duire, élever, & foutenir les eaux. Ce fut l'entreprise du canal de Mortefana, qui lui donna occafion de le compofer.

Un Traité d'Anatomie, dont j'ay parlé ; cet ouvrage étoit accompagné d'une grande quantité de deffeins, faits avec beaucoup de foin. Leonard en parle au Chap. XXII. de la Peinture,

Un Traité d'Anatomie & de figures de chevaux ; Leonard les deffeignoit bien, & en faifoit de fort beaux modeles: il avoit fait ce Traité pour servir à ceux qui veulent peindre des batailles & des combats. Vafari, Borghini, Lomazzo en parlent.

Un Traité de la Perspective, divifé en plufieurs Livres ; c'est apparemment celuy dont Lomazzo parle dans le Ch. IV. Leonard donne dans ce Traité des regles pour representer des figures plus grandes que le naturel. Un Traité de la lumiere & des

ombres, qui eft aujourd'huy dans la Bibliotheque Ambrofienne; c'est un volume couvert de velours rouge, que le Sicur Mazzenta donna au Cardinal Borromée. Leonard y traite fon sujet en Philosophe, en Mathematicien & en Peintre; il en parle au Chap. CCLXXVIII. du Traité de la Peinture. Cet ouvrage doit être d'une grande beauté ; car Leonard étoit admirable dans cette partie de la Peinture, & il entendoit fi bien les effets de la lumiere & des couleurs qu'il reprefente les chofes avec un caractere de verité, qu'on ne remarque point dans les tableaux des autres Peintres.

Leonard promet dans fon Traité de la Peinture, deux autres ouvrages; l'un est un Traité du mouvement des corps, l'autre eft un Traité de l'équilibre des corps. On peut voir les Chap. CXII. CXXVIII. & CCLXVIIL.

du Traité de la Peinture.

C'est ce Traité qu'on donne icy en François. Un Peintre du Milanois paffant par Florence, avoit dit à Vafari, en luy montrant cet ouvrage, qu'il le feroit imprimer à Rome; mais il ne tint pas parole, Ce que les Italiens n'ont pas voulu faire pour la perfection de la Peinture; les François l'ont fait,en mettant au jour ce beau Traité de Léonard de Vinci en Italien, après avoir confulté & confronté plufieurs manufcrits. M. de Charmois qui avoit une fi grande connoiffance des beaux Arts,l'a traduit en François c'est la Verfion que je donne icy, mais plus correcte qu'elle n'a parû la premiere fois. On peut juger par la lecture de ce Traité, de l'avantage qu'on retireroit, fi les Princes & les Curieux qui ont les autres duvrages de Leonard de Vinci, les donnoient au Public.

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un jeune Peintre.

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Chap. II. A quelle forte d'étude un jeune Peintre fe doit principalement appliquer. Chap. III. De la methode qu'il faut donner aux jeunes gens pour apprendre à peindre. Chap. IV. Comment on connoît l'inclination qu'on a pour la Peinture quoy qu'on n'y ait point de difpofi

tion.

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ibid.

Chap. V. Qu'un Peintre doit être univerfel, ne fe point borner à une Seule chofe. Chap. VI. De quelle maniere un jeune Peintre doit fe comporter dans fes études. Chap. VII. De la maniere d'étudier. ibid. Chap. VIII. Ce que doit faire un Peintre qui veut être univerfel. Chap. IX. Avis fur le même fujet. 7

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Chap. X. Comment un Peintre fe do rendre univerfel.

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Chap. XI. Comment on connoît le progrès qu'on fait dans la Peinture.ibid. Chap. XII. De la maniere d'apprendre à deffeigner.

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Chap. XIII. Comment il faut efquiffer les compofitions d'hiftoires, & les figures. Chap. XIV. Qu'il faut corriger les fautes dans fes ouvrages, quand on les découvre.

ibid. Chap. XV. Du jugement qu'on doiz porter de fes propres Ouvrages. II Chap. XVI. Moyen d'exciter l'efprit, l'imagination à inventer plufieurs

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chofes. Chap. XVII. Qu'il eft utile de repaffer durant la nuit dans fon efprit les chofes qu'on a étudiées. Chap. XVIII. Qu'il faut s'accoûtumer à travailler avec patience, & à finir ce que l'on fait, devant que de pren dre une maniere prompte & hardie.

ibid.

Chap. XIX. Qu'un Peintre doit fouhaiter d'apprendre les differens jugemens qu'on fait de fes Ouvrages. 14 Chap. XX. Qu'un Peintre ne doit pas tellement se fier aux idées qu'il s'eft