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Ibid, 22

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ferez dans la triftesse, mais votre tri-
fteffe fe changera en joie. Qui eft celui
pas être fans trifteffe
», qui ne defire
& qui ne fe hâte point d'entrer dans
,, la joie. Or notre fauveur déclare
,, en quel temps notre tristesse se chan-
,, gera en joie, lorfqu'il dit: Je vous
verrai de nouveau, & votre cœur fe
réjouira & perfonne ne vous ôtera vo-
tre joie. Puis donc que la vûe de Je-
fus-Chrift fait toute notre joie, &
& que nous ne pouvons avoir une
veritable joie, qu'en le voyant, quel
eft cet aveuglement d'efprit & cette
folie d'aimer les afflictions, les pei-
nes & les larmes de la terre, & de
n'avoir pas plûtot une fainte impa-
tience de jouir d'une joie qui ne
puiffe plus nous être ôtée ?

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I V.

Toute notre crainte vient de ce que la foi nous manque, & de ce que nous ne croyons point que les promeffes de Dieu foient veritables: quoique Dieu nous les faffe & nous ,, en affure lui-même, nous fommes ,, affez incredules pour les recevoir avec un efprit flotant & avec des dou,,tes,qui témoignent que nous ne con

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noiffons point Dieu & qu'étant dans " fon Eglife nous n'avons point la foi" dans la maifon même de la foi.

V.

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Joan. 14

Jefus-Chrift qui eft l'auteur de no- " tre falut, nous enfeigne combien il“ eft utile de fortir du monde, lorfque voyant fes difciples attriftez de ce qu'il leur déclaroit, qu'il les quitte-“ 28. roit bien-tôt, il leur dit; Si vous " m'aimiez, vous vous réjouiriez de ce "s que je m'en vais à mon Pere.

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Pour nous apprendre que quand il " plaît à Dieu de retirer du monde nos plus chers amis, nous devons plûtôt en avoir de la joie que de la douleur." C'eft dans cet efprit que le bien- “ heureux apôtre déclare que Jefus-"Philip. L Chrift fait toute fa vie, & que la "*1. mort lui feroit avantageufe, parce " qu'il regardoit comme un très-grand" avantage d'être dégagé des liens de " ce fiècle, de n'être plus fujet à aucun " peché, ni à aucun vice de la chair; d'être exemt des miferes & des afflic-" tions qui nous tourmentent ici-bas; d'être délivré des embuches du dé- " mon, de fes morfures envenimées."

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2.

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» & d'aller à la joie de la vie eternelle où Jefus-Chrift nous appelle par madic & par la mort.

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V I.

Si un chrétien comprend fes obligations & à quelle condition il est » entré dans l'Eglife, il reconnoîtra qu'il doit fouffrir de plus grands travaux & de plus grandes peines dans le monde que les autres hommes ayant à foûtenir de plus grands combats contre le diable, comme l'Ecriture fainte nous l'enfeigne,en diEccle. fant: Mon fils, lorfque vous entreprendrez de vous confacrer au fervice de Dieu, tenez-vous avec fermeté » dans fa crainte & dans la voye de la »justice, & préparez votre ame à la » tentation; confervez la patience & la conftance dans les humiliations & dans les douleurs : confiderez que » comme l'or & l'argent font éprou» vez par le feu, les hommes fe ren»dent agréables à Dieu dans la fournaife des afflictions.

VII.

Il faut, mes chers freres, que ces accidens de maladie foient pour vous » non des sujets de chûte,mais des oc

cafions de combattre;& qu'au lieu de « renverfer ou d'affoiblir votre foi, ils a faffent d'autant plus voir votre cou- « rage & votre force, que vous devez < méprifer tout ce qu'il y a de rude & & de fâcheux dans les maux préfens, par la ferme efperance des biens fu- « turs. On ne fçauroit remporter la vi- « atoire, fi l'on ne combat auparavant, « non plus que recevoir la couronne fi l'on ne demeure victorieux dans le x combat. C'est pour cette raifon que a l'apôtre faint Paul, après avoir fouf- « fert les naufrages, les fouets & pluGeurs autres grandes peines dans fa œ chair, ne les appelle pas des tour- a mens, mais des corrections; & il esti- « me que plus les afflictions étoient ex- < trêmes, plus elles faifoient paroître < La pieté.

VIII.

- 8

Il y a cette difference entre nous & ∞ le reste des hommes qui ne connoif- « fent point Dieu,qu'ils fe plaignent & « qu'ils murmurent dans les peines & < dans les adverfitez;au lieu qu'elles ne « nous détournent jamais de la veritable « vertu, ni de la veritable foi; mais qu'elles nous y fortifient & nous y affer- <

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miffent entierement. C'est pour ,, l'exercice & pour la perfection de la même foi que Dieu nous afflige maintenant par tant de maladies, qui abbatent & ruinent les forces du corps, & qui le réduifent aux

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dernieres extrêmitez.

Quelle marque n'eft-ce point d'un ,, grand courage, de réfifter avec une force invincible aux attaques de tant de fâcheux accidens & de la mort même ? Combien faut-il que l'ef,, prit foit élevé pour se foûtenir, & demeurer ferme parmi les ruines qui renverfent les autres hommes, & ,, pour ne fe point laiffer abbatre avec ,, ceux qui n'ont aucune efperance en ,, Dieu ? Il faut donc plûtôt lui rendre graces, & embraffer de bon cœur l'occafion favorable qu'il nous don,, ne, d'acquerir les recompenfes de la vie éternelle, par la conftance inébranlable avec laquelle nous ferons paroître notre foi, & par le foin ,, que nous aurons de marcher dans la voie étroite des peines & des fouffrances, qui nous menent à J. C. IX.

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Que celui-là craigne de mourir, qui ,, n'ayant point tiré une nouvelle,naif

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