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* Droit de PLASSAGE.] Dans les Coutumes du Chatellet, publiées par M. de la Thaumaffiere, tit. 2. art. 6. C'est le droit dû Seigneur pour l'étallage des marchandifes dans le Marché au temps de la Foire.

*PLATE loyau.] Saint Sever, tit. 18. art. 1. Plaga leian. Navarre, tit. 28. art. 53. 54. 55. 59.

C'est une playe qui a de longueur & incifion ou profondeur une once de poulce, qui eft la cinquième partie du pan de canne.

PLECT, ou PLAICT & CHEVAL DE SERVICE. ] Poitou, art. 31. 148. 149. 167. 169. 172. & fuivans. Auquel article 31. il fe lit PLAIDS, malè, ut contrà in art.264. ejufdem confuetudinis, & in art. 680. 690. 717. 739. 741. 744. Confuetud. Britannia malè excufum eft PLECTS, OU PLAICTS pour PLAIDS. Vulgus imperitum non curat Orthographia rationem, & qui vitam in tenebris agunt, folem faftidiunt: fed & lethargici excitandi funt medicamento aliquo. * V. Plait.

Qui font dûs au Seigneur feudal par le vaffal: il y a autres chevaux appellez DESTRIERS, ROUCINS, TRAVERSAN S. Comme j'ay obfervé en chacune lettre, & qui font dûs felon que les profits de fief ont été abonnez par les Seigneurs. Voyez le mot ABONNER.

PLECT DE MORTE-MAIN. ] Poitou, art. 173. 174. Qui est dû à la mort ou mutation du vaffal, & n'y a difference entre Plect & Plaict de morte-main, fi l'un n'eft dû à la mort du vaffal, & l'autre quand il y a ouverture de fief, autrement que par la mort du vassal. Hac vulgus pragmaticorum tam nefcit quàm fcire non vult. * Voyez

Plait.

PLEGE.] Duché de Bourgogne, art. 49. Sens, art. 250. Nivernois, tit. 20. art. 1. & 2. tit. 21. art. 10. tit. 32. art. 10. Lille, art. 143. Hainaut, chap. 98. Tours, art. 28. 29. Lodunois, chap. 1. art. 24. 25. Anjou, art.11. 15. 53. 177. 411. 416. 471. Le Maine, art. 12. 15. 61. 195. 422. 429 474. Saint Aignan, art. 1. Chabris, art. 2. Bourbonnois, art. 115. 136. 522. Bourdelois, art. 79. Saint Jean d'Angeli, art. 20. Bretagne, art. 122. 182. & fuivans. Sedan, art. 274. 275. Normandie, chap.. 4.6.60. III. S. Sever, tit. 17. La Bourt, tit. 18. art.1. 2. & fuivans. Solle, tit. 32. Lorraine, tit. 17. art. 10. Plegiarius in cap. 19. de jurejurando. Sic legendum.

Eft fidejuffor, pres, vas, sponsor, vel adpromissor, éysuntas, igguns„. BeCaicorns: ut contrà adstipulatorem dicimus: qui fpondet quafi fit perfoluturus ita curam fufcipere debet. E contritione conteretur homo cùm fidejufferit pro extraneo: & qui odit ftipulantes, confidit. Itaque ne fis inter percutientes manum fidejubendo, neque inter fidejubentes pro debitis ; fidejuffio enim multos perdidit feliciter agentes, cofque in modum

marini fluctus agitavit, viros potentes expulit domo, atque inter gentes peregrinas vagos effecit. Qui præftanda confectatur aliena negotia, litibus implicabitur, ut eft in Proverbiis & Ecclefiaftico, &Thales Eylúa, πápiσi ♪ än protulit. Spondere qui nos, noxa quòd pras eft, vetat : E'yúlu Qevya, vadimonium fuge, ex præceptis Apollinis Delphici: Qur REPOND PAYE: Hec nos monere fæneratis non placet, non tamen prudentibus, quos docuit ufus & peritos reddidit, inquit Aufonius, qui etiam predes vadéfque pænitudinis reos dixit: Chilo Lacedemonius, miferiam comitem effe aris alieni litifque. Itaque benignè Hadrianus & Juftinianus fubvenerunt miferiis fidejufforum: & à Cornelio Nepote Pomponius Atticus commendatur, quòd nullius rei neque pres neque manceps factus fit.

*PLEGE de droit. ] Bretagne anc. art. 129. ou plege de fournir droit, art. 45. c'eft la caution d'efter à droit & de payer ce qui fera ordonné par le Juge, que le vaffal qui n'eft pas étagier ou demeurant fur fon fief eft tenu de donner à fon Seigneur qui a fait faifir feodalement.

Donner PLEGE parlant.] Loudunois, chap. 1. art. 24. C'eft donner une perfonne pour plege ou caution, enforte que celuy qui eft obligé par la Coutume de donner plege parlant, n'eft pas quitte en conftituant fon temporel au lieu de plege. V. le Prouft fur cet article.

* PLEGE AGE. ] Ancienne Coutume de Normandie titre de Plege: Devens fçavoir que tous ceux qui ont fait hommage, font tenus à plevir leur Seigneur de fes dettes; mais aucun n'est tenu à le pleger de plus que les rentes & les redevances qu'il luy doit en un an vallant. (M. GALAND.) Voyez touchant les fiefs de Plejure M. Salvaing de Boiffieu dans fon Traité de l'ufage des fiefs & droits Seigneuriaux liv. 2. chap. 73. P.179.

PLEGE DE SUIVIR SA CLAMEUR.] En la Coutume de Normandie. Solebat enim actor fatifdare fe litem peractum iri. PLEGER d'efter à droit que le défendeur défaillant doit bailler, ou quand l'on élargit un accusé à caution, eft cautio judicio fifti.

REFUS DE PLEGE.] Anjou, art. 171. Le Maine, art. 190. Autrefois en Anjou & au Maine, plege. L'ancien Stile d'Anjou au titre quand un Seigneur avoit faifi la terre de d'Applegement privilegié. fon fujet, le fujet qui prétendoit que la faifie n'étoit pas jufte, pouvoit en demander main levée en donnant plege, & quand le Seigneur ne vouloit point accorder la main-levée, le fujet étoit en droit de s'appleger, & l'applegement qu'il formoit en ce cas, étoit de refus de

Si aucun Seigneur de fié a prins f faifi en fa mains aucune chofe tenuë de luy pour aucun cens on devoir ou autre caufe, le fujet qui tient icelle chofe peut venir requerir délivrance du fien o plege, & offrir à le bailler à fon Seigneur Bailly, on Procureur, & le Plège pre

fent offrir à le pleger. Et fi ledit Seigneur ne fes Officiers ne luy veulent faire délivrance, ne faire raison, le fujet peut faire Applegement contre le Seigneur qui luy a fait fort, force & de nouvel

depuis an & jour en ça, en détenant le fien, (& nommera quoy) à tort & fur refus de plage. Defquelles chofes &c. contredire & empêcher &c. Voyez le refte du chapitre.

PLEGEMENT.] Bretagne, art. 27. 38. 131. 172. & au titre 4. C'est l'applegement & complainte poffeffoire. SE PLEGER. Bretagne, art. 77. 103. & fuivans, c'eft fe complaindre. PLEGEU R. Bretagne, art. 107. 110. C'est celuy qui fe complaint d'avoir été troublé ou empêché en fa poffeffion. Voyez le mot APPLEGEMENT. PLEGER.] Sens, art. 250.

C'eft bailler gages ou pleges: fidejufforem vel pignora dare.

PLEGER ET PLEVIR, OU PLOIER L'E MENDE] En l'ancienne pratique Celuy ployoit l'emende qui en ployant le pan de fa robbe ou corte, faifoit emende honorable, & difoit, JE LE vous amende: Comme appert par un Arreft contre un Sergent du 21. Février 1364. Et celuy plegeoit l'emende, & la gageoit, qui reconnoiffoit avoir failly, & imploroit la grace de Juftice avant le jugement, afin d'être moins puny, comme appert par un Arreft du 11. Février 1351. * Voyez Plevir cy-aprés.

SE PLEGER EN DEMANDE DE PROMESSE.] Bretagne, art. 488. Sic enim legendum eft. Ce que l'ancienne Coutume.art. 461. avoit dit, SE PLEGER A ESTRE PRESME. C'est l'action que l'on intente en matieres de retrait lignager.

LA PLEGERIE.] Hainaut, chap. 98. Solle, tit. 32. art. 1. 4. 5. Bayonne, tit. 9. art. 41. La Bourt, tit. 18. art. 1.5.6. & en la Somme rurale, Eft fidejuffio, cautio datis fidejussoribus, ǹ iyyúa, ixarodocía. * Voyez cy-aprés Plevine.

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PLEIN FIEF.] A la difference du demi fief, qui ne doit au Seigneur que demie aide ou fervice. Boutillier en la Somme rurale, traitant de l'aide de Chevalerie: ou à la difference du menu fief. Voyez le mot FIE F.

PLEIN FIEF DE HAUBERT.] En la Coutume de Normandie, qui eft de toute preéminence, à la difference de ceux qui font du tiers, quart, cinquiéme & feptiéme de haubert.

PLEIN POSSESSOIRE.] En l'Edit du Roy Louis XII. de l'an 199. art. 83.

par

C'eft la pleine maintenuë & garde que l'on adjuge à l'une des ties, & eft differente de la recreance qui n'eft que provifoire. PLEINE COUR.] Qui eft du Seigneur feudal qui a plufieurs hommes de fief pour faire juftice à fes fujets. Beauquefne, art. 5.

*PLESSER.]

PLESSER.] C'eft peut-être la même chose que hayer ou plier, des hayes, ce qui réfulte d'un ancien aveu de l'an 1473. rendu par le fieur de la Trimoüille au Comte d'Anjou, où il fe void que l'obligation de plesfer étoit une corvée.

Dans un ancien aveu de l'an 1473. rendu par le fieur de la Trimoüille au Seigneur de Craon, il y a les paroles fuivantes : S'enfuit les bianneurs & corvayeurs qui me doivent le bian à pleffer & hayer mes hayes

en garenne.

S'enfuit ceux qui me doivent les bians à faner en mes prez.

S'enfuivent les bians & corvées qui me font deus à cause de ma Châtellenie de Pelletrée par chacun de mes fujets à pleffer, faire hayer, chaffer, en mes forefts & garennes, & mêmement à aider & garder un jour & une nuit, les perfonnes & malfaiteurs mis en mes prifons, & en payant deux deniers par chacun jour qu'il vaquera à faire ledit bian. V. l'Abregé chronologique du P. Labbe, tom. 2. p. 649.

* Bois en PLESSIS.] Chartres, art. 12. C'est un bois entouré de hayes pliées, & deftiné pour l'embelliffement d'une maison. Dans le même article il eft dit que les aucuns appellent ces fortes de bois touche. Dans l'art. 117. de la Coutume d'Anjou, il eft nommé touchaige, du mot latin tofca ou thofca, qui avoit la même fignification. Voyez Pleffer.

* Droit de main PLEVIE.] Dans la Coutume de Liege de l'édition de Mons en 1663. chap. 11. art. 13. C'est un droit par lequel le furvivant des conjoints, lorfqu'il n'y a pas d'enfans du mariage, prend en proprieté tous les biens du conjoint predecedé ; à l'exception des plains fiefs, Seigneuries & nobles tenements venants de l'eftoc & ligne du mary dont la femme n'a que l'ufufruit. Voyez le ch. 13. art. 5.

De.Mean dans fes Obfervations part. 1. chap. 55. eft d'avis que ce droit n'eft autre chofe que celuy du mariage même, juris iftius, dit-il n. 3. connubii Leodienfium origo, fumi videtur ab illa connubii fpecie, que antiquitus per coemptionem Romanis ufurpabatur, per quam cùm mulier marito in manum convenerat, omnia illius bona, viri fiebant dotis nomine &c. Mais il y a plus d'apparence que le mariage a été appellé à Liege main plevie, c'est à dire main promife ou main engagée, MA NUS PLEGIATA, MANUS PLICATA, parce que l'époux & l'épouse en contractant mariage fe donnent reciproquement la foy en fe ferrant les mains. Voyez au mot Communauté, & la Note fur le mot qui fuit.

PLEVINE.] Bretagne, en l'infcription du chap. 11. & en l'art. 191. auquel chap. il eft traité des pleges bien au long: Normandie, chap. 29. 60, 89.

II. Partie.

Ff.

La Plevine eft un cautionnement. Beaum. ch. 34. 43. L'ancienne Coutume de Normandie. Plevine eft autant comme promesse de loyauté; car celuy qui

plege aucun promet que il fera loyaument ce dequoy il le plege. Dans la Chron. de Flandres, fille pleviée eft fille promife en mariage.

PLEVIR.] Normandie, chap. 29. 60. 89. & en l'ancienne Chroniqne de Flandres, chap. 5. C'eft promettre & affeurer avec plege: & au chap. 68. de ladite Chronique, FILLE PLEVIE, qui eft promife en mariage.

* PLEURE.] Dans la Coutume de la Perouse, c'est une mesure de terre. Si hom prend pleure, doit bâtir dint un an, ou la daet clorre. Voyez les Coutumes locales de Berry, publiées par M. de la Thaumaniere, chap. 71. p. 95.

PLUME ETRELIEF DE PLUM E. ] Quand l'heritage ne doit que plume. Theroane, art. 9. A fçavoir, poulle, geline, jau, ou chappon de rente. Comme auffi nous lifons en la Coutume de Nivernois, tit. 6. art. 3. que pour Bourdelage eft dû argent, bled, & plume. Cens en argent, plume ou grain. Hesdin, art. 14. Rente de grain ou de plume. Hefdin, art. 26.

PLUMETIS.] Au Procez verbal de la Coutume de Berri en deux lieux, fignifie ce que les parties doivent mettre & bailler par brief écrit & avertiffement de fait & de droit pardevers les Juges. Comme auffi ce que les Greffiers & Notaires écrivent en minute, & par abregé, fur le champ, & pour la premiere fois, que excipiunt notis: avant qu'il foit mis au long & au net, s'appelle Plumetis: Quafi fcheda que negligentius ex tempore & fubitario opere confici folet, & mundo opponitur in l. contractus. Cod. de fide inftrument. Scheda non eft protocolum de quo in Novell. 44. Juftiniani. Noti funt Exceptores judicum vel caufarum & fcribe qui ταχογράφοι, ὑπογράφοντες, ὀξύγραφοι. *Bofcs que l'on POBLE juents.] Bearn, des Bocages, art. 4. Sont des bois que l'on plante jeunes.

* Membre POD AT.] Dans le For de Bearn, Rubr. de homicidis, art. 5. c'est un membre eftropié, rompu; felon le For, tout membre podat eft dit Alep. Voyez l'art. 6. & 7.

*POETE, Poefte, Poote, Pote. Puiffance, Beaum. ch. 3. Hom. de Poefte, c'est à dire ferf. Homme en puiffance d'autruy. Delivre Poofte. ch. 18. libre puiffance. En fa délivre poofte. sui juRIS. Voyez Pofte.

* POIDS du Roy, ou Poids le Roy. ] Voicy ce que j'ay extrait touchant ce poids des Memoires de M. Sauval, que M. Rouleau Auditeur des Comptes m'a communiquez.

Le Poids du Roy fe nommoit autrefois le Poids le Roy. Mais pre

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