DISCOURS PRÉLIMINAIRE
DU TRADUCTEUR.
CEUX qui ne voyent qu'un Electricien dans M.
Franklin, ne le connoissent pas à moitié. La multitude
d'objets divers que comprend cette seconde Partie de
ses Œuvres montre l'étendue de ses connoissances &
la fécondité de son génie.
Il commence par un morceau de physique géné-
rale dans un goût tout-à-fait neuf, à mon avis. L'expli-
cation qu'il y donne de divers météores, des vents
alisés, des orages, des trombes, & autres grands
phénomenes de la nature, est d'une simplicité, & en
même-tems d'une force de dialectique qui enchante.
N'ayant pu emprunter de l'expérience qu'un premier
point d'appui assez mobile, il s'élance rapidement de-
là dans les régions aëriennes jusqu'à une hauteur pro-
digieuse, sans qu'on perde un seul moment de vue la
direction du fil à l'aide duquel il s'y est élevé. Trois
ou quatre savans Américains, en lui rendant toute la
justice qui lui étoit due, ont cru appercevoir quelques
points défectueux dans cette brillante hypothese; mais
Seconde Partie,