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Haye, ne fera eftable fors ce qui fera determiné, par loy outrée, felon les droits & les Coutumes du pays de Normandie, dequoy nous dirons aprés, quand nous traiterons des briefs, & des Contumes aux Anceffeurs.

Il femble que la Loy outrée dans ce chapitre n'eft autre chofe, que la Loy de bataille, ou le Duel, parce que le duel étoit appellé combat à outrance; mais comme il eft traité des mineurs dans ce chapitre, cette interpretation ne peut être reçûë, parce que les mineurs avoient jufqu'à vingt & un ans, terme des que relles qui fe terminoient par bataille. V. la glofe fur ce chapitre, & le chapitre 75. avec la glofe vers la fin.

Il faut donc mieux avec Terrien, enrendre par Loy outrée, les brefs & enquêtes, mais les brefs & enquêtes, és matieres poffeffoires feulement, parce qu'autrefois en France les caufes réelles concernans les mineurs, tant en demandant qu'en défendant, étoient differées & tenues en fufpens, jufqu'à ce qu'ils euffent atteint l'âge de 21. ans, & ainfi la Loy outrée en general n'eft autre chofe qu'une Loy appariffante. Voyez Loi appariffant.

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pouvoient être rendus contre les mineurs, auroient été souvent inutiles à caufe du benefice de reftitution; autrefois en France les conteftations des mineurs, tant en demandant qu'en défendant, demeuroient affoupies jufqu'à ce qu'ils euffent atteint l'âge de majorité.

Quoique cette Jurifprudence paroiffe affez raifonnable, elle fut neanmoins une fource de fraudes: car à peine futelle établie, que chacun se mit à ufur per le bien de fes voifins, & à le ceder à des mineurs par des perfonnes interpofées; de forte qu'un proprietai re voyoit fouvent un étranger jouir de fes heritages, fans les pouvoir demander.

Louis le Debonnaire fur, ce femble; le premier de nos Rois qui corrigea cet abus, par fon Capitulaire de l'an 829. en reftraignant ce privilege des mineurs aux biens qui leur étoient échûs, & qui leur échoiroient de la fucceffion. de leurs parens.

Quicumque res alienas cuilibet homini vendiderit, & ipfe homo eafdem res alicui alteri tradiderit, five vendiderit, & ipfe qui tunc eafdem res comparatas habet, per malum ingenium, proprio filio aut alteri cuilibet nec dum legitimos anPar les Loix Romaines, l'autorité des nos habenti, juftitiæ tollendæ caufa, tratuteurs étoit fi grande, qu'elle étoit ap diderit: volumus atque firmiter præcipipellée vis & poteftas: ( eft autem tutem,ut fi pater ejufdem parvuli vixerit ip l, dit Juftinien, vis & poteftas in cafeintret in caufam, rationem reddendi pro pite libero ad tuendum eum, qui prop- filio fuo. Si autem pater mortuus eft, tunc ter atatem fe defendere nequit.) lib. 1. legitimus ejus propinquus, qui jufte ei tuInft. cap. 13. §. 1. & auffi cette autori- tor ac defenfor effe videtur, pro ipfo ratio té ne s'étendoit pas, feulement fur tous nem reddere compellatur. Similiter de omles biens des pupilles, mais encore fur nibus aliis juftitiis ad eum pertinentileurs perfonnes, de forte qu'il n'y avoit bus, excepta fua legitima hereditate, fucceffionem parentum fuoei per prefque point d'actions que les tuteurs ne puffent intenter, ou recevoir pour rum legitime venire debent. Quod fi leurs mineurs. quis hanc noftram juffionem contempferit, vel neglexerit, ficut de cæteris contemptionibus, ita de eo agatur. Is vero qui eafdem res primus invafit, & injufte vendidit, necnon & emptores, exceptâ folá perfonâ parvuli, hoc quod

Mais foit que nos anciens François crurent, qu'il n'étoit pas fouvent avanageux aux pupilles, que leurs procés fuffent jugez pendant leur minorité, Loit aufli parce que les jugemens qui

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fraudulenter admiferunt, intra patriam emendare cogantur, & poftea ficut contemptores juffionis noftra, fub fidejußoribus ad noftram notitiam venire compellantur. Vid.com... Capitul. col..670. add. 4. cap. 118.

Il fe voit par ce qu'ont écrit tous nos vieux Praticiens, que ce Capitulaire étoit encore, obfervé parmi nous, dans le treiziéme & dans le quatorzićme fiécles; mais neanmoins avec cette particularité, que dans ces derniers temps, il n'étoit obfervé qu'à l'égard du petitoire, & non à l'égard du poffeffoire, auquel les mineurs pouvoient agir & défendre, ou leurs gardiens & tuteurs pour eux, parce que les complaintes étoient alors d'un grand ufage, Mais enfin l'an 1330. tout cet ancien droit fut abrogé par Philippes de Valois. Voyez Pierre de Fontaines, ou

Guy Foucault dans fon Confeil chapa 14. n. 2. 3. Beaumanoir; l'ancien tyt du Parlement chap. 17. §. 2. & Aufre gius fur cet endroit. Boureiller dans fa Somme liv. 1. tit. 93. p. 529. L'auteur du grand Coutumier liv. 2. chap. 42 les Etabliffemens de France liv. 1. chap. 7. & les preuves imprimées à la fin du traité des fiefs de Mons. Chantereau p 48. 52. &c.

Les Anglois qui ont fuivi nos Loix en beaucoup de chofes, pratiquerent ce droit à l'égard des mineurs, comme nous l'apprenons du paffage fuivant de Fleta lib. 1. cap. 9. heredes acceptis ho magiis in cuftodia dominorum remanebunt, ut per eos tueantur, quo ufque vicefimum fecundum annum attigerint, nec prius fuper proprietate petent vel refpondebunt fuarum poffeffionem, nie fi ipfas fuerint adepti, &c.

PAR LA LOI. Hainaut, chap. 34. 87. PAR LOI DE BATAILLE. ] Normandie, chap. 117. 120. & ailleurs, fingulari certamine,

86.

PASSER PAR LA LOI, VENIR A LA LOI.] Ponthicu, art,

Quand il eft queftion du payement des droits d'acquits, de cens, ou rente, & que le détenteur en veut être crû en juftice par ferment, à fçavoir qu'il les a bien payez duquel ferment il eft auffi traité en la Coutume de Boulenois, art. 131.

PAR LES LOIX ET JUSTICE DES LIEUX.] Mons, chap. 20, Lille art. 30. du 1, titre de la derniere Coutume, Namur, art. 15.27, .87.

C'eft par juftice & de l'autorité des Officiers: comme auffi se TRAIRE ET RECOURIR A LOI DROIT ET LOI: MAIN DE LOI, ET DE JUSTICE, & en la Somme rurale, Pardevant les loix des lieux qui Juges en font, Hainaut chap. 8o. Pardevant Juges ordinaires ou loi, Hainaut, chap. 94. les loix & gens de loix, Hainaut chap. 102. Mons chap. 8. 9. 10. 11, les loix fubalternes, Mons chap. 17. Perfonnes de loi, Hainaut chap, 68. 71. Sergent de loi, en la Somme rurale, c'eft à-dire, de juftice, Prifonniers étans en loi, Hainaut chap. 68. qui font en main de juftice. Faire les loix à l'heu re de midy en l'Affife, Normandie chap, 113. c'eft faire fa demande

en juftice pour avoir droit & jugement.

SEMONCER LA LOI.] Valenciennes art. 5.

*LOI SIMPLE.] Normandie, chap. 67. En Normandie la Def rene eft appellée fimple loi, à la difference de la loi appariffant. Voyez le chapitre 85. de l'ancienne Coutume de Normandie au commencement, & les mots Defrene, & Loi appariffint.

LOI DE GRAND SIX SOLS: LOI DE PETIT SIX SOLS.] La Bourt, tit. 6. art. 6. Qui eft quatre francs Bourdelois & au deffus: ou au deffous de quatre francs Bourdelois. La Bourt tit. 14. art. 5. 10. II. 22. DROIT DE LOI DE SIX SOLS: Mons chap. 28. 47. qui fe paye par ceux qui plaident: ou d'autre fomme plus grande, ou plus petite, fouvent en ladite Coutume de Mons, &z de Hainaut, contre ceux qui forfont ou délinquent. Voyez Emende de Loi.

LA LOI DU VICOMTE DE LA VILLE. ] Boulenois. art. 180. la Loi des Vicomtes: Monftreüil, art. 1. C'est le droit & ufance du Vicomte.

VILLES DE LOI. ] Boulenois art. 13. 99. Calais eft Ville de loi, policée par un Majeur & quatre Efchevins.

LA LOI DE LA VILLE. ] Lille, art. 30. 31. 52. 98. 106. 125. in quo etiam, METTRE PIED A LOL. Cùm agitur de debitore extra

neo.

Efquelles Villes y a Coutumes locales, & Loix particulieres, Siege de Jurifdiction, & Officiers de Juftice. La loi d'Amiens, en l'infcription de la Coutume locale de la Ville & Banlieuë d'Amiens en Picardie. La loi privilegiée de ladite Ville en l'article 29. de ladite Coutume. La loi de la Ville de Cambray Monftrelet au premier volume chapitre 88. En la Coutume de laquelle Ville de Tournay & autres de Flandres, nous lifons MAIN DE LOI, DEVOIRS DE LOI, prefent de Lo1, Gens de Lo1; Records.de Lor; eftimer par Lo1; les Loix des lieux: Lorou Juftice: Oeuvres de loi, Ordonnance de loi, Abus de loi : Se complaindre à loi: La loi de Tournay. Froiffart livre 1. chap. 64. Loi de Ville. Valenciennes, art. 19. 20. 22. 24. & ailleurs. Ville loi. Banlieue, Efchevinage d'Arras. Voyez Devoir de Loi.

Les plus grands Bourgeois de Bruges avoient la loi à garder, comme parle l'auteur incertain de la vieille Chronique de Flandres chap. 39. Les Huiffiers pour exploiter doivent demander affiftance aux loix des lieux, par les Ordonnances d'Artois.

LOIX DE VILLE JURE'E. ] Hainaut chap. 65. Valenciennes,

art. 19.

Intelliguntur Scabini vel alij magiftratus prefecturarum, vicorum vel 'urbium, penes quos eft Jurifdictio quadam, apud quos legis actio efte

Unde LES LOIX ESCHEVINALES. Hainaut, chap. 3. Mons, chap 37. 48. 49. Valenciennes art. 160. Magiftratus eft lex loquens, & jubere poteft ut lege agatur: Legum prafes, Seneca lib. 1. de Ira. Atlex eft mulus Magiftratus. Cicero 3. de legibus.

LOIAL. ] Qui eft feal. Feauté, & LOIAUTE'. Le vaffal doit être feal & loïal à son Seigneur. Alij funt tamen Leodes, Leudi five Leudes, alii Vaffalli. Voyez le mot ALLEU.

LOIER. Paris, art. 56. 161. 162. 171. 227. Nivernois tit. 32art. 11. 16. Montargis, chap. 18. art. 3. & 5. Bourbonnois, art. 117. Orleans, art. 315. 317. 318. 324. 327. & fuivans, art. 351. 352. 359.378.. Dunois, art. 63. 88. 91. 92. Poitou, art. 159. Sedan art. 214. 271. 274,276. Berri, tit. 9. art. 21. 35.

Proprie eft merces edium locatarum, τὸ ἐνοίκιον ἢ γεγονόμιον, merces ha-bitationis fed impropriè eft prediorum rufticorum merces, aut que pref tatur famulis, ancillis operariis. Tours, art. 211. Sedan, art. 315. en l'Edit de Louis XII. de l'an 1499. art. 80. Bretagne, art. 183. 229. 292.625:

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LETTRES LOMBARDES. ] Qui s'expedient en Chancellerie, & fe donnent aux Lombards & Italiens, qui veulent trafiquer ou tenir banque en France : & fe taxent au double depuis le tempsde Philippes le Long, qui chaffa les Italiens hors de France. Longebardi, Vinuli, Heruli quos à longis barbis dictos putant: Sic Suetonio in Nerone Aenobarbi quorum rutila barba. Le Lombard en Flandres & ailleurs, qui a puiffance de prêter argent à interest & fous gage tellement qu'en l'Ordonnance du Roy Charles VI. de l'an 1413. art. 3. les Lombards & ufuriers font conjoints..

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LOS. Signifie gré & volonté, l'avis & confentement. Mons, chap. 8. & 24. comme nous difons ALLOUER Lendes funt fubjecti, qui doivent cens & rentes : non funt Vaffalli. Avoir fon los & choix Valois, art. 14. Id eft optionem vel electionem.. LOUER fignifie approuver. Quidam malunt fcribere LODS, quàm LOTS à laudatione domini vel auctoris. Ut in actionibus civilibus auctor laudatur & nominatur, unde à quibufdam appellantur Laudimia, laudominia, laudativa. Laudare fignificat prifca lingua nominare & appellare: Gellius lib. z. cap. 6. & poft Gellium Macrobius lib. 6 cap. 7. Emptor laudat Dominum, & probat, & lui paye fon los & gré en accordant avec luy pour fon droit, afin d'être enfaifiné & vêtu par luy dont nous difons A C COR DEMENS, qui font dûs au Seigneur cenfuel, quod tamen hodie moribus definitum eft & taxatum. Voyez le mot LOTS cy-aprés. **LOT] Tous nos auteurs conviennent que ce mot fignifie fort; quelques uns, comme Cafleneuve dans fon traité du Franc-aleu, liv.

1. chap. 9. n. 2. le font venir du mot Los, de l'ancienne langue Teudifque, qui fignifie fort; & d'autres comme Monfieur du Cange dans fon recueil d'Etimologies, du mot Anglois-Saxon Lot, qui a la même fignification. Will. Thorn. an. 1364. Et dicunt quod dicti Barones contributionem in Lottis ... facere recufant. Vid. Cang. in glof. verb. Lot & cy-aprés Lots & Gets.

LOT & LOTIE. ] Bretagne, art. 309. 456. 591. 699.

LOT & PORTION. ] Melun, art. 133.

DROITS DE LOTS & RETENUE.] Sedan art. 236. Sunt sioSinria Novella 13. Leonis, videlicet cùm de cenfibus agitur : les Lods font dûs par l'acquereur au Seigneur cenfuel, lequel en les recevant loüe & investit l'acquereur de l'heritage acquis. LOUER & inveftir, en la Coutume locale de la Paroifle de Juffat en Auvergne. Sic etiam novus Emphyteuta preftat quinquagefimam partem pretij, vel eftimationis loci, qui ad aliam perfonam transfertur, cùm in poffeffionem suscipitur. 1 3. Cod. de jure Emphyteut. Voyez le mot LoDs.

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LOTS EMENDES. ] Peronne, art. 91.

LOTS & GETS DE BIENS EN FAIT DE PARTAGE.] Berri, tit. 20. art. 10. Cambray, tit. 2. art. 7. Cùm forte & micando fit divifio hæreditatis aut rei communis: quand les lots font jettez au fort. Ut & plerifque alijs in caufis forte res dirimitur, in cafum fortium deducitur. HERITAGE PORTANT LOTS. ] Comté de Bourgogne, art. 63. 64. Lots, directe Seigneurie, droit de retenue, emende: Comté de Bourgogne, art. 62.

LOTS & PARTAGES.] Reims, art. 250. Ribemont, art. 1ot. Nivernois, tit. 25. art. 1. Mons, chap. 48. Acs, tit. 3. art. 10.

LOTIR.] Signifie partager, & proprement ce qui eft en cenfive. Le fief de fa nature ne tomboit anciennement en partage, il n'étoit pas eftimé patrimonial, & ne fe transferoit pas à l'heritier, comme l'heritage cenfuel, roturier & non noble. LoT ou LOTIE fignifie la part de l'un des coheritiers ou communs en biens, foit de la chofe que l'on veut divifer, ou de la chose ja divifée, comme en la Coutume d'Anjou, art. 277. 279. 281. 433. du Maine, art. 293. 295. 296. 298. 448. Du grand Perche, art. 15o. 161. 162. de Bourdelois, art. 78. de Bretagne, art. 297. 437. $70. 638. de Normandie, chap. 26. d'Amiens, art. 117. 118. de Peronne, art. 158.

FIEF LOTIZE & PARTI. ] En l'Edit du Roy François I. de l'an 1536. art. 7.

LOUAGE, LOUAGER, LOIER. ] Anjou, art. 504. le Maine, art. 5oo. Blois, art. 258. 265. Berri, tit. 9. art. 21. 35. 36. 37. Cambrai tit. 19. art. 3. Paris, art. 163. Eft merces & penfio adium locata

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