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prefent dans un mouvement affés irregulier, & felon des efpeces de Meridiens magnetiques aflés bifarres, mais peut-être en tirerat'on un jour pour les Longitudes quelque methode dont on augmentera le nombre des autres, qui ne peut être trop augmenté.

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De Malézieu a rendu témoignage aux

M. Tables de feu M. Cassini. Il étoit à E

tampes pourvû de bons Inftrumens Aftronomiques bien verifiés. Il s'affûra avec toute l'exactitude poffible que l'élevation de l'Equateur à Etampes étoit de 41° 34′ 30′′. Cela fait, il obfervoit les hauteurs Meridiennes du bord fuperieur du Soleil, & en tiroit celles du centre. Il calculoit par les Tables de M, Caffini quelle devoit être pour le jour & le moment la Déclinaifon de ce centre, ce qui: lui donnoit l'élevation de l'Equateur à Etampes; & en huit mois entiers d'obferva tion affidue il retrouva toûjours fes 410 34 30" fans qu'il y eût jamais "de difference, tant les Tables avoient donné les Déclinaisons jufte.

Il trouva auffi le 21 Juin 1720 jour du Solstice d'Eté la déclinaifon de l'Ecliptique de 230 28′ 42′′ moindre de 12" que celle qui avoit été déterminée 60 ans auparavant par M. Caffini fur les obfervations de M. Richer faites à Cayenne..

Nous

Ous renvoyons entierement aux Me

Nomoires

Les Reflexions de M. Caffini fur les obfervations Aftronomiques du P. Feuillée faites à Marseille pendant l'année 1720.

+ L'Ecrit de M. Maraldi fur des Refrac tions horisontales, & fur une détermination Geographique de l'Ile de Corse.

Les Obfervations de l'Eclipfe Lunaire du 29 Juin, & de la Solaire du 8 Decembre par Mrs Caffini, Maraldi, & Delisle le Cadet.

V. les M. p. 76.
M. p. 224. 229. 453.

V. les M. p. 482.

+ V. les

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MECHANIQUE.

SUR LA REFLEXION DES CORPS.

A Reflexion des Corps eft un de ces fujets fur quoi il eft fort naturel de n'avoir aucune difficulté, parce que tous les Philofophes font du même avis, du moins quant à ce qui en paroît être l'effentiel. L'angle de la Reflexion eft égal à celui de l'Incidence, tout le monde en convient, en voilà affés pour fervir de fondement à toute la Catoptrique, & l'on peut fans fcrupule employer ce principe dans telle Theorie que l'on voudra. Il ne paroît pas d'abord que de vouloir ou le prouver ou le difcuter ce fût l'objet d'une recherche affés confi derable, cependant nous allons faire voir le contraire d'après M. de Mairan.

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On a prétendu expliquer la Reflexion fans fuppofer de Reffort ni dans le Corps refléchiffant ni dans le refléchi; & cette idée qui a été celle de Descartes, étoit affés plaufible. Tous les Corps fe refléchiffoient, & il y en a beaucoup, la Lumiere, par exemple, qui ne paroiffent pas être à reffort. D'ailleurs, fi la quantité du mouvement

V. les M. P. 7.

fub

fubfifte toûjours la même, comme l'a cru Defcartes avec beaucoup d'apparence, la Refléxion eft neceffaire, même fans reffort, car qu'un corps vienne perpendiculairement en fraper un autre inébranlable, s'il ne se refléchit point tout fon mouvement eft perdu.

Mais d'un autre côté quelle force peut avoir ce corps refléchiffant inébranlable pour repouffer en arriere celui qui l'a frapé? İl est inconcevable qu'il faffe autre chose que l'arrêter. A la verité, il y aura du mouvement perdu, mais c'eft dans l'hypothese d'un corps inébranlable qui n'existe point. Quand on remettra tout dans l'état réel, & qu'on y fera entrer le reffort, le principe de Descartes fur la quantité du mouvement conftante fubfiftera, fi l'on veut, du moins ne fera-t'il pas détruit par là.

avec

M. de Mairan prouve geometriquement que dans le cas du corps refléchiffant inébranlable il ne fe fera point de reflexion. Qu'au lieu d'être inébranlable il foit infini ment plus grand que celui qui le vient fraper, ce qui eft le même pour l'effet prefent, il eft certain qu'alors, puifque le reffort eft exclus, ils doivent aller tous deux ensemble felon la direction du corps choquant une quantité de mouvement égale à celle qu'avoit avant le choc le corps choquant feul. Or à caufe des deux maffes dont l'une eft infinie, & l'autre finie, la viteffe com mune des deux ne pourra être qu'infiniment petite, & c'eft-là un veritable repos phyfique. Donc le corps choquant de quelque viteffe finie qu'il fe meuve ne fe refléchira point à la rencontre du corps infini en repos, ou du corps fini inébranlable.

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Si la direction du corps choquant avant le choc, ou, ce qui eft le même, fon incidence fur le choqué, qu'on peut confiderer desormais ici comme un fimple plan, étoit o blique, il faudroit, en fuppofant ce plan ho rifontal, la décompofer en deux forces, l'une horisontale, l'autre verticale, qui au◄ roient fait ensemble un parallelogramme, dont la diagonale auroit été l'incidence obli qué En ce cas, le reffort étant toûjours exclus, la force verticale periroit par le choc, puisque le plan n'a aucune autre vertu que celle d'en arrêter & d'en anéantir l'effet, mais la force horisontale à laquelle le plan ne s'oppose point, puifqu'il lui eft parallele, fubfifteroit toute entiere, & le corps cho quant iroit le long du plan fans aucune reflexion, ce qui eft bien éloigné de tous les phenomenes connus.

Si le plan eft mathematique, c'est-à-dire parfaitement poli, le corps, qu'on peut concevoir fpherique pour plus de facilité, & que l'on concevra toûjours ainfi dans la fuite, ne fera que glisser, c'est-à dire fe mouvoir de façon que fes parties fuperieures demeurent toûjours fuperieures, & les inferieures inferieures. Mais fi le plan eft physique, c'elta-dire d'une fuperficie inégale, le corps continueras de fe mouvoir le long du plan à caufe de la force horisontale permanente, mais en même-temps fes parties, inferieures étant retardées par la rencontre du plan raboteux, & perdant de leur viteffe, les fupe rieures qui n'auront rien perdu de la leur ávanceront davantage felon la direction du mouvement ce qu'elles ne pourront fans

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