la baffe latinité Fractitia. Il eft inutile de parler icy des dîmes des novales, nos Auteurs en ayant traité fuffifamment.

*NOUE.] Chartres, art. 12. & 13. C'eft une terre nouvellement mife en pré. Malle-Noüe, mauvaise noüe. Voyez Chechillons.

NOUVEAU TITRE ET DECLARATION D'HYPOTHEQUE.] Que le nouvel acquereur ou poffeffeur de l'heritage qui doit cens, rente, terrage, coutume ou autre devoir réel & annuel, eft tenu de bailler au Seigneur pour la reconnoiffance du cens, rente, ou autre devoir, afin d'interrompre la prescription felon les Coutumes & Ordonnances de ce Royaume: quod fit antapocha, profeffione, & promione, Hoc vel Elementarii norunt.

* NOUVELLET E'.] Innovation, nouveau trouble. Guillaume de Guigneville Religieux de Chaillis dans fon Pelerinage que j'ay lû

manufcrit.

Mais pour ce que me fuis teuë
Maintenant étes revenuë
Pour faire vos nouvelletez,
Par lefquelles vous m'exitez

A maintenant tencier à vous

Par très grande ire & grand couroux.

CAS OU MATIERE DE NOUVELLETE'.] Blois, art. 11. 12. Sedan, arr. 263. Amiens, art. 220. Et en l'Edit de Charles VII. de l'an 1453. art. 63. 70. 72. 73.74. & ailleurs.

MATIERE, OU CAS DE SAISINE ET DE NOUVELLETE'] Blois, art. 20. Lille, titre des matieres poffeffoires.

Qui eft la complainte poffeffoire intentée pour caufe de nouvelle défaifine. Voyez le mot COMPLAINTE. Le Livre appellé le Grand Coutumier, traite bien amplement des cas de nouvelleté, au livre 2. chap. 21. 22.

NU ESSE.] Anjou, art. 42. Le Maine, art. 29. 49.

C'est l'étendue de la Seigneurie feudale ou cenfuelle, de laquelle les chofes font tenuës nuëment & immediatement & fans moyen. FIEF EN NUESSE. ] Anjou, art. 179. 268. Le Maine, art. 197. 286.

FIEF ET NUESSE.] Anjou, art. 10. 29. 61. 221. 351. Le Maine, art. 11. 34. 236. 362.

JUSTICE FONCIERE EN NUESSE. ] Anjou, art. 12. Le Maine, art. 13.

JUSTICIER EN NUESSE.] Anjou, art. 13. Le Maine, art. 13. LA NUESSE DU SEIGNEUR FONCIER.] Le Maine, art. 49. SUBJECT EN NUESSE. ] Le Maine, art. 9.

* Attendre

* Attendre les NUICTS.] Orleans, art. 439.

Les Nuits font les affignations & les delais ordinaires qui doivent avoir lieu dans les ventes faites par autorité de Juftice, des biens faifis & executez.

L'ancienne Coutume de Dijon publiée par M. Perard, art. 4. Item il eft Costume à Dijon que de ce qui eft cognehus pardevant le Majour, ou pardevant fon Leutenant, cil qui hauray faite la coignoiffance demande qu'il oyt huict jours de dilations, il les hauray, & les dis huit jours paffez, cil qui hay promis à faire fatisfaction de ce qu'il bay coignehu, beleray gaiges, les quex gaiges, quand ils feront bailliez cils cui ils feront bailliez, les vendray, ou porray vendre le plus pruchien marchief aprés les fept nuits, aprés ce qu'il auront étez bailliez, fe ce n'eft de chofe coignehue en lettres don Duc ou du Majour : quar fi ce est de chofe coignehuë en lettres, il n'auray nulles fept nuits, mais feray contraint por maintenant.

Les Coutumes generales de la Ville Mets & Pays Meffin, tit. 15. des Arrefts, art. 3. Meubles pris par execution ne peuvent être vendus avant les fept nuits expirées, à compter du jour de la faifie, & en faut fignifier la vente au debiteur avant le jour d'icelle, fur peine de nullité, & des dommages & interefts de la Partie. Joignez le chap. 29. du fecond livre des Etabliffemens.

Les Gaulois au rapport de Cefar comptoient le temps par le nombre des nuits, ainfi que les Allemans au rapport de Tacite. Cafar de bello Gallico, lib. 6. cap. 4. Galli fe omnes ab Dite patre prognatos prædicant, idque à Druidibus proditum dicunt. Ob eam caufam fpatia omnis temporis, non numero dierum, fed noctium finiunt, & dies natales,& menfium & annorum initia fic obfervant ut noem dies fubfequatur. Tacitus de mor. German. nec dierum numerum ut nos, fed noEtium computant. Sic conftituunt, fic condicunt, ut nox ducere diem videatur &c. Et c'eft de ces Peuples que cet ufage de compter a paffé parmy nous : car anciennement en France, les Laïques comptoient par nuits le temps & les delais judiciaires, ainfi qu'on peut voir dans la Loy des Allemans, dans la Loy Salique, & dans le Jugement fuivant, tiré du Trefor de faint Denys.

In nomine Patris & Filii & Spiritus fanéti. Karolus ferenissimus Auguftus..... Pacificus Imperator, Romanum gubernans Imperium, atque per mifericordiam Dei Rex Francorum & Longobardorum. Veniens ante nos Aquis grani Palacio noftro publice homo aliquis nomine Salacus nobis innotuit, eo quod homo aliquis nomine Tingulfus, & fidejuffores datos habuiffet, ut intra noctes xlij. ante nos fibi adprafentare debuiffet per aliquas caufas in rationes. Tunc ipfe Salacus per triduum fen

II. Partie..

V

amplius,ut lex habuit, placitum fuum legibus cuftodivit, & ipfum Tingulfum jectivit, oves folfativit, & memoratus Tingulfus, nec ad eum placitum venit, nec ullum direxit ad vicem fuam: qui pro eo fonniam nunciaffet, fed jectivus exinde in omnibus apparuit..... unà cum unà cum fidelibus noflris, ii funt. Gerulus, Guntfandus, Hedo, Ermanus, Heinricus, sicardus, Rotbertus, Tonitabris, Ifegerus, Įgenoldus, Aegimbrius,feu Etacilo, vel Amalricus, Comes Palatii noftri, vel reliqui quam plures vifi fuerunt judicaffe, ut dum ipfe Salacus placitum fuum legibus cuftodivit, vel abjectivit, fed memoratus Tingulfus, nec ad eum placitum venit, nec ullum direxit ad vicem fuam, qui pro eo fonniam nunciaet &jectivus exinde apparuit, propterea jubemus dum hanc caufam fic actum, vel pertractatam effe cognovimus, ut memoratus Tingulfus in caufa fape dicto Salaco de illis jectis ficut lex loci veftri de tali caufa docuerit omnino componat, vel emendam folvat. Ego Elfebertus recognovi. Actum quod fuit menfis Martii diebus octo, anno duodecimo, Chrifto propitio imperii Domini noftri Caroli, & quadragefimo quarto Regni ejus in Francia, atque trigefimo octavo in Italia indictione tertia, in Dei nomine feliciter.

Il s'enfuit de cette obfervation, que Doublet dans fon histoire de faint Denys, pag: 709. à la fin, a mal entendu du Chevalier du Guet le paffage qui fuit. Si quis verò contra præcepta anteriorum kegum, vel noftra aliquid faceré vel contraire voluerit, tunc miffus nofter vel Comites fuper noctes viginti una ante nos per bannum noftrum venire faciat in rationes contra missos fancti Dionyfii, & Folcradi Albatis.

Voyez M. Pithou dans fon Gloffaire fur les Capitulaires, fur le mot Noctes. Monfieur Bignon ad Append. Marculf. cap. 3. Le P.Sirmond dans fes Notes fur l'Epiftre 26. du fecond livre de Geoffroy de Vendofine, pag. 38. M. de Lalande fur l'art 439. de la Coutume d'Orleans, & dans fon Traité du Ban, page 64. M. de Roye, de Mijs Dominicis, pag. 19. M. du Cange dans fon Gloff. fur le mot Nox. M. Menage dans fes Origines fur le mot anuit & J. Mabillenium de re Diplomatica, pag. 474 494 512.

EN FRANCE EN COUR LAIE LES VOIES DE NULLITE N'ONT POINT DE LIEU.] Que fententia plures effectus habet adverfus Jus Romanum, ut in jpecie, l. penult. Cod. Si adverfus rem judicatam. Minor etiam fi indefenfus condemnatus fuerit, appellare hodie debet, nec fine appellatione reftituitur adverfus rem judicatam, ut olim, 1. 8. 17. 18. 24 Dig. de minoribus. L. 1. Cod. Si fapius in integrum. Item in fpecie, 1. Si conftat. Dig. de appellatio. L. Si expreffim. codem titulo, & titulo, Cod. Si à non competente Judice. Et multis cafibus

qui continentur titulo, Dig. Que fententie fine appellat. l. 1. Dig. de feriis, tit. Cod. de fententia que fine certa quantitate. & titulo, Cod. Quando provocare non eft neceffe, L. 4. Cod. de fententiis, l. 4. § condemnatum, Dig. de re judicata. L. 1. Cod. de pedaneis Judicib. l. 23. §. 1. Dig. de appellat. l. Única. Cod. Qui pro fua jurifdictione. Hodie etiam non dicemus contractum ipfo jure vitiari fi fit bona fidei, eique caufam dederit dolus vel metus, & bone fidei judicium in fe continere doli mali exceptionem: namque neceffaria eft reftitutio Principis, necessaria exceptio, ut res æquitati fue reftituatur. Non dicemus alienationem factam à minore fine tutore vel curatore & fine decreto nullam effe ipfo jure, ita ut citrà extraordinarium auxilium reftitutientis minor fatis munita fit mero jure & communi auxilio. Nec utimur diftinctione, l. 11. Cod. de prediis minorum, l. 16. Dig. de minoribus. Quod nullum eft autem refcindi non poteft. Non dicemus male fidei emptionem non effe emptionem, leg. 7. in princ. Dig. de dolo. l. 1 Cod. de refcindenda venditione. Et tempore non confirmari, l. 6. Cod. de prafcriptione longi temporis. Non dicemus focietatem mala fide contractam, nullam effe ipfo jure, l. 16. §. 1. Dig. de minoribus. Fœminas pro viris fuis ne ipfo jure quidem obligari. l. 2. Dig. ad Velleianum Novell. 134. Minoribus 25. annis temporales prafcriptiones ab initio non currere, ut nec militibus, -leg. 3. leg. ultim. Cod. quibus non objicitur. l. ult. Cod. quibus in caufis in integrum, leg. ult. Cod. de Reftitut. militum. Denique Jure Romano pleraque ipfo jure non valent. leg. 1. Dig. ad Velleianum. Toutesfois en Lorraine les voyes de nullité font reçûës fans relief, tit.

12, art. 7.

*NUTRIGUIE RS.] Dans les Statuts de Provence, pag. 337. de l'Edition de 1658. avec les Commentaires de M. Morgues à Aix. Voyez Norrecquier.

*.] Cette lettre dans nos Coutumes fignifie avec. La Coutume du Lodunois, tit. 12. art. 2. de l'Edition de le Prouft. Hommage est dû par depié de fief, quand on transporte partie de la chofe hommagée fans retention de devoir & auffi quand on transporte plus du tiers, O devoir ou fans devoir. Voyez la Coutume du Maine, article 184. 194. Et Joinville de la derniere Edition, pag. 27. lig. 6. O inintimation avec intimation.

* OBEISSANCE.] Normandie, art. 492. Acquiefcement. Dans cette Coutume, lorfque celuy qui eft poursuivi en retrait

le gage, c'est-à-dire lorfqu'il declare qu'il eft prêt de recevoir fon remboursement, le garniffement doit être fait, ou le prix doit être configné dans les vingt-quatre heures, art. 491. mais s'il y a refus, & fi enfuite le pourfuivi acquiefce & confent le retrait, le garniffement ne doit plus être fait dans les vingt-quatre heures, mais aux prochains plaids, fi la terre eft roturiere, & fi elle eft noble dans la prochaine affife; ce qu'il faut entendre pardevant les Tabellions, pendant que l'affife & les plaids durent. Voyez Bafnage fur cet ar

ticle.

* Retourner à l'O BEISSANCE de fon Parageur. ] Anjou, art. 216. Maine 231. Tours 130. Loudunois, chap. 12. art. 8. C'eft aller à la cour du Parageur & reconnoiftre fa Jurifdiction.

Ceux qui tiennent en parage étans Pairs ou égaux avec leur Parageur, ils ne répondent pas en fa Cour, mais en la Cour & Jurifdiction du Chef Seigneur : il y a neanmoins deux cas, où quoyque Pairs, ils font obligez pour une fois feulement de retourner à fon obéissance & de reconnoitre fa Jurifdiction. Le premier eft dans le cas de mefures, fçavoir pour les étallonner & adjuster, & le fecod pour raconter parage.

OBJECTS DE TE SMOINS.] Voyez Reproches.

* OBLATION.] C'eft un droit que les Seigneurs levoient en certaines occafions fur leurs hommes. Nullus, nec ego, nec alius, hominibus de Cellis Talliam, nec OBLATIONEM, nec rogationem faciat. Cout. de Celles de l'an 1216.

OBLATS.] Aufquels le Roy affigne alimens fur quelques Abbayes ou Monasteres pour être demeurez eftropiez où perclus de quelque membre au fervice de la guerre.

DROIT D'OBLIAGES. ] Eft feigneurial par la Coutume de Blois, art. 40. Comme auffi le Droit D'OUBLIE par la Coutume de Montargis, chap. 2. art. 40. Qui eft d'un Chapon ayant un douzain au bec, de rente en quelques lieux. Sic etiam domino feudi ftatutis Tolofe debentur oblie nummorum.

L'Interprete de la Coutume de Blois dit que L'OBLIAGE, c'est l'amende que le fujet doit à fon Seigneur pour ne luy avoir payé fa rente ou devoir annuel au jour accoutumé, & pour s'en être oublié. Aufli en quelques lieux les cens & rentes portent deffaut & emende. Sont dûës quelques rentes annuelles aux Chanoines particuliers de l'Eglife de noftre-Dame de Gracay en Berry, nommées OUBLIAGES, qui n'entrent point en la recette de la Communauté & Chapitre ; mais font levées particulierement par les Titulaires,