qu'il reste à à celle pour laquelle mon goût m'avoit d'abord décidé, & que j'avois même déja à moitié parcourue, pour me faire affronter tous les obftacles qu'elle m'offroit à furmonter. Mes efforts auroientils été assez heureux pour contenter le Lecteur ? Encore une fois je n'ofe l'espèrer. Mais ce que je croirois pouvoir me promettre, c'eft de le fatisfaire & de l'intéreffer davantage par la fuite du tableau que j'aurois à lui préfenter. Coup d'ail Il n'eft plus question, en effet, de parcourir Bénéral fur ce les routes également arides & obfcures du monde traiter pour le idéal & métaphysique. Il ne s'agit plus de discusmenter. fions abftraites & épineufes fur des objets qui ne développe fixent presque jamais l'attention du commun des hommes, & dont la fubtile confiftance pourroir peut-être même échapper à la réflexion d'un grand nombre. Ce qui va nous occuper, ce font ces modifications pénétrantes, dont la connoiffance nous devient d'autant plus facile, que leurs impreffions font plus profondes & que leurs fuites opèrent plus fenfiblement notre bonheur ou notre malheur : c'eft cette puiffance impérieufe & foumife de l'ame, qui eft le principe des actions humaines, & dont les effets, non-feulement changent & varient à chaque inftant la fcène du monde moral, mais influent même fouvent jusques fur le fpectacle que nous offre le monde phyfique. Nouseflayerons donc d'approfondir ces affections tantôt indéliberées & tantôt réfléchies d'amour & de haine, qui déterminent les actes de la volonté, & qui font, en quelque manière, les refforts de fon activité; les différentes propriétés de cette puiffance esclave & fouveraine, lesquelles, par leurs modifications inftantanées ou fuccellives, excitent, diverfifient & nuancent la multitude de nos affections; les organes matériels, qui, par leurs ébranlemens divers & proportionnés aux émotions des fens intérieurs, correspondent à ces modifications variées, ou les occafionnent; la nature de ces modifications, laquelle détermine leur caractère d'agréables ou de pénibles; les effets de ces fentimens oppofés, c'eft-à-dire, la foule des pallions qu'ils enfantent & qu'ils nuancent par le degré de leur intensité, en même tems qu'elles font diverfifiées par le fens intérieur qui a été le fiége du fentiment, comme par l'objet qui en a procuré l'émotion. En un mot, c'eft la volonté humaine que je me fuis propofé d'approfondir; c'eft le cœur de l'homme que je me fuis efforcé d'analyser. Cette matière fous ce point de vue général, n'aura certainement, ni le mérite, ni l'attrait de la nouveauté. J'espère néanmoins la rendre intéreffante, pour le grand nombre des Lecteurs qui n'en ont pas fait l'objet fpécial de leur réflexion, autant par la méthode à laquelle je me fuis attaché en la traitant, que par fon univerfalité que je crois avoir embrasfée, & par une multitude d'aspects fous lesquels je ne fache pas qu'elle ait été préfentée par ceux qui jusqu'ici ont effayé de développer le principe, le caractère, les nuances & les effets des paffions. Fin du fecond Tome. 616 TABLE GÉNÉRALE DES MATIERES CONTENUES. DANS LES DEUX PREMIERS VOLUMES. Espèce de Dictionnaire qui peut fervir à la Connoif- N. B. Les chiffres Romains indiquent le Tome, traites des qualités fenfi- TABLE GÉNÉRALE DES MATIERES. 617 cures. 256, note (5). Ont 418. voirs. II, 155. Dieu en eft nous les fait pas connoître, ibib. ni même quelque fois le fentiment. ibid. Ce que prouve le diverfité d'application qu'on fait de ces caractères, 147. & qu'en fait quelque fois le même individu. 148. Le fens perfonnel les akère fouvent. 156. Affections. Espoir, joie, amour, &c. fource de leur idée dans le fentiment. 1,65. Age mûr. Rapports des qualités de l'efprit dans l'... avec la disposition organique du cerveau. II, 596. Aliénation de l'esprit. Rapports de l'... avec la dispofition organique du cerveau. II, 566. Alimens. Leur néceffité. I, 210. Qualités des. 211. In, dications des. 212 & fuiv.. Ame cft ce qui conftitue le Mci de l'Homme, I, 43, qui a un principe de vie autre que l'organisation. 47. Idée complexe de l'ame. II, 84. Signifie Esprit uni à un corps, 232, note (2). Idée générale de l'ame intelligente. I, 350. Şa forme générale eft la penfée. 353, note (1). A différentes manières d'exercer fa faculté de concevoiɛ. 353. Peut être tout ce qu'elle eft fans l'existence de la matière. 365, note (3). Ses différentes capacités, facultés & puiflances. 95. Eft capacité de jouir, ou fufceptible du fentiment du plaifir, comme de celui de la douleur. 63. Eft douée de fens intérieurs qui lui font connoître ce qui lui a été préfent, & ce qui le lui eft ; 59. defirer de connoître ce qui ne le lui a pas encore été; ibid. adhérer au viai; ibid. difcer ner le beau phyfique. 61. Nature de l'Ame, 54, note. Eft active & paffive à l'égard de les modifications. II, 62. N'exerce fon activité qu'après fa paffibilité. 63. Ne produit point les objets de les connoiffances. ib. 511. N'est le principe productif de fes idées, ni primaires, ni fécondaires. 513. En quel fens ne produit ni fes perceptions, ni fes idées. 509, 511. Et en quel fens elle les produit. 515. Différens états où elle eft paffive: 1, 357. à l'égard de les premières percep tions & idées. 160. Dieu feul agit fur elle. 371. Comment elle passe à l'activité. 359. Eft active, puifqu'elle fe modifie; II, 340, note (8), 211, 214. eft active dans fes defirs même & fes craintes. 340, zote (7). Eft une des causes efficientes de fes modifications, 341. par l'attention & la réflexion; 343. mais non feule des actes de foi divine, 344. N'a aucune communication immédiate avec la matière, & n'en peut être modifiée. $16 |