Imágenes de páginas
PDF
EPUB

runtur à me, quafi nullius ufus aut auctoritatis non funt prætereunda : Nec funt etiam intermortua aut fepulta : & fi effent, cenferem excitanda, ne quid prifcorum vocabulorum ignoretur, aut pereat.

Le Liage eft un droit qui fe leve fur les lies des vins vendus en broche, & qui appartenoit dans Paris au Bouteillier de France, comme on peut voir dans les preuves qui fuivent.

A tous ceux qui ces Lettres verront, Gilles Haquin Garde de la Prevôté de Paris, Salut. Sachent tous, que l'an de grace mil trois cens vingt & un, le jeudy aprés la faint Martin d'efté, voif mes une lettre fcelée du fcel de la Prevôté contenant cette fourme.

A tous ceux qui ces Lettres verront, Gilles Haquin Garde de la Prévôté de Paris, Salut. Comme feu bonne memoire le Roy Philippes, dont Diex ayt l'ame euft envoyé fes Lettres pendant à la requeste du Comte de Saint Pol, lors Bouteiller de France, à Sire Jean Ploiebauch lors Prevoft de Paris, defquelles Lettres la teneur s'enfuit.

Ph. Dei gratia Franc. Rex Prapofito Parifienfi, aut locum ejus tenenti, Salutem. Mandamus tibi, quatenus vifis & diligenter infpectis, fcriptis & regiftris fuper facto juribus Buticularia confectis, dilectum, & fidelem Guidonem Comitem Sancti Pauli, & Buticularium Francia, ac gentes fuas pro Liagio, ac aliis juribus, franchifiis, & libertatibus, Juftitia & cognitione ad officium pradicta Buticularia spectantibus, gaudere libere, & uti pacifice in villa Par. &alibi permittas prout ipfum, & pradeceffores fuos Buticularios quondam Francia, antiquitus, & hactenus legitime gavifos, & ufos noveris extitiffe, nullum fibi, vel gentibus fuis impedimentum inferens, feu inferri permittens indebitum, in præmissis, & jus noftrum, fecundum registra, & fcripta pradicta, fervari volumus fervans illufum. Daap. Dom. 1311.

Eft par vertu d'icelles Lettres li dits Sire Jean Ploiebauch noftre devancier Prevoft de Paris, euft mandé, & commis à Richard Bofchier, & Jean Parifet, lors Examinateurs de témoins au Chaftelet de Paris, que ils s'en informaffent diligemment des droits de franchifes, & de la justice, & de la connoiffance appartenans audit Monfieur de Saint Pol Bouteiller, & à fes gens en la Ville de Paris, pour raifon de la Bouteillerie, & comment fi devanciers Bouteillers de France en avoient joi, & ufé, en la maniere qu'il eft contenu és Lettres deffus tranfcrites felon les articles, que la gent dudit Bouteilleur leur bailleroient, & fus ce & par vertu de la commiffion à eux envoyée, & faite de par ledit noftre devancier, les dits Examinateurs, fur les articles à eux bailliés de par ledit Bouteiller, ou fes pour li, qui tiex font,

gens

Eurent à prouver pardevant vous, Sire Prevolt de Paris, le Procureur du Comté de Saint Pol Bouteiller de France, que feu Monfieur Jehan d'Acre, ou temps, que il vivoit, & qu'il eftoit Bouteiller de France, eftoit en faifine pefible, & avoit droit pour caufe de ladite Bouteillerie, de avoir la moitié des lies de tous les vins, que l'en vendoit à broche, en plufieurs celliers al fis en la Ville de Paris, des quiex la plus grande partie étoient contenus en un regiftre ancien, lequel ledit Bouteiller, à fon vivant, avoit par devers foi, & lequel ledit Comte de Saint Pol, ou fa gent on à prefent.

Item, que quand aucuns qui tenoient aucuns des celliers contenus ou dit regiftre, ou autres qui ne font pas à icely regiftre qui doivent le Liage, s'ef forçoit de dire qu'il n'en devoit point

1

de Liage, & que fon cellier en eftoit franc, que ledit Bouteiller eftoit & fu en faifine, tant comme il vefquit, de avoir en fa Court la connoiffance, & de contraindre ceux qui le tenoient à venir par devant li, ou par devant fes gens, pour répondre fur ce, & de faire enquêtes pour fçavoir leurs celliers, qui n'eftoient pas contenus oudit regiftre doivoient Liage ou non, & de juger lesdites enquetes, & de mettre à execution par fa main.

Item, eft en faifine de tenir en fon hoftel en prifon & mettre en fers, & de envoyer ou Chaftelet en garde de par luy, ceux qui meffefoient à fa gent, en faifant l'Office dudit Liage & du délivrer, quand il luy plaifoit.

Item, eft en faifine, de prendre & de lever amende & deffaus de tous ceux, qui deffailloient de venir à fes ajournemens, & qui défobéiffoient à fa gent ou qui leur meff:foient.

Item en faifine de faire fceller, & tenir clos tous les celliers ( de ceux) qui estoient défobéiffans ou deffaillans de payer ledit Liage, & de avoir d'iceux, & prendre, jugier & lever amendes teles comme il ly plaifoit.

Item que le devant dit Comte de Saint Pol, puis que il fu Bouteiller de France, a efté & eft en faifine, & a ufé du Droit de la Bouteillerie deffus dit, & en continuant fa faifine ufé & joüi paisiblement des chofes deffus dites, & eu fur ce la court & la connoiffance pardevant li, prefent & fçachant le Prevost de Paris, qui eftoit pour le temps.

Item, fe aucune fois le Prevoft de Paris, ou aucun de eux fe font efforcié d'avoir fur ce aucune connoiffance, que il leur a efté fouffifamment deffendu, & que non contreftant leur oppofition, la court, & la connoiffance en eft toujours demorée afdits Bouteillers, & à leurs gens, lefquelles chofes deffus di

tes prouvées, ou ce qui en fouffira, ledit Procureur, ou nom dudit Bouteil ler, & pour luy, vous requiert, que vous prononciez & par jugement ledit Comte pour raifon de la Bouteillerie deffus dite, eftre en faifine, & avoir droit de faire & avoir par li & par fa gent la court & la connoiffance, & les exploits des chofes deffus dites, & que plaine foy foit & doit eftre ajoutée ou dit registre entant comme il appartient as celliers qui font dedens contenus. Euffent oir, & examiner plufieurs témoins, à eux adminiftrez de par la gent dudit Bouteiller.

Et depuis toutes ces chofes faites en la maniere que dit eft, ledit Bouteiller fut allé de vie à mort, & aprés la mort d'iceluy ladite Bouteillerie fuft & euft efté donnée à tres-haut Prince & puiffant Monfeigneur Henry de Senly, à la requefte duquel li Rois noftres nous envoya fes livres dont la teneur eft telle.

Phles. Par la grace de Dieu Rois de France & de Navarre, au Prevost de Paris ou à fon Lieutenant, Salut. Comme noftre tres-chier pere le Roy Philippes que Diex abfoilve, par fes lettres pendans à la requefte du Comte de Saint Pol lors Bouteiller de France, euft mandé au Prevoft de Paris, qui eftoit pour le temps, que fus les droits, & la Jurifdiction que les Bouteillers de France ont & doivent avoir pour raifon de la Bouteillerie ou Liage des vins qui fe font vendus à broche és celliers de Paris, enquift bien & diligemment, & que iceux droits & Jurif dictions, felon que il trouveroit par la dite enquefte, faift, tenir & garder au dit Bouteiller, & à fes fucceffeurs Bouteillers de France; & par vertu dudit mandement le dit Prevoft euft fait, ou fait faire ladite enquefte, laquelle depuis le temps que faite fu, n'a efté jugiée ne vûë, ou préjudice ou dommage

des Bouteillers de France, fi comme nous avons entendu. Nous à la requefte de noftre amé & feal coufin Henry Seigneur de Senly, maintenant Bouteiller de France, re mandons & commettons, par la teneur de ces Lettres, que tantoft fans nul deflay la dite en quefte tu voyes & ordonne felonc ce que tu trouveras en icelle, afin que des droiz, & Jurifdictions que tu trouveras appartenans à ladite Bouteillerie, le dit Bouteiller & fes fucceffeurs Bouteillers de France puiffent joir; & l'Ordinar ce que tu feras fur ce donne efcrir foubz le fcel de ladite Prevofté de Paris audit Bouteiller, pour confermer de nous aprés foubs noftre fcel, felon ce que nous verrons que fera à faire de raifon, & ce fai en telle maniere que tu ne fois repris de negligence. Donné à Paris le 7. jour de Juing, l'an de grace mil trois cens & vingt.

Sachent fait que nous par vertu des dites Lettres, & pour faire tout ce qui eft contenus en icelles, avons veu, & diligemment regardé ladite enquefte ou information & tout ce que dedans eft

contenu, & avons eu fur tout ce gran confeil & déliberation de bonnes gens & fages, & par le confeil que nous a vons cu, avons dift, prononcié, & en cette maniere veues les Letres dou Roy & les témoins amenez de la partie du Bouteiller de France, & les regiftres. anciens mis en la maniere de preuve; nous difons, & par droit que ledit Bouteiller a fuffisamment prouvé l'intention à la fin où il tent, pourquoy nous oftons l'empefchement, qui a efté mis és chofes deffus dites par nos devanciers, & adjugions audit Bouteiller la faifine d'avoir la court & la connoiffance des chofes contenues es dits regiftres, par noftre Sentence diffinitive & par droit : en tefmoing de ce, nous avons mis en ces Lettres le fcel de la Prevofté de Paris. Ce fu fait l'an de grace mil trois cens & vingt le Jeudy aprés Reminifcere: Et nous en ceft tranf crits avons mis le fcel de la Prevosté de Paris, en l'an & jour premiers dits. Voyez Choppin fur le chaptitre 8. de la Coutume d'Anjou à la fin.

LE CLERC ET LIBELLANCE DU BAILLIAGE OU DE LA JUSTICE.] Comté de Bourgogne, art. 64. C'est le Greffier..

ADJOURNEMENT LIBELLE'. ] Cy devant en la lettre A. MANDEMENT LIBELLE DE L'ESPARGNE. ] Portant quittance, par lequel eft declaré le nom de celuy auquel le Receveur General doit payer la fomme, pour la fomme, pour la bailler & délivrer à un tel, en l'acquit du Roy, à telle chofe, pour tel employ, à tel effet. OPPOSITION LIBELLE'E, ou GENERALE. ] Bretagne, article 278.

COMMISSION, ET EXPLOITS LIBELLEZ.] Nivernois, tit. 31. art. 2. Montargis, chap. 19. art. 3. Berri, tit. 20. art. 2.

LIBELLER SA DEMANDE, OU AUTRE CHOSE. ] Bretagne, art. 338. 686.

gc

LIT BRISE. En l'ancienne Coutume de Bar, art. 16. Mariabrifé & feparé. Cambray, tit. 7. art. 20.

LIT DE JUSTICE. ] Monftrelet au 1. volume chap. 107. Quand le Roy eft feant en fon Parlement: Cùm tribunal afcendit, quod

genus dicendi non eft frivolum, nec enim caret exemplis. ESTRE LIE' DE MARIAGE. ] art. 154.

FEMME LIE'E DE MARI. ] Chauni, art. 1. 48. 57. Lille, art. 29. 55. 56. Hainaut, chap. 77. & en la Somme rurale.

Eft poteftas maritalis. Hoc autem Epoxix@s, & ficto vocabulo dictum. Femme liée de mariage en la puiffance du mary, ut & olim ea que in manu viri convenerat, ut cum matrimonium factum erat coemptione. Et adhuc bodie more folemni uxor quafi coëmitur nummis ei tredecim à viro futuro adnumeratis.

LIEN DE MARIAGE. ] Paris, art. 105. 114. Clermont, art. 182. Valois, art. 98. Boulogne, article 12. Eftampes, art. 10. & au styl de Bourbonnois chap. 1.

LIEN DE SERVITUDE.] Meaux, art. 2.

Eft poteftas dominica.

FIEF AMPLE ou LIEGE.] Hainaut, chap. 77.
FIEF LIEGE.] Hainaut, chap. 79.

LA LIEUE de moulin bannier doit contenir deux mille pas, chacun pas valant cinq pieds, à prendre de la huche du moulin venant à l'enclos de l'étage, felon la Coutume de Touraine art. 13. & de Lodunois chap. 1. art. 9. Mais par la Coutume d'Anjou art. 22. & du Maine art. 23. la lieuë du moulin doit contenir mille tours de rouë, ayant ladite rouë quinze pieds de tour, & de circuit par dehors, à prendre depuis la maifon du fujet jufqu'à la maifon dudit moulin. Voyez le mot BANLIEUE. En Bourgogne la lieuë contient 50. portées de longueur, la portée de douze cordes, la corde douze aulnes, l'aulne deux pieds & demy, le pied douze poulces, Leuca five lenga eft vox Gallorum, & finitur paffibus mille quingentis, ut legendum eft apud Ifidorum libro 15. cap. 16. Idque conftat ex Jordani Epifcopi libro de origine & actibus Getarum ex vita fancti Remacli, & ex aliis auctoribus: Galli non milenis paffibus fed leucis itinera metiuntur, Marcellinus lib. 15. Aliis leuca conftat tribus, aliis quatuor miliaribus feu paffuum millibus. Porrò hujus vocis etymon non eft à Greca dictione eux, alba. Perionius, Picardus, Tripaltius, Anglicus, Becanus, & alii vim faciunt Gallicis & Francicis vocibus, quafi femper eadem fit cognatio Gallica lingue cum Greca vel Latina; nec fibi tantùm errant, fed alieni erroris auctores funt. Candidè quidem Soleo omnium magnorum ingeniorum aftimationem facere, fed & impepro mortuis habere: Sanè hominum multi & fine flore, & fine fructu funt, quorum infelicitatem fecuta atas meritò damnat.

ritos

LIEUTENANT DU ROY. ] Qui missus regalis & dominicus recentioribus : olim autem apres qui fummus magiftratus Athenis, Ra➡

venna. LIEUTENANT de Bailly ou Sénéchal, qui Vicarius Provins cia, Tonoluрúrus: Loci fervator Juliano anteceffori conftitutione 124. 125. Ex wegramov, ex perfona. Lieutenant du Prevost de l'Hôtel, ou des Maréchaux, du Prevôt de Ville. Le Lieutenant Criminel est quafi Pretor vel Quafitor, qui publicis judiciis exercendis præficitur qui queftionem de delictis & criminibus exercet, qui querit de rebus capitalibus: unde Quefitores parricidii, Feftus. Un Lieutenant vices alterius gerit, vel agit, ut olim vicarij prefectorum prætorio tam in 0riente quam in Occidente, & in Africa. Vicarius urbis Rome apud Caffiodorum lib. 4. epift. 41 & lib. 6 Vicarius portus lib. 7 Vicecomites, qui & Miffi Comitum & Viguerij. Vicedominus: Vicarius fervus, oxτης οικέτε.

LIGE ESTAGE.] Anjou, art. 134. 174. le Maine, art. 144. 194& au livre infcrit l'Etabliffement du Roy pour l'ufage de Paris & d'Orleans.

FIEF TENU A PLEIN LIGE. ] S. Paul, art. 10. qui eft l'art. 21. de celle qui a été imprimée plus ample l'an 1553. aprés la Coutume d'Artois, dont appert qu'audit art. 10. il faut lire, PAREILLE AIDE AUDIT RELIEF. En ces articles le fief tenu à plein Lige eft diftingué du fief tenu en Pairie, qui eft de plus grande eftime & honneur. Comme auffi en la Coutume de Hefdin art. 12. 13.

C'eft le fief qui eft tenu en plein homage, comme dit l'ancienne Coutume d'Amiens art. 13. 26. & autres Coutumes que j'ay obfervé cy-devant en la diction FIEF, & CHAMBELLAGE. Autre eft le fief tenu en demy lige, ou à quart lige, & qui eft auffi de moindre profit au Seigneur. Hefdin art. 12. 13.

GARDE LIGE.] Anjou, art. 174. le Maine, art. 194. Voyez cy-devant en la lettre G. LIGE heritage. Froiffart liv. 1. chap. 229. HOMAGE LIGE. ] Tours, art. 115. 362. Lodunois, chap. 36. art. 11. 12. efquels lieux il eft oppofé à l'homage fimple. Bretagne, art. 333. lequel contient la forme de cet homage.

HOMAGE LIGE ou PLEIN. ] Poitou, art. 53. 99. 108. 113. 134. 142. 143. 147. 148. Angoumois, art. 20.

L'HOMAGE LIGE. ] C'eft l'homage plein, proche & ample, qui eft different de l'homage fimple. Toutesfois felon aucunes Coutumes l'homage plein eft autre que l'homage lige. Vafallorum alij funt lidi, alij non lidi. Vafallus ligius eft quafi òμóroros, & euxwxrpalos, quia domino debet opem ferre contra omnes excepto patre, id eft etiam adverfus Imperatorem vel Regem, vel antiquiorem dominum, Cujacius doctor meus lib. 2. Feudorum tit 5. lib. 4. tit. 31. 93. 99. Hinc tigantic verbum in fupplemento Sigeberti anno 1176. Rex Scotia fecit homagium

« AnteriorContinuar »