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des Tenures. Ce qu'un fujet tient du Roy pour luy faire fervice en perfonne, comme de porter fa banniere, fa lance, ou de mener fon host, d'être fon Marefchal, de porter fon épée devant luy à fon Couronnement, & autres fervices. Mais celuy qui tient une terre du Roy, à la charge de luy bailler par an un arc, un cheval, une épée, une lance, une paire de gants de fer, ou d'efperons dorez, ou autres petites chofes touchant la guerre, eft dit tenir par petite SERGEANTIE, au même livre 2. chap. y.

SERGENT DE L'ESPE' E.] Normandie, chap. 4. 5. 9.93. 98. 121. & en la Charte aux Normans, duquel l'office eft décrit audit chap. 5. Il doit tenir les veuës, bailler les affignations, faire les femonces, & les commandemens des affifes, & faire tenir ce qui y eft jugé, & délivrer par droit les Namps qui font pris, & doit jufticier à l'épée & aux armes les malfaiteurs, & les fugitifs. Auffi les Sergens étoient à la garde des Villes, Chafteaux & Fortereffes, & alloient en guerre fous les Chaftellains: comme appert par l'ancienne Chronique de Flandres, chap. 12. 15. 47. 78. 81. 89. 90. & du 1. livre de Froiffart ch. 19.

SERGENT FEODE' OU DU FIEF.] Bretagne, art. 21. Sergenteries fieffaux. Normandie, chap. 33.94. Sergenterie fieffée, en un Arreft de la Chandeleur 1269. & de Pentecôte 1273. & és Ordonnances du Roy Charles VI. de l'an 1413. art. 25. Le Sergent fieffé a la charge & le pouvoir de faire les exploits neceffaires pour la recherche & confervation des droits feudaux du Seigneur: Par même raifon que le Procureur du Roy, ou d'autre Seigneur s'appelle Clerc des fiefs, dautant qu'il tient papier des hommages des vaffaux, des aveus & dénombremens qu'ils baillent : & des profits de relief ou rachat, &. des lods & ventes que les fujets payent. Auffi ce Sergent en plufieurs lieux a la charge de recouvrer les cens, rentes, coutumes & autres devoirs du Seigneur, & peut commettre & nommer en Justice un fous-fergent fieffé revocable à volonté. A Dunleroy en Berry, & en plufieurs autres lieux de France, cet office eft hereditaire & tenu en hommage du Roy. En France il y a bien Peu d'offices qui paffent à l'heritier, & ordinairement ne font qu'à la vie du pourveu. Le Baron ou Prince de Joinville fe dit Senefchal hereditaire de Champagne : Le Comte de Nantueil Gruier hereditaire en tout le Duché de Valois: Quelques-uns des Chauffecires des Chancelleries font hereditaires. Le Roy Henry III. a érigé plufieurs Offices hereditaires. La Senef chauffée hereditaire d'Anjou & du Maine, qui a été donnée par Artus Comte de Bretagne, & confirmée par le Roy Philippes Auguste l'an 1199. & auquel l'hommage a été fait par Guillaume Defroches l'an 1204. des droits de ladite Senefchauffée: comme du Til

let a extrait du Threfor des Chartres. Henricus Effexenfis jure hereditario fignifer regius. Neubrigenfis, lib. 2. cap. 5.

SERGENT FIEFFE'.] Senlis, art. 87. Qui a quelque Jurifdiction, & peut commettre trois Sergens, deux à cheval, un à verge, qui font inftituez par le Bailly de Senlis ou fon Lieutenant, & font réputez Sergens Royaux. En un Arreft de Paris du 3. Juin 1391. il est fait mention d'une Sergenterie fieffée au pays de Normandie, & du Sergent fieffé en un Arreft du 16. Juillet 1351. & de la Pentecôte 1273. & és Ordonnances de l'Eschiquier de Normandie de l'an 1426. & en la Coutume de Normandie, chap. 15. 121. & à la fin du Stile du Chaftelet de Paris: & au livre de l'Etablissement pour les Prevôtez de Paris & d'Orleans, & au grand Coutumier, livre 1. chap. 2. * Voyez la Note fur Sergenteries.

SERGENT FERMIER.] Bretagne, art. 674. Qui a pris à ferme l'office de Sergenterie, ce qui eft défendu.

SERGENT FRANC.] Qu'aucuns vaffaux peuvent avoir pour la garde de leurs bois, ou pour les prifes & garde du beftail trouvé en dommage.

SERGENT MESSILIER.] Chaumont, art. 97. Troyes, art. 122. Blavier ou Meffier, en la derniere Coutume d'Auxerre, art. 270. Qui a charge de garder les bleds ou vignes avant la dépouille & levée.

SERGENT DE LA PAIX.] Valenciennes, art. 138. comme en la même Coutume JUREZ DE LA PAIX, & ailleurs MAISON DE

PAIX.

SERGENT PRAIRIER.] En la Coutume locale de la Chaftellenie des Eclufes au Bailliage de Touraine. Qui a charge des prairies pour les garder, & pour conferver l'herbe d'icelles.

SERGENT DE QUERELLE.] Qui fervoit au fait des duels, ou pour le different des parties.

* Le SERGENT de la querelle ] Normandie, art. 63. felon Berault c'est le Sergent ordinaire de l'action & du lieu où eft le different des parties.

SERGENT ROYAL OU NON ROYAL.] Tours, art. 169. & ailleurs. Qui eft pourveu de fon Office par le Roy, ou par un Seigneur fubalterne.

LE SERGENT par nos anciens Praticiens s'appelle SERVIENS, comme au Stile du Parlement à Paris, chap. 2. §. 8. chap. 12. §. 19. 20. & és anciennes Ordonnances Latines des Rois de France: Valet de Juftice en la Coutume de Cambray, tit. 25. art. 1. & 2. Apparitores enim decet effe morigeros & præfto ad obfequium. Videtur etiam ap

pellari Saio vel Sagio legibus Visigothorum libro 2. tit. 1. cap. 17. tit. 2. cap. 4. & apud Caffiodorum lib. 2. Variarum in infcriptione epiftola 13. &20. & rurfus lib. 3. epift. 20. lib. 4. epift. 14. 27. 32. 34. 47. & paffim lib. 5. Item lib. 8. epift. 24. 27. & lib. 9. in edicto Athalarici. Sagionem autem Ifidorus lib. 10. ait dictum effe ab exigendo. Dicitur etiam executor juffionis regie contra violentas infidias, à Caffiodoro l. 7. formula 42. & lib. 9. epift. 14. Executio Saionum in Epift. 18. ejufdem libri, Saiones funt Cancellariis deputati, Idem libro 12. epiftol. 3. Qui autem nobis Serviens, veteribus fuit Minifter, Officialis, nouрgos, ÙænρETÝμevos, πmpéτns: Anclator, Anculator, Anculare eft miniftrare: Apparitorum minifterio res à Rectore geritur in Provincia, Lactantius lib. 2. cap. 17. Item ἀποδικτὴς, τοῖς ἄρχουσιν προσεδρεύων: apparitor : ἐκβιβαsns, áraitnràs, interceffor, exactor in Gloffariis & Conftitutionibus. Επεικτής in confitutione Zenonis delitium expenfis ex Synopfi βασιλικῶν, lib. 9. ut apud Cedrenum in Leone Bafilii filio. Exins, compulfor. In Gloffario Greco Latino Exiĝis compulsio. Porrò inter fervos publicos qui ♪oñor duo'o, inter Servientes, miniftros & officia que adminiftrantibus parent, & magiftratibus fubfunt eifque apparent, numerantur etiam Executores, cohortales, nuncii, accenfus, quod acciretur ad res necessarias: optiones, agentes in rebus, thefaurenfis, viatores, idol woeg, ödngoì, paldo: Lictores quibus etiam Veftales ufa funt & fœmine prin cipes: Statores, Cornicularii; Pracones, Hypafpifte, profecutores, canonicarii, Vindices qui tributa exigebant Juftiniani, No. 38. 128. 134. & Edicto 31. Prefectiani, Præfidiales apparitores, Comitiani, privatiani, Palatiani, urbanitiani: Commentarienfes, pramiatores, ταξεωται, πράκτορες, ἐκλητ τορες : Catholiciani, beneficiarii, οἱ ευτελεῖς : Εξωελλευτής, compulfor: o@páxτop coactor, Brutiani, de quibus Gellius, lib. 10. cap. 3. & FeΠως: οἱ διυλικὰς τάξεις χρεοστόμυτες in glofario : videlicet fervi publici à regione fic dicti, ut Lucani, Cyprii, Gerones, de quibus Fulgentius & Jo. Scaliger ad Feftum, candidiffimus fcriptor, ingenioque ingens. Au ditores adjuve, Subadjuva, numerarii, tabularii, exceptores, ab actis, à libellis: Principes, primipilares, chartularii, annonarii, memoriales, lampadarii, pracie, metatores, ponapaondaσrai, Procalatores, Calato res, qui mefiwonol, & exbibasa¡ ¡epév gloffis. Curiones qui & curiales prius: Parochi, Nonius, Feftus. Stationarii & urbani milites, quorum interventu vectigalia exiguntur à portitoribus & octavariis, Sed evectus fum longius, remeabo ad cœpta, ne videar velle omnia unus amplecti. Hac etiam non capient qui non ad altiores litteras perducti. Souvent és Ordonnances & Coutumes de France il eft traité de l'Office, du devoir, du reglement & falaires des Sergens Royaux & autres. Doctiffimus Cujacius ad l. 7. Cod. de jure Fifci putat ex Cafarianorum appellatione

deductam effe vocem Gallicam Sergent, Cafariani funt officiales procuratores Cefaris. At in Evangelio fecundum Joannem, cap. 4. Caorrinds βασιλικός non eft regulus, regius, aulicus, ant Cafarianus, vel officialis Cafaris aut fifcalis vel Imperialis ut Juliano in Novella prima Juftiniani, Quem recentiores appellarunt Palatinum. Sed potius Principalis nempè in municipio vel civitate de qua Joannes loquitur, ut in Glossario. Soleo interdum & in aliena caftra tranfire, non tanquam transfuga, fed tanquam explorator, ut de fe Seneca gravis auctor dixit. Male Perionius vocabuLum Sergent ducit àæè T xhpuxos qui Praco eft. Sergens de Dieu qui Serviteurs.

SERGENTER. ] En l'Ordonnance du Roy Philippes le Bel de l'an 1318. & du Roy Charles V. de l'an 1376. & au chap. 81. de la vicille Chronique de Flandres; c'eft faire l'office de Sergent. SERGENTERIE.] En l'Ordonnance fufdite.

SERGENTERIES.] Normandie, chap. 26. 28. 33. 34. 53.85.117. C'est une espece de fief, dont les unes font franches & nobles, quoy qu'elles n'ayent Cour ni Jurifdiction.

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Le Roy avoit & a encore en Normandie beaucoup de ces Sergenteries, ce qui paroît par les Regiftres de la Chambre des Comptes. Voyez la Charte rapportée fur le mot fief ferme, page 468. partie premiere.

Et au contraire lorfqu'elles n'étoient pas unies à des fiefs nobles, mais à des terres tenuës à vils fervices, ou quand elles étoient fans terres, alors elles n'avoient ni court ni ufage.

Les charges fous lefquelles toutes les Sergenteries étoient infeodées n'étoient pas toujours les mêmes ; car elles étoient plus ou moins grandes, ou plus ou moins

honorables, fuivant les differentes con

ventions.

Sergent du Roy prendre les larrons. Fol
$74. que Jeans de Lannet étoit Sergent
du Roy de 20. arpens de terre....& que
le fervice de tels Sergents étoit de garder
les maisons des Chevaliers de la Chastel-
lenie tontes fois que ils forferoient contre
la Seigneurie de Champagne &c. Voyez
Souldoyers, & Brodeau fur l'art. 1. de la.
Coutume de Paris, n. 14.

Par exemple, il fe void au Regiftre des fiefs de la Chambre des Comptes fol. 6. que Hue de VVafpal tenoit faterre par Sergenterie, & devoit garder la porte du Chateau de Rouen; fol. 7. que Robert du Chafiel tenoit fa terre du Roy par Sergenterie, & devoit aller comme SERGENTIE.] Bretagne, art. 674.677. SERGENTISE.] En la Somme Rurale: Apparitio, officium vel minifterium apparitoris, lictoris, officialis.

SERGENTS D'ARMES.] Sont les Maffiers & Huiffiers, qui portent maffes devant le Roy pour la garde du corps, & qui peuvent faire office de Sergenterie par tout le Royaume, mêmes contre les Princes & grands Seigneurs. Boutillier en la Somme Rurale explique fon office, droits, & privileges. Ces Sergens ne peuvent faire les exploits ordinaires de Juftice s'ils n'en ont commiflion fpeciale, par les Ordonnances de l'Efchiquier de Normandie de l'an 1426. Les Sergens. d'armes devoient fuivre le Roy aux guerres & étoient exempts detailles & fubfides, & réputez annoblis à caufe de leur office: Et en matiere perfonnelle avoient leurs caufes commifes pardevant le Conneftable & Marefchaux de France en défendant, par l'Edit du Roy Jean de l'an 1355. & tenoient le lieu des Archers de la Garde, comme du Tillet obferve au livre 2. & appert du chap. 63. de l'ancienne Chronique de Flandres que les Sergens d'armes portoient Maffes, & faifoient ajournemens; il en eft auffi fait mention au chap. 105. de la même Chronique, & en l'Hiftoire de' Monftrelet, premier volume chap. 2. & dernier, & és Ordonnances du Roy Charles VI.

SERGENTSA VERGE, SERGENTS A CHEVAL DU CHA STELET DE PAR IS.] Les Sergents à verge n'exploitent qu'en la ville, fauxbourgs & banlieuë de Paris, par Arreft de Paris du 13. Janvier 1406. Comme auffi en plufieurs autres Provinces il y a des Sergens à pied & à verge, & d'autres à cheval: les uns pour exploiter & réfider en la Ville, Prevôté & Septaine: les autres fur les champs au loin, au dedans de tout le reffort du Bailliage de la Province. Il eft fait mention de ces Sergents à cheval ou à pied en l'Edit du Roy Philippes le Bel de l'an 1302. art. 22. Les Sergents à verge funt virgarii, odnyôu viatores, qui virga & commotaculo fummovent turbam, & à Magiftratu tranfeunte homines amovent: Summotor aditus, Livio lib. 45Lictor femita dejicit, Seneca Epift. 95. Lucio Sylle defcendenti ad forum gladio fummovebatur, Idem auctor in libello de Mundi gubernatione

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