a fouvent bien plus de l'air de l'étourderie que d'autre chofe. En un mot, n'estce pas ce bon efprit fi préferable au beau, qui apprend à bien regler le do meftique. Eh dequoi parlent ces converfations à qui vous en voulez tant; n'eft-ce pas de ces mêmes chofes ? Une honnête femme peut-elle fe difpenfer de les fçavoir, & peut-on les apprendre plus agréablement que par des converfations qui ont coûté à faire, & qui coûtent fi peu à lire. CLELI E. On peut les apprendre par cette voïe, mais on les apprend bien mieux par l'u Lage, & par le commerce du monde. VALER I E. Mais combien faut-il d'attention Combien de réfléxions pour fe former ainfi foi-même par l'ufage du monde. Eft-on toûjours capable de les faire ? Veut-on bien s'en donner la peine, fur tout dans la jeuneffe,dans un âge où l'on donne tant au plaifir & fi peu à ce qui eft utile. D'ailleurs avant qu'on fe foir formé par une attention continuelle fur ce qu'il faut faire ou éviter, approuver & défaprouver; à combien de fautes à combien de fauffes démarches, ne s'expofe-t-on point? Les régles qu'on nous donne dans ces conversations; les fentimens qu'on nous y inspire, nous les font éviter : nous apprenons tout d'un coup, & fans peine, ce qu'une longue expérience, ce qu'une attention pénible auront bien de la peine à nous ap cà prendre. CLELI E. Vous voulez abfolument qu'on vous paffe vos converfations. Accordez-moi du moins qu'elles ne font pas propres à divertir, & qu'une recréation et bien trifte, quand on fait tant que de s'en occuper. VALERIE. Je vous accorderai fi vous voulez qu'elles ne vous ont pas plû. Mais pour Tullie & moi, elles nous ont fort die verties. CLE LIE. Vous aimez le sérieux. VALERIE. J'aime ce qui eft utile. TULLI E. Pour moi, je tiens pour les contes de Fées. La jolie chofe; qu'il faut de goût & de bon fens pour de pareils Ouvra ges? CLELIE. La raillerie en cft; adieu, je quitte la partie. PDC 洗洗洗洗洗洗洗洗洗洗洗洗洗K TABLE DES ENTRETIENS contenus en ce Volume. I. ENT. DE la maniere dont une jeune Ferfonne doit fe conduire lorfqu'elle commence à paroître dans le monde. 11. page 1 Du foin que doit avoir une jeune perfonne d'éviter les mauvaises compagnies. 111. Du bon efprit. I V. V. V I. 14 27 Des moiens de conferver la paix dans le ménage. Sur le même fujet. 38 65. Que ceux qui font dans la haute fortune n'ont point d'amis, ou que du moins ils ne peuvent fçavoir s'ils font aimez. VII. Sur le même fujet. 83 97 VIII. Que les louanges font dangerenfes, & qu'elles produisent ordinai. rement de mauvais effets. IX. Des avantages des deux Sexes :: lequel doit l'emporter fur l'autre, des obligations des meres envers Les enfans. 123 X. La confidence reciproque. X I. Sur l'amour propre. XII. D: la douceur. 157 197 211 XIII. De la gloire ou de la réputation, & des moiens de l'acquerir. 221 Regles que 256 doit garder une Femme qui aime les Livres, & les belles Lettres. XVI. L'henni Homme. XVII. Suite du même sujet. ibidem. 279 299 XVIII. Du prix du tems, & du bon emploi qu'on en doit faire. 318 XIX. Du véritable bonheur & des faux plaifirs. XX. Sur le même sujet. XXI. Sur les précédens. Fin de la Table. |