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5.

publica percuffum, quod ufum numerata pecuniæ præftabat, Seneca, lib. de Beneficiis. Numa populo Romano pro congiario dedit ligneos & fcorteos affes, ut Eufebius refert in Chronicis, Hieronymo interprete. Bizan-. tii ferreo, Syracufani ftanneo numifmate ufi funt. Julius Pollux, lib. 9. Ariftoteles in Oeconomicis. Lege Cornelia autem expreffum ne quis nummos ftanneos, plumbeos emere, vendere dolo malo vellet. Comme auffi l'hiftoire nous enfeigne, qu'aucuns Empereurs d'Allemagne & aucuns Rois de France ont fait marquer du cuir pour fervir de monnoye durant leurs neceffitez & affaires de guerre.

DROIT DE VIENTRAGE] Des vins & autres breuvages vendus. Senlis, art. 125. qui eft un droit feigneurial, comme le droit de Chantellage, de forage, & d'afforage deffus. Ragueau s'eft contenté de dire que le Vientrage eft un droit fur les Vins & autres breuvages vendus, fans l'expliquer davantage. Le Terrier de l'ifle Adam l'interprete Vientrage & Traifnage qui eft tel que de chaque piece que le Tavernier vend en gros à l'habià l'habisant ou à autre, & qui n'eft chargée fur charette ou chariot, ains eft roulée & traifnée sur un traifneau de maison

à autre, l'acheteur doit un denier tour-
nois. Celuy qui a mis des Apostilles fur
le Coutumier general ne s'eft pas atta-
ché, comme il luy eft ordinaire aux
Notes de Ragueau, & fans titre ou Au
teur, il dit fur l'article 105. de la Cou-
tume de Senlis que c'eft un droit pour
l'entrée du vin en la terre du Seigneur.
(M. GALLAND.)

VIGNAGES.] En la Somme rurale au chap. du Fifque & des Emendes: C'est un droit que le Seigneur prend fur les marchandifes & beftail passant pays, comme le Treu, le Peage, & droit de Pontenage.

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VIGUIER, VIGUERIE.] Aux Ordonnances Latines du Roy Philippes le Bel, & en l'Edit du Roy Charles VI. de l'an 1413. art. 202. de Charles IX. fait à Orleans l'an 1560. art. 5o. & de l'an 1567. pour le rétablissement des Officiers de judicature : Le Viguier de Touloufe, Froiffart, liv. 1. chap. 105. In unaquaque vigeriata unus tantum wigerius habeatur, en la Chartre que le Roy Louis VIII. a octroyé l'an 1224. aux habitans de la ville & feptaine de Bourges: c'eft le premier juge, lequel autrement s'appelle Prevôt ordinaire, Châtellain, Garde de la Prevôté, Vicomté, Vicarius, præpofitus, qui vicem gerit ordinarii judicis qui Comes dicebatur. Sed & fuerunt Miji Comitum, Vicarii, loci fervatores: Leurs Lieutenans. Alii fuerunt Miffi regales aut dominici, les Gouverneurs & Lieutenans pour le Roy. Quod quidam non fat aptè diftingunt: cogor fæpè imperitiam notare, reprehendere, cafti gare. Nolo tamen videri quenquam inclementer inceffere.

*VILEN AGE. ] Beaumanoir, chap. 14. pag. 79 Nous appellons Vilenage, heritage qui eft tenu de Seigneur à cens, ou à rentes, ou à cham

II. Partic

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parts car de chelle qui eft tenu en fief, l'on ne doit rendre nule telle

redevance.

* VILHETAS.] Bearn, rubr. deu Recebedors, art. 7. font des billets par lesquelles les Receveurs des Tailles avertiffent les Jurats des Communautez de leur faire apporter les deniers du donou de la taille. VILLAIN.] La Marche, art. 153.

C'est l'homme ferf, ou qui tient heritage de ferve condition ou mortaillable d'aucun Seigneur, à la difference de l'homme franc: comme auffi generalement les nobles appellent les ruftics, les villageois, les payfans & laboureurs, jaçoit qu'ils foient de libre & franche condition, comme l'auteur de l'ancienne Chronique de Flandres, 94. Les habitans des villes qui ont le droit de Bourgeoific font roturiers: Burgenfes non villani: Cujus vocis etymon eft à villa. Alii magno imperitia errore deducunt à BXénos, id eft fegnis, ignavus, fordidus: que etymologia longius petita eft, nec ad rem facit, & cuivis compertum eft quàm aniliter hoc dictum fit. Villani villas colunt, funt villici, dixāt” áyear oixovóμor, mapaμováρros: nonvilla. Villicari eft rufticari vel villa præeffe. Nonius, Villicus agricolandi caufa conftitutus, atque appellatus à villa: Varro, lib. 1. de re ruftica, cap. 2. Alii funt napra, vicani: & ita villani appellantur in Conftitutionibus Neapolitanis, licet non fint adfcriptitii & servi gleba, Hungari villanos appellant Jobagiones. Toutesfois en France les Gentilshommes qui ont leur demeurance aux champs, appellent auffi vilains ceux qui habitent dans les villes clauses, comme fi c'étoit chofe contraire d'être Gentilhomme & faire profeffion des armes, & d'habiter en une ville. At contra inanes flatus quorum civium Romanorum vile esse exiftimabant quicquid extra urbis pomerium nafcebatur, Marcellinus, 14. Verùm milites non folum agrarii fuerunt, fed & urbici : Sigebertus in Chronico anni 925. & in fupplemento Sigeberti fub anno 1160. & y a difference entre VILLAIN & VILEIN: Inter villanum & vilem: vilis qui & olim levis, nullo honore dignus: Gellius, libro 7. capit. 11. Aucuns des anciens ont eu en grand honneur l'agriculture, & plufieurs ont été appellez de la charruë aux armes & aux Magiftrats; Serentem invenerunt dati honores Serranum: Cincinnato viator attulit Dictaturam: Ex agris Senatum ducéfque accerfebant: Ruftica tribus erant laudatissima corum qui rura ha‐ berent urbane verò in quas transferri ignominia effet, defidia probro. Gloriam ipfam à farris honore Adoream appellabant : Plinius, lib. lib. 18. cap.3. Alii exiftimarunt nifi qui Patricius effet, neminem bono effe genere natum. Voyez cy-devant, LE CHANTEAU PART LE VILLAIN.

lib..

LE VILLAIN NE SCAIT QU'ESPERONS VAILLENT.] Comme fi un noble n'étoit tenu faire la foy & hommage à un roturier Seigneur du fief dominant. Voyez ma note fur les Inititutes de Loyfel, liv. 1. tit. 1. regle. 29.

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TERRE VILLAINE.] A la difference du fief qui eft tenu noblement, au livre de la Somme rurale au chap. des bornes, & des criées d'heritage: & RENTE VILLAINE qui n'eft pas tenuë noblement & en fief, quand l'auteur traite de tenir par volonté. *Voyez Villenage.

VILEIN SERMENT. En un Arreft de Paris du dernier jour de Mars 1332. & du 21. Juillet 1367. & en l'Edit du Roy Philippes de Valois de l'an 1347. contre les blafphemateurs. Comme auffi les crimes font les cas laids & vileins: Hainaut, chap. 18. 26. Laide vilenie ou parole injurieuse. Mons, chap. 51. Laidanges cy-devant. Cas de beau fait & non villain. Valenciennes, art. 125. 127.

VILS ou VILEINS SERVICES, ET TENEMENT VILEIN.] Normandie, chap. 26. 28. 53. 93. dont appert qu'il y a des fujets qui tiennent un fief à vil fervice. Tels font les bordiers qui tiennent bordage, & ceux qui fervent à fac & à fomme, qui tiennent les vavaffoureries par fommage, & par fervice de cheval, ou qui doivent curer les mares, marner ou fumer les terres, ou fener les foins de leur Seigneur, ou refaire leurs éclufes, foffez & maifons, labourer les terres, cueillir & charroyer les grains, les battre & vanner. Ce que la Coutume de Bretagne, art. 91. appelle VILES CORVE'ES. Tels vils fervices font en ufage en Angleterre, & ont été caufe de la rebellion des fujets dont Froiffart fait mention au chap. 74. du volume 2.

DROIT DE VILLE CLOSE.] Muniendi oppidi jus impetratur à Principe: & fub Claudio vendi captum. Tacitus, lib. 5. Empio jure muniendi ftruxere muros in pace. Oppida legibus circumducta, munita, apud

Frontinum de Coloniis.

VILLE DE PAIX. ] En laquelle n'étoit permis aux fujets user de droit de guerre ny fe venger. Telle étoit la ville de Paris, comme appert par une commiffion qui eft és regiftres de la Cour de Parlement du 26. May 1344. mais devoient pourfuivre leurs differens en Juftice; dont l'auditoire s'appelle auffi MAISON DE PAIX en la Coutume de Mons, chap. 12. comme auffi en un Arreft de Paris du 3. Juiller 1352. il eft narré que droit de guerre n'avoit lieu és Bailliages de Chartres & d'Orleanss. Voyez la diction QUARENTA IN E. Pro bono pacis funt Rome Pacerii, quorum munus eft diffentiones civium fedare, par tes ad concordiam revocare, de quibus lib. z. Statutorum urbis, cap. 83. 18. 87.89.& paffim.

VENDRE PAR DECRET ET DROIT DE VILLE.] Lorraine, .tit. 16. art. 18. tit. 17. art. 17. *Voyez Fabert en ces endroits.

*VILLE baptice. ] Voyez Baptices.

VILLENAGE. En un Arreft de Paris donné à la S. Martin 1282. quand un heritage feudal ou alodial vient en la main d'un roturier

ce qui ne fe pouvoit faire anciennement fans permiffion du Roy; & le villain en devoit vuider fes mains, comme les gens de main-morte, s'il n'en avoit déja joüi par trente ans : auquel cas auffi il étoit tenu finance & indemnité. RENTES, HERITAGES, POSSESSIONS. payer NON NOBLES, tenues en VILLENAGE, en l'ancienne Coutume de Mante, art. 107. 109. qui eft en cenfive.

TENIR EN VILLENAGE.] Au livre 2. chap. 11. des Tenures, Ce que le villain tient d'un Seigneur pour luy faire villeins fervices; comme de porter ou de charroïer les fiens hors du manoir ou de la Cité de fon Seigneur.

EN VILLEŇAGE N'Y A POINT DE BAIL.] Au 2. livre de l'ufage de Paris & d'Orleans; dautant qu'en plufieurs païs le bail eft de fief feulement pendant le jeune âge. LE VILENAGE eft dit à la difference du franc fief qui ne peut être tenu que par gens Nobles, ou de franche condition.

LE VIN DU CLERC.] En l'Edit du Roy Charles VIII. de l'an 1493. art. 107. C'est ce que les Parties par honnêteté baillent aux Clercs du Greffe, pour avoir écrit leurs expeditions: Hoc notius quàm ut indicandum fit,

VIN DU MARCHE'.] Chaumont, art. 37. Vitry, art. 49. Reims, art. 75. Tours, art. 147.172. Bretagne, art. 319.

Qui eft l'escot, le repas, & dépenfes que les contractans font avec ceux qui ont été prefens à leur marché ou accord, pour la memoire & confirmation du marché. Voyez le mot DENIER à DIEU. Ce vin du marché n'entre pas en compte du prix, pour en prendre par le Seigneur droit de ventes, finon qu'il fût exceffif. Solent quadam emptionis caufa erogari, leg. debet 27. dig. de Edilitio edicto. Arra etiam datur ab emptore venditori ad confirmandam emptionem, ut evidentius probari poffit conveniffe de pretio, leg, quod fape 35. de contrah. emptio. de qua alii loci funt in leg. 11. §. ego. de actio. empti, leg. 6, leg, ult. de lege commiffor.

DROIT DE METTRE PRIX AU VIN.] Amiens, art. 182. Qui appartient au Seigneur haut ou moyen Jufticier fur fes fujets vendans vin à broche & détail : Et convient pour mettre le prix bailler & délivrer aux Officiers un pain & un lot de vin pour en goûter & tâter, Voyez les dictions FORAGE ET AFFORAGE.

LE VIN ET STIPPES] Des Officiers des forefts qui font les ventes des bois. Es Ordonnances du Duc de Bouillon, art. 531. Modica ara appellabantur Stipes.

VINADE.] Auvergne, chap. 25. art. 21. La Marche, art. 92. 138. 139. & enfuivans, & art. 429. 430.

C'est un droit qui eft dû au Seigneur par fes fujets pour charroïer fon vin, comme la BOHADE.

La Vinade entiere eft entendue de deux paires de boeufs & une charrette, à la difference de la Bouade ou Vouade,

qui n'eft que d'une paire de bœufs, ou une charrette. La Marche, art. 139.

DROIT DE VINAGE. ] Senlis, art. 263. Reims, art. 161. qui eft dû pour & au lieu de cenfives fur vignes, & fe doit payer à bord de cuves, & ne peut le détenteur tirer fon vin fans premierement avoir payé iceluy droit. Clermont, art. 121. Les VINAGES qui appartiennent au Comte de Flandres, Froiffart au 1. livre chap. 30. Tempore Chilperici Francorum Regis liberiori etiam orti progenie, è terra proprio culta labore amphoram vini regia menfa inferebant tributi nomine. Aimonius, lib.3. cap. 32. à Angiers & ailleurs, ce droit de vinage a été converty en argent de cens annuel. En France, l'impofition du vin entrant a été introduite l'an 1561. & depuis abolie, & en aprés rétablic par le Roy Henry III

Ce mot reçoit divers ufages. Le plus ancien eft pour le paffage par la Terre ou Seigneurie d'autruy. Le Chartulaire de Doncheri. Au lieu de Soignon, le Prieur de Doncheri a droit de VVinage, c'est à fçavoir de chaque charriot paffant repaffant par le détroit dudit lieu deux fols huit deniers parifis, & de chaque charette feize deniers parifis.

Mirai donat. Belgica, I. 2. c. 74. Tranfeuntes per omnem terram noftram à VVinagiis vel teloneis & cateris exaEtionibus liberi.

Le même, lib. 1. c. 77. tit. an. 1193. Per terram noftram tranfeant abfque teloneo vinagio & omni alia exactione.

Accord de l'an 1311. rapporté par Floris Vender, lib. 2. des Chatelains de Pile Promet ledit Chaftellain les reventes devant dites franches de VVinage,

Ad

de tous payages, & de toutes autres prifes à toujours. Au même livre p. 206. pontem de VVindin arreftati erant homines fancti Petri pro VVinagio. Ecclefia liberos, eos reduxit.

Chartulaire S. Denys, titre de l'an 1170. entre l'Abbé de S. Deny's R. Comte de Hainault & Marguerite fa femme,

in teloneis Foragiis, Vinagiis,introitibus & exitibus.

Souvent Vinage le prend pour les droits qui fe payent aux Seignents par des Communautez & territoires en bled, vin ou argent; en confequence dequoy les Seigneurs les Seigneurs font reparer les ponts & paffages. Le Roy en a plufieurs semblables au Comté de Marle.

En l'Hiftoire de Gand, 1. 6. p. 377. il y en a preuve dans un extrait du Thre for des Chartres du Roy qui y cft rapporté.

Quelques fois il fe prend pour un droit qui fe leve fur le vin. Dans le Chartul. de S. Denys il y a un Echange de l'an 1283. entre le Roy & les Religieux de S. Denys, portant que le Roy avoit in villis & territoriis de Belna, de Claufo Regis in Romana villa de fancto Lupo in vineis de Fofcuvilla 8. libras reditus pro uno mengerio bichenagium Vinagium hafpagium.

Il fe prend encore pour des redevances en vin. Au livre de reftitutione fanEti Florentii. tit. 17. Septemb. 1030. Hu-* bert Evêque d'Angers remet divers droits aux Chanoines en ces termes: Indulgeo Mmm iij

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