Imágenes de páginas
PDF
EPUB

ces Entretiens fous fon nom, parceque la plupart ne font pas de lui. Parceque la traduction de ceux qui en font est si libre, qu'on y a ajoûté & retranché tant de chofes, qu'elle ne peut plus paffer pour une verfion.

Au refte on n'avoit pas deffein de donner ces Entretiens au Public; le tems qu'il y a qu'ils font faits,en est une bonne preuve. Si l'Auteur avoit fuivi fes propres fentimens, ils feroient demeurez dans l'obfcurité où ils ont été jusqu'à present. Ils n'en fortent que parce qu'il a crû de, voir déferer aux fentimens de Les amis. Ils ont crû que la

lecture de ces conversations pourroit être utile.

pu

C'est un motif bien convaincant pour l'Auteur. Il est perfuadé qu'après ce que l'on doit à Dieu, le grand objet de nos devoirs eft l'utilité blique. Que rien n'eft plus important que de contribuer à former les mœurs & la conduite des hommes, que de travailler à les détromper de leurs erreurs, à diffiper l'illufion de leurs préjugez, & à les convaincre que lemoïen d'être heureux n'est pas de fe livrer à fes paffions; mais de s'attacher à fon devoir, de porter fes vûës au-delà de cette vie, & d'être bien perfuadé qu'elle

ne nous est donnée que pour travailler à nous rendre dignes d'une meilleure. C'est ce qu'on s'eft propofé en compofant ces Entretiens. On fouhaitte d'y avoir réüsfi.

[ocr errors][merged small]

APPROBATION.

De Monfieur D'ARNAUDIN, Docteur de Sorbonne & Cenfeur Roial des Livres.

Uoique les hommes paffent une

nir ensemble, & que ce commerce doux & aimable de la converfation, leur dût donner une grande facilité à compofer des Entretiens,& les flatter de l'efperan-ce du fuccez lorfqu'ils les rendent pu blics Il faut cependant avouer qu'il n'y a guéres de genre d'écrire dans lequel il leur foit plus rare de réüffir.. Ils ont devant les yeux les excellens: Dialogues de Platon, de Ciceron, Lucien, d'Erafme, & de plufieurs: autres tant Anciens que Modernes ; mais ils ne fuivent pour l'ordinaire que: de bien loin, & n'imitent que d'une maniere très-imparfaite les modéles que les rares génies leurs ont laiffez; &] perfonnes d'un grand goût défirent fouvent quelque chofe de plus, que ce

de

qu'ils trouvent dans les Entretiens qu'on imprime. Ceux que Monfieurl'Abbé MARSOLLIER, fait aujourd'hui paroître, n'éprouveront pas ce trifte fort. Ils font écrits avec tant de délicateffe, de legereté, & les perfonnages y foûtiennent fi bien leurs caracteres, qu'on a tout fujet d'efperer qu'ils plairont à toutes les perfonnes d'efprit, même aux plus difficiles à contenter. Mais ce qui me convient de loüer ici davantage, eft le choix judicieux des matieres, la folidité avec laquelle elles font traitées, & les principes de Religion propres à former les mœurs qu'on voit répandus dans tout cet Ouvrage, qui à pour tîtte, Entretiens fur les devoirs de la vie Civile, & fur plufieurs points importans de la Morale Chrétienne, & que j'ai lû par l'ordre de MoNSEIGNEUR le Chancelier. A Paris ce 19, Août 1713

D'ARNAUDIN

« AnteriorContinuar »