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Seigneur Jufticier, ou de fon Bailli: & doivent rapporter leurs exploits par tour & ordre aux Affifes du Juge. BAILLIAGE & AMENE'E. Anjou, art. 382. Apud auctores minare. Mener, fignificat agere pecus & ante fe pellere, ut ex Fefto Paulus refert, & doctiffi. Cujacius obfervat ad tit. 17. libro 1 Sentent. Pauli; Item Jofe. Scaliger vir mul tis litteris præditus. In lege Salica & Ripuaria, in annalibus & Synodis Mannire, eft citare, in jus trahere, vocare ad placita, vel Mallum. LA MENEE DU SUJET. ] En l'ancienne Coutume de Bretagne, art. 684.

LA MENE'E & OBEÏSSANCE DU FIEF. ] En la derniere Coutume de Bretagne art. 269. Auquel pays auffi les fujets & vaffaux anciennement étoient femonds & appellez par l'Ameneur & Sergens du Seigneur, pour aller en guerre, ou pour le jugement des procés & querelles. Les Sergens Ameneurs ont ce privilege que nul autre Sergent ne peut exploiter en matieres réelles: Au recueil des Arrefts de Bretagne.

* MERCHER. ] Marquer. L'aveu rendu par M. de la Trimouille au Comte d'Anjou en 1473. Taillier, Mercher, & appatroner la mefure. Pour mercher la mefure, le Sergent avoit un droit. Voyez le mot fuivant & Mere.

MERCS.] Marque, borne, limite, du mot latin Marcha Regino an. 788. Carolus Ratisbonam venit, ibi que marchas & fines Bajoariorum difpofuit. La Coutume du Maine art. 50. à la fin en parlant du Seigneur Châtelain. Au Merc du gibet de fa Justice patibulaire peut mettre trois pilliers. L'ufage de la Vicomté de Baïeux art. 2. Les maifons & heritages de la Ville & Fauxbourgs de Baïeux, & partie de la Banlieue, felon qu'elle eft bornée d'anciens Mercs & divifes font tenus

en Franc-allen.

MERCS DE JUSTICE, DE CHASTEL, DE GIBET. ] Voyez

Maire Meres,

* Batures faites an deffus des MERCS. ] Dans la Coutume dụ Loudunois au titre des amendes, art. 7. & dans l'ancienne Coutu me d'Anjou part. 4. fol. 30. ou Battures fimples, faites au defus des Meres. Comme il y a dans l'ancienne Coutume de Touraine de l'Edition de Galliot du Pré avec les Commentaires de Sainfon, & comme le Prouft foutient, fans raifon, qu'il faut écrire fur l'art. 7. de la Coutume du Loudunois, cité cy-deffus.

Batre au deffus ou au deffous des Mercs, ou des Meres, c'eft batre au deffus ou au deffous des lieux marquez, çar Merc ou Mere fignifie Marque, comme on l'a obfervé cy-deffus. Anciennement en France, on fixoit des Mercs ou des bornes; à l'égard des coups que

les hommes fe pouvoient donner les uns aux autres dans leurs que relles, pour diftinguer les coups qui font dangereux d'avec ceux qui ne le font pas, & pour fixer par ce moyen les amendes. Par les Privileges de Marcillac, confirmez par Louis Comte de Clermont en 1314. & par les affranchiffemens accordez par Guy de Seuly Archevêque de Bourges, & Pierre de Saint Palais en 1279. les yeux étoient les Mercs, de forte que fuivant ces Chartes celuy qui frappoit au deffus des yeux payoit une plus groffe amende, que celuy qui frappoit au deffous, parce qu'au deffus des yeux les coups font plus dangereux. Les anciennes Coutumes de Berry pag. 116. lig. 12. De fanguine fupra oculos facto fine morte tenebuntur folvere trigin ta folidos Parifienfes tantummodo pro emenda, & de ictu inferius facto cum fanguine, vel fine fanguine quinque folidos Parifienfes, &c. Les Privileges de Marcillac manufcrits. Percuffus fuper oculos debet ha bere pro emenda quindecim folidos, fub oculis feptem folidos. Les Privileges manufcrits accordez par Agnez de Bourbon à la Ville de Moulins en 1232. Se il low fiert dans les iaux, & que fus il y ait fang, il doit foixante fols & de qui en aval quinze fols.

7.

Mais l'article de la Coutume de Loudunois au titre des amendes, & l'article 8. de la Coutume de Touraine au même titre, mettent toute la tête au deffus des Mercs. Voyez l'article premier de la Coutume d'Acs au titre des amendes, &c.

MERCURIALES. ] En l'art. 130. de l'Ordonnance de l'an 1539. lefquelles felon l'article 3. de l'Edit fait à Moulins par le Roy Charles IX. en l'an 1566. fe doivent tenir de trois mois en trois mois, à fçavoir le Mercredy aprés dîner felon l'Ordonnance du Roy Louis XII. de l'an 1499. art. 27. és Cours de Parlement, par les Prefidens & aucuns Confeillers, pour s'informer fi les Ordonnances du Roy, ont été gardées & obfervées par les Officiers d'icelles Cours, afin de punir les infracteurs, felon que par le Roy Charles VIII. en l'an 1493. art. 1o. il a été premierement ordonné, Auffi le Roy Henry III. par l'article 144. de l'Edit fait en l'an 1579. fur la doléance des Etats tenus à Blois, a ordonné les Mercuriales être tenues de fix mois en fix mois, même és Sieges Prefidiaux,

* MERE. Dans l'ancienne Coutume de Touraine, au titre des amendes art. 8. c'est-à-dire, marque, borne. C'est un mot que les Tourangeaux, ainsi que les Angevins ont peut-être retenu des Anglois.l

Skinner Meere ab. A. S. Mera; fines, termini, meta. Belgis Meir,

Meere. V. Mercs.

*MEREL] Dans les Coutumes de la Vicomté de Leauë, c'est

ne marque qui fe donnoit pour fervir de preuve que lá marchandife avoit été acquittée.

MERIN, ou SERGENT. ] En la Coutume du Bailliage de la Bourt, titre 1. art. 3. 7. 8. titre 14. art. 1. 2. 14. 15. 18. tit. 15. art. 2. 3. *Merin fous Merin dans le For de Navarre, rubrique 8.

* En Espagne & dans la Navarre Françoife, les Merins font des Magiftrats & des Juges.

Gregorio Lopez ad leg. 23. lib. 2. tit. 9. Partitar.

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Majorinus nomen antiquum Hifpania eft, fignificans majoriam fuper adminiftratione juftitie in certo loco, villa feu terra; qui fi à Rege po natur loco Prefidis provincia qui dicitur Majorinus major, habet eandem poteftatem quam Prefes provincia feu adelantatus ; qui verò ponuntur de manu Prefidis vel majorini majoris, folum habet poteftatem in illis que vox Regis dicuntur, quæ funt itineris fractio, publici latrones, mulier vim paffa, mors hominis, ficuti rapina, violentia manifesta, proditio in Regem, vel ejus collaterales, feditio: de aliis autem criminibus cognofcere non poffunt, nifi à Rege eis fpecialiter demandetur, dato fibi fidejuffore judicio fifti coram Rege vel alio qui cognofcere poffit. de talibus. In majorino majori concurrere debent que dicta funt in Prefide, in minoribus verò, quod fint de bono genere, fenfu, & inrellectu vigentes, conftantes, & quod divitiarum aliquid habeant.

Voyez le For de Navarre au heu marqué cy-deffus. Le For d'Aragon livre 1. fol. 30. & la recopilation de Pedro Pasquier liv. 1. tit. 9. fol. 28. verfo.]

I.

fectura, tale nomen fortita funt. Praeft antem unicuique earum proprius magiftratus, majorinus feu merinus vulg dictus. Primam præfecturam ambitu fuo 80725. famílias, proximam 60245. alteram 40852. quartam 60001. poftre mam 30969. comprehendere colligunt, qui eorum rationem, accuratè fubduxce runt. 01.223 M *

Oihenartus in Not. Vafconiæ p. 74. 75 Dividitur Navarra in quinque Prafecturasquas ma orinatus fen Merindades vocant: Pompelonenfem, fcilicet, Stel lenfem, Tutelenfem, Sangoffenfem & Olitenfem. Ha à totidem oppidis primariis Pompelonê, Stella, Tutela, Sangoffa, atque Olito, quorum quodlibet veluti caput & metropolis eft fuæ Pra, * MERME.] Voyez Marmoufets & Mendrel of 10g pupugio2 us ** MERRIEN, MARREN ] Voyez Maronagel 2 ordƆ LA MESGNIE. ] Normandie chap. 61.85. & en la Somme ru rale, & au chap. 13. & 34. du premier volume de Froiffart, &en l'Hiftoire de Monftrelet liv. r. chap. 45. & ailleurs ou Mefgnée en la vieille Chronique de Flandres chapitre cinquieme;ous Menie au chapitre 14. pour le train & la Maison du Roy. 2.

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Sont les femmes, enfans, ferviteurs & domeftiques d'un pere d'e famille, lequel les peut châtier modeftement, fans qu'il foit tenu

d'en répondre en Juftice. Et en un Arreft de la faint Martin 1282. la Mefgnie d'un homme eft entenduë de tous ceux qui font fa propre befogne, & font à fes dépens. Tel eft le Maître, telle eft la Mefgnie. V. Mefnie.

MESNA GES.] Normandie chap. 26. 34. Voyez la glose, & cyaprés Mefuage.

Sont des Manoirs ou Mafures, fituez velle Coutume de Normandie. aux champs. Voyez l'art. 271. de la nou

1

* MESNIE, MAIG NIE, MAIN ADA. ] Dans l'Alphonf. de Riom. Train, Famille. Monfieur de la Thaumaffiere a ramasse les autoritez qui fuivent fur ces mots. Guill. Guiart. en l'an 1296.

Li Grand Seigneur & leur Mefnie.

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Pardevant fa Mefnie: de Beaum. chap. 30. Coutume de Norm. art. 61. 81. Froiffart vol. 1. chap. 13. 34. Monftrelet liv. 1. chap. 45. Chronique de Flandres chap. . Le Mefnie au Bailly, entendons-nous li Prevofts & li Sarjant qui font deffous li & le Mefnie de fon Hoftel. Baum. chap. 1. le Dictionn. du Pere Labbe, Familia, Mefnic, Arimania. Marculf. lib. 1. Form. c. 18. Ancien Proverbe.

La Mefnie à Maeftre Michaut,

Tant plus en y a, & moins vaut.

Voyez Mefgnie cy-devant.

MESSADGES, MESSADGERIES. ] Solle tit. 4. art. 1. & 2. tit. 5. art. 1. & 2. tit. 7. art. 1. 2. 3. 4. 5. tit. 35. art. 17.

Sont les Sergens & Sergenteries, qui font les meffages des Juges, qui executent les mandemens & commiflions de Juftice à la requête des parties. Meffager de Eschevins en la Coutume locale de Commines fous Lille.

* MESSAGE, Meffagium. ] C'étoit la redevance qui étoit païée au Seigneur par le Meffier pour fon Office,

Chartul. S. Denys, tit. 1221. Cuftodiebat fegetes, & pro his cuftodiendis percipiebat donum & Meffagium.

Charta ann. 1228. Conceffimus eis quod ponant Meffarium apud va ridas, & dabit plegios de reddendo Epifcopo C. folidos pro Messagio fingulis annis ad natale Domini. * (M, Galland,)

MESSEURE S. En Breffe, c'eft le falaire, qui est donné chaque année à ceux qui moiffonnent les bleds du Grangeage. Quand cleft un fond de grand revenu qui cft donné à Grangeage, ou à un

Metoyer, on charge le Granger ou le Métoyer de moissonner fans prétendre aucune récompenfe, que fa moitié des fruits, ce qui eft jufte en ce cas. Mais aux lieux ftériles, les Grangers, ou les Métoyers ne fe chargent point de faire la moiffon, & prennent ordinairement cinq, ou fix moiffonneurs étrangers, qui ont pour leur falaire en chaque champ, l'onziéme gerbe.

Quand les gerbes font faites, le Dixmier vient les compter & leve la douzième, la treizième, ou la feizième pour fon droit de dixme, felon la Coutume des lieux; enfuite le Granger ou le Métayer vient, & prend une gerbe pour luy qu'on appelle le Diziapart, c'està-dire, que Dieu y ait part puis il en compte dix, & laiffe l'onzićme pour les moiffonneurs ; aprés il recommence & toujours donne l'onzième aux moiffonneurs, qui mettent leur gerbe en un monceau feparé, que les gens des champs appellent la Maye des Meffeures, auquel le Maître ne prend rien, quand même les valets du Granger ou du Mérayer auroient été des moiffonneurs, nifi aliud conventum fit. M. Revel fur les ftatuts de Breffe pag. 265. Ce droit s'appelle auffi Affaneures. Voyez M. Revel pag. 266.

MESSIER. ] Melun, art. 306. Sens, art. 154. Duché de Bourgogne, art. 6. & 7. Comté, art. 56. 58. & en la Coutume locale de Langres, art. 3. Reims, art. 402. Bar, art. 5o. 209. Hainaut, chap. 69. Mons, chap. 50. 53. Tours, art. 62. Lodunois, chap. 5. art. 4. où il faut lire inftituer Meffier.

C'est le vignier ou garde des vignes, ou de bleds & moiffon : Moiffines qui font de raisins. Berri, titre quinziéme, art. 2. òó#Taι vinearum cuftodes, qui Circitores, ne fures intrent: Statores, qui alias Jan nicularii.

SERGENT MESSILIER.] Troyes, art, 122. Chaumont, art. 67. Qui eft commis à la garde des vignes & autres fruits de terre. Les Meffiers & Gaftiers font conjoints en l'Edit du Roy Henry II. de l'an 1559. art. 5. & Boutillier au chap. du Bas-Jufticier, fait mention du Meffier. Quafi iwwpopirat, de quo in legibus Georgicis tit. 2 poft Harmenopulum at in editione Schardii tit. 4 pomorum cuftos.

MESTAIER PARTIAIRE. ] Tours, art. 113. MESTAIRIE: Berri, tit. 9. art 45. 46. Bretagne, art. 421. Meftayer: Berri, tit. 9. art. 48.

Eft colonus partiarius l. 25. §. Vis major. locati. Tewpyòs μoptérus in legibus Rufticis novissimi Juftiniani tit. 2. qualis esto nuolat is xabar Xapar ip nurseíar, tit. 3. Ad medietatem laborans. In capitulis Caroli magni lib. 1. art. 163. alias 157. Francica legis lib 1. TÝÇ NAPTOÙS MIPIČÓμeros, Harmenopulus lib. 3. tit. 8. Qui fructus fundi cum domino par

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