l'on ait de fa façon. Ce que l'on en a maintenant ne parut qu'à differentes reprises. Il n'en publia d'abord que trois livres.

Epigrammatum libri tres ad Mariam Neville. Londini 1606. in-8°. Les éditions fuivantes furent augmentées fucceffivement de ceux-ci.

Epigrammatum liber unus, ad Doc tiff. Heroinam D. Arabellam Stewart. Epigram. libri tres; ad Henricum Principem Cambria duo ad Carolum Eboracenfem unus

Epigram. ad tres Mecanates libri tres. Ad Car. Noel Equitem & Baronettum unus. Ad Gulielmum Sedley Equitem & Baronettum alter. Ad Rogerum Owen Equitem auratúm tertius. Monaftica quadam Ethica & Politica veterum fapientum.

Dans les éditions faites après la mort de l'Auteur, tout cela fe trouve

réuni en un Volume, qui encore eft J.OWEN.

affez petit.

Trois Auteurs en ont traduit une partie en Vers Anglois. 1°. Jean Vidont la traduction parut en

cars

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1619. à Londres, in-8°. 2°. Thomas Pecke, qui publia la fienne dans la même Ville en 1659. in-8°. 3°. Thomas Harvey, de la traduction duquel Wood n'a pu nous donner la datte.

On a auffi les Epigrammes d'Owen, traduites en François par M. le B. (Brun) Paris 1709. in-12. Ce titre fembleroit les promettre toutes; on n'en a cependant fait entrer dans ce Recueil qu'un certain nombre choifi.

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رو

» Il faut tomber d'accord avec les » Critiques, dit M. Baillet dans fes » Jugemens des Sçavans, qu'il y a bien » du genie dans la plupart des Epi» grammes d'Owen; qu'on y trouve de la force & du nerf, de la cadence & de l'harmonie, de la douceur & » de l'enjoüement. Il ne s'enfle point, il ne s'éleve point trop; il n'eft point gêné dans la recherche & l'application de fes pointes; il n'eft » point forcé dans les fens de fes paro» les, ni dans le tour de ses expref

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دو

رو

J.OWEN. » fions ; & l'on peut dire que

وو

fes

pen» fées fe prefentent à lui fort naturellement. Mais il n'eft pas égal par» tout, & il s'eft rendu juftice, lorf qu'il a dit, au commencement de » fon Ouvrage :

دو

Qui legis ifta, tuam reprehendo, fi mea laudas

Omnia, Stultitiam ; fi nihil, invidiam.

» On lui trouve quelques fautes de quantité & quelques-unes auffi contre la pureté de la Langue Latine; mais ce font des taches legePres. Il n'en eft pas de même des » ordures, dont fes Vers font infectez, en une infinité d'endroits. D'ailleurs il s'eft fait un plaifir de piquer & de mordre les Moines, » les Mendians, & les Ecclefiaftiques. Ce que dit Baillet de fes fautes, contre la quantité & la bonne Latinité, n'eft pas exactement vrai; quand il en a fait quelqu'une, ç'a été de gayeté de cœur dans la vûë de quelque pointe d'efprit.

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V. Amoine Wood, Hift. Univ,

Oxonienfis & Athena Oxonienfes. Lo-J.OWEN. renzo Craffo Elogii d' Huomini Letterati. Ce qu'en dit ce dernier Auteur eft trop general & fort peu exact.

GERARD NOODT.

ERARD Noodt naquit à Nime- GERARD

Gge le 4. Septembre (V. ftile) NoopT,

de l'an 1647. de Pierre Noodt & de Gisberte Biefman, tous deux de bonnes & anciennes familles de cette Ville.

Dès qu'il eut atteint l'âge de fix ou fept ans, on l'envoya à l'Ecole Latine de Nimegue, où fa diligence extraordinaire le fit fouvent propofer pour modéle à fes compagnons d'étude.

ne

Après avoir fait fes Claffes, il fut jugé capable de paffer à l'Academie n'ayant encore que feize ans. Il fut pas obligé d'aller loin pour cela. Nimegue prétendoit alors être Univerfité; mais comme deux des trois quartiers de la Province de Gueldres A'avoient pas confenti à cet établissement, il tomba au bout de quelques

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