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complainte en cas de nouvelleté dedans l'an & jour du trouble, s'il eft troublé, ou empêché en fa poffeffion & joüiffance, pour être confervé en fa poffeffion: Orleans, art. 369. Montargis, chap. 21. art. I. Lille, art. 145. Hainaut, chap. 61. Ponthieu, art. 143. Beauquesne, art. 35. Montfort, art. 59.60. Senlis, art. 267. Clermont, arr. 44. 46. Valois, art. 116. Mante, art. 87. 88. Mais s'il y a défaut de telle jouiffance d'an & jour derniers, & qu'auparavant & depuis dix ans il en ait joüi paisiblement, foit continuellement ou par intervale, & par la plus grande partie dudit temps, encore qu'il ne foit fondé en titres : Neantmoins il eft bien recevable d'intenter le cas de fimple faifine, afin d'être remis en la poffeffion qu'il avoit perdue, & pour la recouvrer.* Laon, art. 134. Chalons, art. 128. Reims, art. 187. Paris, art. 96. 97. 98. Clermont, art. 52. Meaux, art. 218. Valois, art. 118. Sedan, art. 263. Auffi en cas de fimple faifine le poffeffeur joüit durant le procez, quoiqu'il ait pris la poffeffion fans juste cause, ou juste titre, dautant qu'il a jouy plus d'un an.

Mais en cas de complainte de nouvelleté celuy là doit jouir qui peut montrer de fes derniers exploits & actes, de poffeffion, & comme il a été de nouveau troublé en icelle. Comme il eft expliqué en la Coutume de Sedan, & és Ordonnances premiere & feconde de la Chambre d'Artois: & par Mafuer, chap. 11. §. 5o. & par Boutillier Auteur de la Somme rurale, lequel toutefois écrit que fimple faifine ne fe doit affeoir que fur trouble de fervitude ou de prestation. J'en traiteray plus amplement en mon Commentaire de la Coutume de Berry fur l'art. 32. du titre des Juges. * Voyez Complainte.

SAISINE vuide.] Bouteiller dans fa Somme, liv. 1. tit. 22. pag. 110 à la fin, & page 11. au commencement. Voyez Devoir de Loy.

DROIT DE SAISINES, DE'S AISINES.] Paris, art. 73. 82. Meaux, art. 87. 121. 210. Senlis, art. 214. 235. & fuivans. Clermont, art. 114. Montargis, chap. 2. art. 49. 51. 53. à la fin duquel il faut lire, POUR LA SAISINE: Eftampes, art. 46. 47. Orleans, art. 214. Amiens, art. 23. Peronne, art. 91. 103. 267.

Ce droit cft dû au Seigneur foncier & cenfuel par le nouvel acquereur, quand il eft en faifiné & mis en poffeffion de l'heritage cenfuel. Cette faifine & défaifine s'appelle entrée & iffuë en la Coutume d'Arthois, art. 29. Par la Coutume de Paris, art. 82. ne prend Saifine qui ne veut; mais fi on prend faifine, fera payé douze deniers parifis pour la faifine de l'heritage cenfuel.

SAISIR LE CORPS, ] Les biens meubles, ou heritages: SAISIE, OU SAISISSEMENT, tant de Justice, du Seigneur feudal, censuel,

qu'autres : Quand le Sergent exploiteur aprés commandement de payer emprifonne le debiteur obligé ou condamné, ou le delinquant: Ou qu'il prend fes meubles & les met en dépoft, ou établit Commiffaire pour regir fes heritages, comme par main de Juftice. Ou quand le Seigneur met en fa main ou de Juftice les biens, les fruits, ou heritages de fon vaffal & autre fujet pour défaut de fes droits & devoirs: Et en figne de cette faifie le Seigneur foncier peut mettre en fa main le gazon de l'heritage, ou mettre l'huis hors des gonds, ou mettre obftacle & barreau és huis & feneftres, & brandonner les fruits. Orleans, art. 105.115. Montargis, tit. 2. art. 2. Nivernois, tit. 5. art. 16. Lille, art. 220. ou tuer le feu de la maison. Comme en figne de prife de poffeffion, allumer le feu & faire fumer la cheminée, ouvrir & fermer les huis, entrer & fortir de l'heritage, y recueillir du fruit. Ex Jure Civili furculo defringendo ufurpare poffeffionem, M. Tullius, lib. 3. de Oratore. Perionius originem vocis ineptè petit à Kupiever, Suo jure vindicare rem.

Si

prium facire &c. Tit. formul. iso. aliquis rem alterius quam excolit ad proprietatem facire vult, fed non poteft. &c. Voyez M. de Cafeneuve dans fes Etymologies fur ce mot, & Cang. in Glof.

Saifir vient de facire, qui fignifioit la même chose dans la moyenne lati nité. Marculfus formul. 29. in ea verò ratione ut alicubi ipfas res nec vendere nec donare, nec alienare, nec ad proLE MORT SAISIT LE VIF] Son plus proche heritier habile à luy fucceder, qui eft une maxime & coutume generale au Royaume de France: Hereditatis poffe.o non vacat, heredis & defuncti poff f fo coberet & continuatur moribus Gallia. Voyez la diction MORT.

LE PIED SAISIT LE CHEF.] Chalons, art. 143. dautant que l'on peut lever fon édifice fur la place fi haut que l'on veut. Voyez.

PIED.

DROIT DE SALAGE.] Qui a été adjugé à l'Abbaye de Bourgmoyen de Blois, par Arreft du 29. May 1543.

Qui eft de prendre du fel fur chacun bateau portant fel qui arrive & paffe par le port de Blois ou par deffous les ponts. * Voyez Manée de fel. * Loyers & SALAIRES de fucceffion. ] Meaux, art. 62. C'en font les fruits, revenus & émolumens.

LOY SALIQUE.] Lex Salica fuit Francorum, qui Salii, Salici, Salingi dicti funt à Sala Germania flumine, ut Rhenanus fcriptor rerum Germanicarum & alii obfervarunt : Rejiciamus aliorum fomnia. Francos quofdam confuetudo Salios appellavit, Marcellinus, lib. 17. quofdam Atthuarios, idem lib. 20. Vel Antharios. Francis autem Saxones erant confines, idem lib. 27. & Germanorum quidam dicti funt Franci, nam & Sicambri fuerunt Germani, hiftoria Miscella, lib. 14. Procopius, lib. 1.

de bello Gothorum, Agathias, initio lib. 1. Franci inter fines Saxonum & Alemannorum habitaverunt, ut ex Hieronymo in vita Hilarionis etiam refert Aimoinus, lib. 2. cap. 10. Doctismus Turnebus, lib. 24. Adverfar. cap. 37. ait advenas Francos Germaniam occupaffe, & effe Scandinavia populos, ut & Gothos. Ideoque Suda opάynoi, gepμanno. Fatendum eft alios fuiffe Francos, alios Germanos five Alemannos: Francofque aliam habuiffe quàm Gallicam originem, reclamante Connano & aliis quibufdam. Ceterùm fummo errore quidam exiftimant Valentinianum Imperatorem Trojanos qui Sicambriam habitabant, cùm Alanos viciffent, virtutem gentis audaciamque admiratum effe, & Attica lingua Francos, id eft feroces nuncupaffe Aimoinus, initio lib. 1. Ado Viennenfis in Chro nico. At Siffridus, lib.1. & alii quidam referunt Teutonicos ex edicto Valentiniani à tributo immunes factos effe cum Alanos delessent: Ideoque Francos appellatos. Alii à confervata libertate, ut Gregorius Turonenfis & Sigebertus malunt. Alii à Francione rege que appellatio Gaguino placet magis. Alii veriùs à Franco filio Antharii regis Sicambrorum, qui poftea in Francorum nomen concefferunt ex fententia Hunibaldi vel Humboldi veteris hiftorici Francici fub Clodoveo, quem plerique fequuntur. Et fanè vetuftior eft Francorum appellatio quàm vulgò fit credita, Beroal dus Chronici lib 4. cap. 7. Sic à Graco rege Gracia cognominata. Plinius, 1. 4.cap 7. Servius in 2. Encidos. A Juda principe Judai appellati“ funt qui prius Hebræi, Lactantius, lib. 4. Inftitut. cap 10. Auguftinus de Civitate, lib 15. cap. 8. vel potius à regia tribu Juda: unde & Judea que prius terra Chanaam & Palestina Ifraelitis promiffa. Hebrei ab Hebero vel Hebro ex Affur Affyrii. Hifpania ab Hispalo: Italia ab Italo, que prius Saturnia regis nomine. Medorum regnum à Medio qui Medeam urbem condidit. Juftinus, l. 47. Lotharingia à Lothario Imperatore: Cot tie alpes à Cottio rege: Europa in qua regnum Europus nomine tenuit: Macedonia cognominata eft Emathia nomine Emathionis regis. Juftinus, lib 7. Thufci duce Rheto ex nomine ducis Idem lib 20. Iberia ex Ibero, nunc Hifpania. Marcellinus 23. Arģivi dičti gentes Rhetorum condiderunt.. Danai à rege Danao. Servius in 2. Eneidos, & Myrmidones à rege Myr midono. Ibidem, & alii populi à rege vel principe fuo nomen habent, ut ferunt Latinos à Latino, Gallos appellatos à Gallo vel Galate. Paganos à Pagano, Philaftrius. Verum ad rem. Quo tempore lata fit lex Salica querint: eam quidam Pharamundo tribuunt: Conradus Abbas Urfpergenfis. Otho Frifingenfis, Sigebertus & alii legem Salicam inventam dicunt & nominatam à Salegaft Confiliario gentis Francorum. Hodie autem extant Leges Salica, fed & leges Francorum fub Pipino, Carolo Magno & Ludvico Pio. Nos anciens ont appellé leur ancien patrimoine: TERRE OU HERITAGE SALIQUE, duquel les femelles étoient exclufes par

la loy

laloy SALIQUE, par laquelle les femelles n'heritent qu'és meubles & acquefts quand il y avoit fils. Nec fuit lex Salica de publico regni jure vel fucceffione potius quam de privatorum hareditate vel terra: Nec feudis tantum tribuenda eft: imo fuit de alode potius & rebus privatorum: ne de terra falica in mulierem ulla portio hæreditatis tranfiret, fed ut filii in ipfa hareditate fuccederent: atque fimiliter lege Angliorum fen Thuringorum hereditas à lancea in fufum non tranfit. Porrò alia eft lex Salica five Francica: alia Longobarda: alia Romana. Et in Italia mos fuit quondam ut quifque ederet qua lege vivere vellet. Sed vereor ne magnus liber par fit magno malo.

* SALLAD E.] Bayonne, tit. 6. art. 1. Cafque. M. de Cafeneuve fait venir ce mot de falata, qui fignifioit, dit-il, ou un cafque, ou les armes complettes. Ce qu'il prouve par le paffage d'Ifidore, falatarius portitor armorum. V. Borel, p. 547

DROIT DE SALVAGE ou SAUVELAGE.] spor pramium confervationis, qui appartient à ceux qui ont aidé à fauver la marchandife & autres chofes periffants par naufrage, quorum opera merces falva funt.

Lettres de SALVAGE.] Par lefquelles le Roy mandoit à ses Officiers de mettre en fa protection & fauvegarde les fexagenaires & les veuves avec leurs familles & leurs biens. Il y a beaucoup de ces Lettres dans les Regiftres de Languedoc, entr'autres au n. 39. armoire A de la Senéchauffée, fol. 77. verf. & pour les veuves, fol. 83. verf.

SALVATIONS. ] Hainaut, chap. 64. 68. Quand un rendant compte foûtient les articles de fon compte contre les debats & contradictions d'iceluy. Comme auffi quand l'on foûtient les témoins reprochez & les titres contredits: Hainaut, chap. 67. Mons, chap. 15. 16. Bourbonnois, art. 40. 46. Auvergne, chap. 8. art. 3. Poitou, art, 391. Berry, tit. 20. art. 7. & en l'Edit de l'an 1539, art. 48. & du Roy Charles VII. de l'an 1443. art. 51. 53. & du Roy Charles IX. de l'an 1566. art. 55.

* SANG.] Haute Juftice. La Coutume de Saint Omer, art. 7, Par ladite Coutume les Vifcomtiers ont le fang & le larron; eft à fçavoir connoiffance de meflée de debat fait à fang courant, & du larron pris en icelle Seigneurie, pofe qu'il doive être pendu & étranglé. La Coutume de Vimeu, art. 5. La connoiffance du fang & du larron appartient au Seigneur Vicomtier. Avoir le duel dans les anciens titres c'étoit aufsi avoir le fang ou la haute Juftice; & de là vient felon l'Auteur du grand Coutumier, liv. 4. ch. 5. p. 528 que Tableau de champions combatans à l'Audience, eft marque de haute Justice; ce qu'il eft bon de fçavoir

II. Partie.

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pour l'intelligence des anciens titres. Voyez Loyfel dans fes Inftitutes liv. 2. tit. 2. art. 47.

SAON, SAONEMENT.] Normandie, chap. 68. 95. 101. 102. 103. 107.109.111.113. 121. & au Stile du pays de Normandie, qui eft ancien & fait depuis la Coutume du pays, comme elle a été recueillie anciennement, & qui depuis fut reformée en l'an 1583.

Quand les témoins font reprochez. Hujus vocis Etymon non eft mihi in promptu, nec infcius te docere poffum: Nolo etiam perverfa Grammaticorum fubtilitate & audacia uti in Analogia vocabulorum. Ecquis etiam tam felix & fecundus artifex, ut audeat dicere artem à fe confummatam? Compertum quidem quid fit Sanna, Sannio: fed non ad rem.

SAONER.C'eft reprocher des témoins. L'ancienne Coutume de Normandie, chap. 68. Et quant il l'en aura ouy leurs dits & mis en écript, cil qui eft en prifon doit être amené devant eux, & luy doiton demander s'il ne veut aucuns faoner, & fe il dit fur aucun d'eux fuffifant faon, chofe que difent ceux qui font ainfi faonez, ne doit être en rien comptée; mais fe le saon n'est suffifant, cil qui dira fera receu avec Les autres &c. Saoner vient ce femble de funnis, impeditio, impedimentum. Car reprocher des témoins n'eft autre chose que d'empêcher & de faire en forte que le Juge n'ait pas d'égard à leur dépofition. Voyez Effoine.

* Quittance on SATISFACTION.] Anjou, art. 506. Voyez l'article 305. de la Coutume de Lorraine.

*Heritage en S AVART, friche ou ruine. ] Rheims, art. 264. Heritages en friez & Savart. Clermont, art. 120.

SAUF.] En quelques titres de la Seigneurie de Tingri & Auguelieres, eft dit que les droits de terrages feront portez par les debiteurs au fauf du Seigneur. Par là eft entendu la grange ou grenier dans lequel les grains feront en fureté ou affurance. (M. GALLAND.)

SAUF-CONDUIT.] Hainaut, chap. 9. pour répit d'homicide que le Baillif donne aprés information faite, & l'accufé étant d'accord avec la partie civile: tellement que pendant le temps d'iceluy on ne peut proceder en Juftice contre le delinquant. LETTRES DE SAUF CONDUIT qui fe baillent par le Roy aux Ambaffadeurs, HeLauts ou Meffagers de l'ennemy: ou aux marchands étrangers : ou pour compofer de la rançon du prifonnier de guerre, & pour autres caules. Commeatus: eft quafi fides publica, & tuitio Principis. Ivo Epif copus Carnotenfis in epiftolis & alii recentiores dixerunt Tutum & liberum conductum. Aliud eftfyngraphum Plauto, in Captivis, quo quis oftendit fe non effe fugitivum: Un paffeport. Tiberius Cafar Potamonem Mityleneum rhetorem patrium folum repetentem his literis dimifit: Potamo

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