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fiefs, maisons & heritages par eux athetez, avec les deniers de lenys marchez, aprés estre heritiers, & avoir baillé les vrais habouts d'iceux, en namptiffant lefdits deniers és mains du dépofitaire dudit Siege, &c. Dans la Coutume de Mons chap, 12, art. 6. FAIRE ABOUT d'ouvrage, c'est ce femble abourner, fixer & déterminer la quantité d'ouvrage qui eft neceffaire, pour l'entretien & pour la reparation d'un édifice. L'art. 5. du même chapitre DEVISE D'ABOUT (Se fait en telle façon que pour rendue à nouvel heritier en ladite ville de Mons, incontinent les dénoncemens paffez, aucuns des Efchevins d'icel le, accompagnez de Maîtres Charpentiers & Maffons, font vifitation Sur le lieu de ce qui eft) neceflité de faire, pour l'entretenement & retenue des heritages & édifices d'iceux; &(est) par eux estimé à une fomme d'argent, pour en la criée du recours, eftre mis que dedans un, deux, ou trois ans felon que lesdits Efchevins (voyent) que faire fe pourra, celuy auquel ledit heritage demeurera, fera tenu d'em, ployer en ouvrage fur ledit lien, là où plus grand métier fera, la fomme declarée & eftimée, dont il fe devra obliger, &C. HABOUT vient de Butum, qui fignifie Bout, Borne, limite, fuivant la remarque de M. du Cange; voyez About, & la Coutume de Cambray, tit. 26. article 9,

* HAIRE de marais falant. ] Poitou, art. 190. voyez Aire. DROIT DE HALLAGE.] Au livre de l'Efchevinage de Paris, que le Roy auffi accorde par fes lettres de Chartre aux Seigneurs, qui obtiennent de luy droit de faire tenir Foires & marchez, & qui fe prend fur ceux qui vendent leurs marchandifes & danrées fous la Halle du lieu pour l'entretenir. Voyez Hoftelage.

* HALLE. ] Saint Sever tit, 16. art. 6. c'eft le Beffroy, la Maifon de Ville, où il y a fouvent des Marchands qui expofent leurs marchandises.

Rigord fous l'an 1283. Parifius à leprofis extra ipfam civitatem manentibus nundinas fibi & fuis fucceßoribus emit, & in civitate transferri fecit; fcilicet in foro quod Campellis vocatur. Ubi ob decorem, & maximam inftitorum utilitatem, per minifterium predicti fervientis, qui in hujufmodi negotiis probatiffimus erat, DUAS MAGNAS DOMOS quas vulgus HALAS VOCAT, edificari fecit, in quibus tempore pluviali omnes mercatores merces fuas mundiffimè venderent, & in nocte ab incur, fu latronum tutè cuftodirent, Ad majorem etiam cautelam, circa eafdem har las juffit in circuitu murum edificari, portas fufficientes fieri pracipiens, que in nocte femper clauderentur; & inter murum interiorem, & ipfas balas, mercatorum ftalla fecit erigi defuper operta, ne mercatores tempore pluviofo à mercatura ceffarent, & fic damnum incurrerent, &c,

Touchant l'origine de ce mot, voyez M. François Pithou dans fes notes fur le titre 42. de la Loy Salique.

* H ALLE BIK.] Ceftoit un droit qui fe levoit fur les Marchands forains de poiffon de mer, & qui étoit de huit, dix, ou douze fols pour chaque panier qu'ils vendoient à Paris. En 1325. Charles le Bel abolit ce droit, & drdonna, fuivant l'offre des Marchands, qu'ils payeroient le double du devoir qu'ils payoient aupa ravant qu'à l'avenir ils viendroient tout droit décharger és marchez de Paris, fans porter leurs denrées és logis, ani pouvoir les re tirer des marchez, que chacun n'en eût pris à fon vouloir, à peine de commife, & confifcation contre ceux qui feroient le contraire. Voyez Corbin dans la faite de fes Droits de Patronage, chap. 24.

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* HALLOTS.] La Saller de l'Ifle, tit. des Cenfes, art. 5. HANCE, & COMPAGNIE Françoife. ] Marchand HANSE', au livre de l'Efchevinage de Paris, qui a fait le ferment de loïaument exercer le fait de fa marchandise, pour jouir des privileges, franchifes & libertez : & cette focieté entre Marchands François fe dit comme l'alliance Theutonique en l'Ordonnance de Henry 3. faite l'an 1584. pour l'Admirauté art. 6. & en l'Edit de Charles 8. de Fan 1499.

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quatuor exterarum gentium emporiis, « olim paulò ante tempora Friderici fe- D cundi Imperatoris, circa annuin Chri- « fti 12 10. primitùs coire cœperunt, ac paulatim multitudine ita creverunt, ut « poft annum 1300. maximè metuenda « Principibus erat earum poteftas.

Joignez Coringius dans fon traité de Germanici Imperii urbibus, pag. 57. 58 59. Befoldus dans fes traitez de faderibus, de legatis, & de civitatibus Imperialibus.

Wehner Jurifconfulte Allemand parle ainfi de l'origine des Hances: So»cietas hanfeatica die Hanfifch focieter, » conftat civitatibus hanfeaticis, hain, hanfee, fehe vnnd anfehe oder am fehe »ftatt; dictis ita, ut opinor, quod » maxima pars earum mari adjaceat ; un » de anfebestatt, & littera H. eupho»> niæ gratia fucceffu temporis adjecta. » Sunt autem, civitates partim impe»riales, ac libera, partim mediatè imperio fubjectæ, partim etiam planè extra imperium fitæ, certo tamén in»ter fe fœdere junctæ, quæ ita contra injurias vicinorum Principum, & ad tuenda: "commercia ac privilegia in *HANCE.] Eft auffi un droit qui fe leve fur les marchandifes. En 1201. le Roy Philippes octroya aux Bourgeois de Mante, la confirmation de ce droit par Lettres, qui font, rapportées par M.. Jean de Chevremont Curé de Ver, dans fon Hiftoire manufcrite de Mante, & par M. du Cange fur le mot Hanfa..

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A l'exemple de ces focietez, nos Marchands en ont aufli fait, qu'ils ont appellé Hance, comme les Allemans.

SAISINE HAPPEE.] En la Somme rurale: Cùm quis vi poffidet. Action de nouvelleté de forfaite, est interdictum unde vi.

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Quand aucun prend ou happe par force l'heritage, ou poffeffion d'autruy.

• * HARASSE. ] Dans le chap. 102. des Affifes de Jerufalem pag. 80. à la fin. C'eft une Targe. cb nom

DROIT DE HARENC. Qui appartient aux Gens des Comptes au temps de Carofme comme les droits de verres, de rofes; & à aucuns Prefidens lep droit de Chevalerical ionovq all'up bard - HARNEIX Dans le Pays Meffin font les meubles defti. nez à l'ufage des perfonnes. A une perfonne de guerre font fes at, armes à un Avocat & aniDocteur font fes livresà a Arti, fan font les outils de fon meier A une femme font fes bague's & joyaux! Ce mot felon Mi Afcillon viene dell'Alleman Harnisch qui fignifie armes. Voyez çet Auteur dans fon traité des Gagieres,

P. 42.

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LA CLAMEUR que l'on appelle HARO. 1 Normandie chap, 6. 24. 54. & au ftyl du pays de Normandie, & en l'Edit du Roy Charles 9. de l'an 1568. fait pour les Sergens, quafi quiritatus: le cri de force qu'on leve fur aucun. La nouvelle & le Haro. Froilare livre premier chapitre 49. 220. Livre fecond chap. 113. 119.

LE HARO ne doit eftre crié que pour caufe criminelle, comme pour le feu, larcin, homicide, ou évident peril contre celuy qui mesfait, afin que chacun forte au cry pour le prendre & rendre à justice, ou crier haro aprés luy à peine de l'amende, felon la Coutu me de Normandie. Toutesfois par le ftyl de proceder en la juftice du pays de Normandie, le HARO fe pratique auffi afin heredital pof feffoire: & celuy que l'on veut défaifir & dépoffeder, peut appeller l'aide du Prince, s'il n'y a juge competant ne fergent fur le lieu & heure. Et à cette clameur la partie doit ceffer de fon entreprise à peine d'attentat. Terrien fur le chap. 11. du livre 8. écrit aprés plufeurs autres, que ce cri de Haro a pris fon origine de Rou ou Rollo, ou Raoul I. Duc de Normandie qui fut Prince de grande juftice, & que le peuple a accoûtumé de l'appeller à fon aide contre la force & oppreffion d'autrui Sic veteribus Quiritare eft Quiritum fidem. & auxilium invocare, Deos hominéfque implorare cum clamore: excla mare, conqueri. Donatus in Adelphos. Nonius, in veteri glossario, quiritans emCowperos. Porrò Quirites, eft exclamatio quiritantium. Apuleius lib. 8. Afini, & reijcienda lectio Beroaldi. Porro Quirites, libertatem perdimus, ait Laberius, & in obfceno verfu, Porrò, nam quis erit modus? Quirites. Solebant etiam in atroci cafu inclamare fidem Cafaris, Tertullianus adverfus Valentinianos. Octavio Cafari conceffum ut iis qui ipfum imploraffent intra pomærium, atque extra ufque ad quingentos

paffus auxilium ferre poffet: & nemini quidem Tribuno plebis concef fum. Dio lib. 51. Il eft fait mention de fang & playe avec clameur de Harou, & de harou fans fang & playe, en un Arreft de Paris de S. Martin, & de la Touffaints 1282. & de la Pentecofte 1283. & de la Toulaints 1286. Les habitans de Rouen étant affiegez par le Roy d'Angleterre en l'an 1418. ont crié le grand Harou par leur de puté contre le Roy de France, pour avoir fecours. Monftreler au chap. 200. du premier volume.

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Rollo ferus fortis, quem gens Normani

ca mortis

Invocat articulo, hoc jacet in tumulo.
Ipfi provideat tua fic clementia . . . te,*

* Chrifte.

Ut femper videat cum cœtibus Angeli

cis te.

Heft fait mention de cette Clameur Dux Normanorum cunctorum norma dans les Loix de Guillaume le: Bâtard, bonorum art. 48. en ces termes : E Ki tarun » encontre, & fan's qui a acient fi feit aler, fi l'amende a la vaillance de larun, u fe n'efpurg per plener lei, » qui il larron nel fout. E xi le cri »ora, e furfera, la furcife li Rei amend, »u s'en espurget. « Ces Loix font Portées par Selden dans fes notes für Eadmer, & imprimées en 1675. avec les ouvrages d'Eadmer, à la fin de S. Anfelme, par les foins du R. P. Gerberon. Et pour juftifier que l'origine de cette clameur, ou de ce cry doit être attribuée à Raoul ou à Roul, pour parler comme nos vieux Hiftoriens, il fera bon de rapporter icy, ce que l'Auteur de la vieille Chronique de Normandie a écrit fur ce fujet; » Par la » bonne paix & justice, dit-il, que » Roul tint en fa vie, crioient, les gens aprés fa mort, quand on leur faifoit force, Ha Rou." (& enfuite) Contre la Chapelle S. Romain où il eft enterré, font ces vers.

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Dans la premiere Edition de cette Chronique en 1487. il n'y a rien davantage en cet endroit fur la clameur de Haro. Mais dans l'Edition de 1578. où le continuateur a beaucoup ajouté, il y a les paroles fuivantes :( Lors qu'on crioit Ha Rou) il falloit que l'offendant & l'offense fiftaffent en jugement, pour ouir droit, on baillaffent caution, finon qu'ils allaffent prisonniers; & qui étoit trouvé en faute « payoit l'amende avec dépens & inte- « refts. Laquelle coutume eft encore de « ce jour pratiquée en Normandie. Voyez l'ancienne Coutume de Normandie, fol. 20. de l'Edition de 1518. le mot Applegement, & Taneguy Sorin de Quiritatione Norman. joignez Cafeneuve.

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LA HART.] Auvergne chap. 10. article 4. La Marche article 32. & en l'article 19. de la Coutume locale de la ville d'Amiens. Beauquefne article 1. & en l'ancienne Chronique de Flandres chapitre 90. Froiffart livre 1. chapitre 110. C'eft la corde au col, parlaquelle on livre la mort au criminel condamné.

HAUBERT.] Voyez FIEF DE HAUBERT.

* HAULE. C'eft un havre ou un hable, comme il fe lic dans la Coutume de la ville de Boullenois, art. 22. 23. 24. Un ancien titre du 23. Aouft 1321. Sur ce que nous difions tout droit d'acuit,

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de navire, & de marchandise, qui venoient & arrivoient de la mer. au haule & port d'audebas, tant en encrage, letages, pofages de navires, acuits & droits de toutes denrées quelconques, qui feroient amenées par mer audit haule, & pareillement de toutes autres marchandiSes, qui feront chargées audit haule, pour emmener en le mer, &c. Voyez Hable.

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DROIT DE HAULTBAN. ] Qui fe leve à Paris au profit Roy fur les Boulangers & fur quelques artifans: & eft de fix fols parifis par an. HAULTBANIERS: dont fe trouve Ordonnance du Roy Philippes Augufte de l'an 1201.

Le Haultban étoit anciennement la convocation des perfonnes qui devoient des corvées, & c'eftoit aufli le tribut que ces perfonnes payoient pour fe redimer de ces mêmes corvées, ainfi que nous l'apprenons de la charte de la Commune de Bourges, qui fe trouve dans le Chartulaire de Philippes Auguste.

Dans un ancien manufcrit des Ordonnances de la Ville de Paris, il y a un titre de Hauben qu'on tranfcrira icy tout entier, parce qu'il eft obmis dans les livres imprimez.

Quiconques eft Talemelier à Paris, il doit chafcun an 6. f. de Pat. au Roy pour le Hauben à poyer à la S. Martin dyver, & convient qu'il achete le meftier du Roy, fe il ne demeure à S. Marcel, à S. Germain des Prez hors des murs de Paris, ou en la viez terre Madame fainte Genevieve, ou en la terre du Chapitre Noftre-Dame de Paris affife en Garlende, ou en la terre S. Magloire dedans les murs de Paris, ou en la terre S. Martin des Champs, affife hors des murs de Paris. Et vendent le meftier devant dict de par le Roy cil qui du Roy l'ont acheté, à l'un plus Talemelier & à l'autre moins, fi comme

lear femble boen.

Li Regratier qui vendent pain à Paris. & fruit, doivent chacun au Roy 3. fols de Hauben, & doit acheter le met tier du Roy en la maniere deffus dite. Saunier & Saunerettes qui vendent

fel annuel ou à boufiaus à feneftres ou à eftal doivent chacun an 3. fols de Hauben, & doivent acheter le mestier en la maniere deffus devisée.

Bouchier de Paris chafcun doit chafRoy cun an 6. fols de parifis de Hauben au du Roy, ne il ne le puent avoir fors Roy, mes il n'achetent pas le mestier de la bouche & du commandement du Roy.

Li Pefcheur de liauë le Roy doivent chascun, chascun an, 3. fols de parifis de Hauben au Roy, aprés ce que la premiere année que li Pefcheur aura été faifis de pefchier en liauë le Roy sera paffée.

Li Marefchal qui ont travail à Paris en ruë hors de leurs hoftiex doivent chafcun, chafcun an, 6., fols de Hauben; & fe li travail font dedens leur hostel, ils font quitte chascun, chafpoïer au Roy. cun an, pour trois fols de Hauben à

Sueur, Baudroier, Bourcier, & megeifcier doivent chafcun an 3. fols de Hauben à poïer au Roy.

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Tanneurs, qui découpent doivent chaf cun, chafcun an, 9. fols de Hauben à poïer au Roy, & cil qui ne découpent pas, doivent chafcuns, chafcun an, 6. fols

de Hauben,

Li Pelletier doivent chafcun, chafcun; an, 6. fols 8. deniers de Hauben à poïer 6. fols 5. deniers au jour de la S. André, & les 3. deniers le jour de la S. Germain le vieil dernier jour de May.

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