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miere impofée fur un fonds, à la difference du cens ou de la rente foncière qui eft la premiere impofée ou affignée fur un fonds allodial lefquels emportent de leur nature lods & ventes. En un mot la rente Seiche eft celle qui ne produit pas de lods & ventes, à la difference de la noble qui en produit. V. Rente.

SEIGNEUR CENSIER.] Berry, tit. 5. art. 2. & 4. ou cenfüel. Berry, tit. 5. art. 53. 54.55. tit. 6. art. 7. & fouvent és autres Coutu mes. Quand il eft traité de Cens. C'eft le Seigneur auquel le cens annuel eft dû, & les profits cenfuels à l'ouverture du Cenfif. Voyez le mot CENS.

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SEIGNEUR DIRECT. ] Orleans, chap. 1. art. 88. & 327. S. Jean d'Angely, art. 4. Auvergne, chap. 21. où nous lifons auffi Cho fes tenues en fief ou directe: comme fouvent en la Coutume de la Marche.

C'est celuy qui a baillé à rente ou cens fon heritage feudal ou toturier. Par la Coutume de Peronne, art. 21. au Seigneur feudal ap partient la Seigneurie directe du fief tenu de luy : & au vaffal l'utile, comme auffi celuy qui a baillé fon heritage à rente Emphyteufe, s'appelle Seigneur Emphyteutique. Berry, tit. 5. art. 2. & Seigneur Rentier. Berry, tit. 6. art. 32.

SEIGNEUR DOMINANT. ] Paris, art. 51. 58. Grand Perche., art. 49. 78. Peronne, art. 32. 37. 43. Tours, art. 134. 281.

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C'est le Seigneur du fief dominant, qui mite nomen atatis habet, licet adolefcens fit vel juvenis, vel etiam infans: A noftris dominus feudi appellatus eft Senior: Et in auctoribus recentioris atatis Abbatis vox fignificat ducem vel dominum, eaque fic appellantur etiam viri clarissimi & nobiliffimi, nedum Monafteriorum patres, poftquàm fcilicet Abbatia date funt Comitibus. Sic Robertus & Hugo magnus ejus filius Comites Parifiorum Abbatis nomen adfumpferunt, & per Gallias Abbatis honore praditi fuerunt, ftatutis Decanis qui curam haberent monachorum, ut eft in cap. 41. 42. lib. 2. ad Aimoinum. Porrò Seniores Vafconia Dagoberto Regi Francorum facramento fidem dantes fideles ei facti funt: Aimoinus lib. 4. cap. 31. Carolus ordinavit per totam Aquitaniam Comites Abbatéfque, nec non alios plurimos, quos Vassos vulgò vocant ex gente Francorum, ut eft in Annalibus Caroli magni. Le vaffal eft appellé Seigneur du fief fervant, defquels fiefs cy-devant en la lettre F. * Voyez le mot Vaffal. & J. Dietherum ad Befoldum lit. F. num. 43. pag. 372. 373. SEIGNEUR FEUDAL. ] Berry, tit. 5. art. 1. 2.3. 4. tit. 9. art. 81. tit. 12. art. 3. & fouvent és autres Coutumes quand il eft traité des fiefs. Auffi il s'appelle Seigneur du fief. Berry, tit. 5. art. 21. à fçavoir du fief dominant.

SEIGNEUR

SEIGNEUR FONCIER.] Orleans, art. 214. 327. ou direct & foncier. La Marche, art. 134. Voyez le mot FONCIER. SEIGNEUR. VICONTIER, en la lettre V. Les Seigneurs s'appellent Seniores quibus fervitia debentur, lib. 1. legis Francica cap. 85. 142. 152. lib. 2. cap. 15. lib.

lib. 3. cap. 8. 24. &alibi. Senior urbis Gregorio Turonico, lib. 1o. cap.

2. Ces Seigneuries ont pris origine aprés l'invafion des Hongres Afiatiques, & des Monarchies Seigneuriales, dont dépendent auffi les droits Seigneuriaux, comme écrit Bodin au livre de la Republ. chap. 2. quod mihi non conftat adhuc.

SEIGNEUR LIGE ET PROCHAIN, OU PROCHE.] Bretagne,, au-tit. 17. à la difference du Seigneur fuperieur, duquel l'on n'est pas en propre fief, mais en arriere-fief. Bretagne, art. 372. 375. 378. 384.Voyez le mot LIGE.

* SEIGNEUR plus prés du fond. ] Poitou, art. 22. C'eft le Sei-gneur immediat. Voyez la Coutume d'Angoumois, tit. 1. art. 12.

SEIGNEUR SUBALTERNE.] Berry, tit. 2. art. 14. 21. 35. tit. 5.art. 28: 55. tit. 6. art. 6. tit. 9. art. 10. tit. 10. art. 3.

C'eft le Seigneur Jufticier autre que le Roy duquel il eft inferieur & vaffal, ou arriere-vaffal, & reffortit en la jurifdiction Royale. Scigneuries fubalternes. Berry, tit. 15. art. 4. & 5.

SEIGNEUR UTILE.] Orleans, art. 135. 373. Anjou, art. 103. Bourbonnois, art. 473. Auvergne, chap. 2. art. 1. & 3, Berry, tit. 6. art. 17. 25. 26. 32. tit. 12. art. 14.

C'est le proprietaire qui poffede & jouit de l'heritage cenfuel, feudal, ou redevable de rente fonciere: & lequel s'appelle Seigneur pro-fitable en la Coutume de Clermont, art. 108. 109. parce qu'il jouit du fief & des fruits qui en dépendent, à la difference de celuy auquel on en doit la foy & hommage, qui s'appelle Seigneur direct.

*SEIGNEUR de Loix.] Beaumanoir, chap. 38. page 203. lig. 28. c'est une perfonne verfée dans l'étude du Droit, un Jurifconfulte.

DROIT DE SEIGNEURIAGE.] Qui appartient au Roy pour la fabrication des monnoyes, auquel auffi reviennent de bon les écharcetes & foiblages des monnoyes. Le Roy prend foixante & cinq fols pour marc d'or: quatre fols fix deniers pour marc d'argent : vingt deniers tournois pour marc de billon: & il y a autres droits pour les ouvriers. Et faut noter que ledit droit de Seigneuriage peut changer felon la valeur des marcs d'or & d'argent, & felon le prix qui eft donné au Maistre pour fon braffage.

*. SEIGNEURIE directe] La Marche, art. 154. où il eft dit qu'elle eft acquife au Seigneur des ferfs ou des mortaillables fur l'heritage franc poffedé pendant trente années par les gens de cette

LL. Partie.

Y y

condition, demeurans on faifans feu vif fur leurs heritages mortaillables ou ferfs.

Dans cette Coutume & plufieurs autres on acqueroit la Seigneurie directe fur un fonds, de trois manieres.

La premiere, lorfque le fonds étant allodial on le donnoit à cens. Voyez l'art. 392. de la Coutume du Bourbonnois.

La feconde, lorfqu'on donnoit de l'argent à conftitution de rente à une perfonne qui poffedoit un fonds allodial à la charge qu'il en feroit l'affiette fur le même fonds. Ce qu'on a expliqué fur Rente rendable.

Et la troifiéme, par prefcription, comme quand le ferf refidant fur un heritage de condition fervile avoit poffedé un heritage franc pendant trente années; car dans ce cas le pire emporte le bon: Comme les enfans nez de peres ferfs & meres franches, ou de meres ferves & de peres francs fuivent la condition du pire. Voyez le Mauvais emporte le bon à la lettre M, & conferez l'art. 154. de la Coutume de la Marche avec les art. 115. & 124. de la Coutume de Paris.

SEIGNEURIE UTILE, DIRECTE.] Paris, art. 123. Meaux, art. 100. Auvergne, ch. 17. art. 17. Orleans, art. 135. Blois, art. 125. Acs, tit. 8. art. 9. Bayonne, tit. 13. art. 7.

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Senioratus, qua voce auctor Annalium Ludovici Pii qui cum Aimeino excufi funt, lib. 5. cap. 14. ufus eft etiam pro imperio dominatione regia, ut & cap. 21. ejufdem libri Rex appellatur Senior. Seniores omnium locorum in fententia adverfus Donatiftas. Alii Seniores qui Presbyteri in Ecclefia, quafi majores natu.

Pragmatici dicunt vafallum, Emphyteuticarium, vel fuperficiarium utile tantum dominium, ufum & poffeffionem diuturnam, prediáque fruEtuaria habere: Directum autem dominium & proprietatis jus remanfiffe penes dominum feudi, Emphyteufeos vel fuperficii. Ager vectigalis, Emphyteufis, fuperficies, feudum à poffeffore non tenetur jure optimo & proprio ut que privata funt & mancipi, fed ufus caufa & xphoti potiùs quàm xThoe. At jure civili omne dominium eft directum, nullum eft utile: Sic apud Harmenopulum, lib. 3. tit. 3. apud Euftathium titulo de prafcription. 60. dierum, @paróTuwos SeoToTela, Principale dominium, ratione Emphyteuticarii qui non eft primus rei dominus. Fundus vectigalis non eft in patrimonio, l.10.familia ercifc. Proprietas eft municipum. l. 71. par. ult. de legatis 1. is non efficitur dominus qui in perpetuum fundum fruendum conduxit, l. 1. Si ager vectigalis. Imitatur tamen proprietarium, eique competit utilis actio in rem, eadem l.1. & l.16. par. ult. de pignerat.actio. &utilis vindicatio fervitutis, l. 16. de fervitutibus. Et fane id cujufque eft proprium quo quifque fruitur atque utitur: M. Tull. Epiftol. 30. lib. ad familiares. Quidam etiam ex vetuftioribus interpretibus non admife

7:

runt illam dominii differentiam, & contendebant unicum effe dominium adverfus receptam fententiam, quam etiam Corafius fequitur lib.6. Mifcellan. cap. 20.

* Le feu, le SEL & le pain, partent l'homme morte main. ] Les ferfs ou main-mortables ne fe fuccedent que lorfqu'ils vivent en commun, ce qui a été introduit afin que les terres fuffent mieux & plus aifément cultivées. En quelques Coutumes cette regle eft tellement obfervée à la rigueur, que ces malheureux ne fe fuccedent plus lors que pendant une année ils n'ont pas eu le même domicile. Voyez la Coutume du Nivernois, chap. 8. art. 13. & en d'autres Coutumes, quoiqu'ils ayent un domicile commun ils ne fe fuccedent plus lorfqu'ils ne vivent plus à feu, à pain & fel communs. La Coutume du Comté de Bourgogne, chap. 15. art. 17. La Coutume par laquelle on dit que le feu & le pain partent l'homme de morte-main, eft entendue quand gens de main-morte font leurs dépends chacun à fa charge & Séparément l'un de l'autre, fuppofe qu'ils demeurent en même maison.

Nos anciens mettoient toujours le fel au nombre des chofes qui font abfolument neceffaires à la vie. Ainfi Sire de Joinville voyant maffacrer fes gens fur le bord du Nil, reprochoit aux Sarafins qu'ils faifoient grand mal, & que c'étoit contre le commandement de Saladin le Payen, qui difoit qu'on ne devoit tuer ne faire mourir homme puifqu'on luy avoit donné à manger de fon pain & de fon fel &c. Voyez Chanteau, & Cujacium 3. obfervat. 31.

* SEME' E.] Bearn, Rubrica de caffas, (c'eft à dire de chaffes) art. 3. qui deu paga femée fi & de porcq, &c. La femée eft un devoir qui confifte à donner à un Seigneur une partie d'un animal pris à la chaffe, comme le quartier de devant d'un fanglier, & le quartier de derriere d'un cerf, ce qui eft appellé dans le For quoarte efquer, & quoarte

dret de darren.

* Pains SE MINIAUS ou SIMENIAUX. ] Dans l'ancienne Coutume d'Amiens manuferite, font des pains de fleur de farine, eminelli, du mot latin fimila. Voyez Socine.

SEMONCE, SEMONDRE.] En nos Hiftoires & Annales, quand on mande & affemble les vaffaux pour la guerre, ou les Etats & Confeil pour le Parlement, ou pour tenir les plaids. Monere, commonere. Voyez le mot CONJURE. Ou quand l'on appelle à cry & 2 ban un malfaicteur pour le faire comparoir & efter en Juftice: comme au livre des Etabliffemens du Roy pour les plaids des Prevôtez de Paris & d'Orleans. * V. Cang. in Gloffar. v. Submonere. Beaumanoir, chap. 2. Bouteiller dans la Somme, livre 1. chap. 3. & l'ancienne Coutume de Normandie, chap. 61.

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* SEMY DROIT.] Dans l'ancienne Coutume de Touraine, art. 1. C'eft la baffe Voirie ou la baffe Juftice. Dans la rédaction de la Coutume de Touraine qui fut faite en 1460. au lieu de femi-droit il y avoit femidroit. Lo Senhor to pays an aurreyat antiquement aus dits gentius homes jurifdiction de faymidret fur lors botoys &fiavaters. Sole, titre 2. art. 8. Voyez l'art. 6. du même chapitre.

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SENESCHA L. ] Sens, art. 174. S. Paul art. 34. Ponthieu, art. 163. Boulenois, art. 9. 12. & en l'ancienne Coutume d'Auxerre, art. 228. Tours, art. 28. 30. 31. 80. Lodunois, chap. 1. art. 24. 26. 27. Anjou, art. 40. 46. 64. 69. 170.387. 391. Le Maine, art. 53. 189. 397. 401. Grand Perche, art. 1. Et fouvent és hiftoires..

SENESCHAUSSE' E.] Ponthieu, art. 157. 163. 171. 181. BouleRois, art. 9. 152. 153. Bailliage ou SEN-ESCHAUSSE'E: Anjou, art. 223. Hec vox videtur Anglica vel Germanica, Comme fi c'étoit un Of ficier qui a charge de la famille: & femble être d'une même langue que Marefchal. Schal & Schabin fignifie Juge, Inquifiteur & Reformateur: unde Efchevin. Item Dapifer vocatus eft Seneschalus, & Prepofitus menfe dictus eft Sinifchalco. Quidam perperam duducunt àwò To xowap. Hoc rides? accipe quod rideas magis: Alii quibus in tanta licentia & judicium & animus deeft, volunt hoc vocabulo Seniorem id eft dominum fignificari: alii dictum putant quafi Senarchum, vieil Chevalier: Alii quafi Senogallum, vel suvozaλλov: alii quafi Senatus Prefidem vel Judicem. Eft hodie Prafes Provincia: Le Bailly quia la charge de la Province, & la conduite des vaffaux d'icelle pour l'arriereban: Et n'y a difference que de nom entre Bailly & Seneschal pour être égaux en autorité. Ces dictions fe trouvent fouvent és Ordonnances Royaux: auffi le Seneschal ou Bailly eft aujourd'huy le Juge fuperieur du Juge en premiere inftance & Prevoftaire, jugeant par appel & reffort, duquel l'office eft décrit par la Coutume de Normandie, chap. 1o. par laquelle le Senefchal qui eft commis par le Duc peut emender les fautes des Baillifs, comme appert du chap. 123. Par l'Edit du Roy Louis XII. de l'an 1499. qui eft pour l'érection de la Cour fouveraine feant à Rouen, la Cour de la grande Senefchauffée de Normandie a été abolie, en laquelle l'on avoit accoutumé vuider les matieres de provifion en attendant la tenuë de l'Efchiquier. Aussi en plufieurs lieux les Juges des Seigneurs bas-Jufticiers, ont été appellez Seneschaux: Comme par l'ancienne Coutume du Perche, chap. 1. Carolus Rex Adulfum vel Autulfum Senefcalcum fuum contra Britones mittit, Sigebertus in Chronico fub anno 786. & in Annalibus Francorum incerti auctoris, & in vita Caroli magni. Salegon Senefcallus in fupplemento Sigeberti anno 1165. & poft, Senefcallus Philippi Flandrenfium

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