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effet le plus grand avantage de l'étude dont il est queftion, & qu'il montre à l'Antiquaire des millions d'hommes,noyés dans l'abîme du tems, dont le tourbillon doit l'emporter lui-même. Il apperçoit un nombre considérable de Rois, absolument ignorés, ou dont le nom est à peine connu. Qui eût dit à ces Princes, dans le centre de leur faste, que leurs noms feroient effacés du registre du monde, auroit couru quelque rifque. Qui l'eût dit à leurs fujets, n'auroit point perfuadé. Si de tels perfonnages font oubliés, malgré leur rang, leur magnificence, & peut-être leurs belles actions; que de peines inutiles ont pris des centaines de milliers d'Egyptiens, d'Ethiopiens, d'Af fyriens, de Perfes, d'Indiens, &c. dans l'efpérance de passer à la postérité, dont ils font inconnus. Cependant on ne peut douter que bre immenfe plufieurs n'aient poffédé des vertus, des talens, & de l'efprit dans le dégré le plus éminent. Enfin, suppofé que l'on oppofât à des exemples fi convaincans, que plufieurs des Anciens ont été célébrés, & que l'on retrouve tous les jours des Monumens élevés à leur honneur, l'Antiquaire remarque fans peine que ceux qui font: parvenus à quelque diftinction, font nos voisins de fiècles & de pays. Ce voifinage lui démontre. la raison physique qui met leur mémoire à portée de recevoir cette légère fumée; & le retour que ces exemples l'engagent à faire fur lui-même,,

dans ce nom

eft peut-être le moyen le plus efficace pour la deftruction de l'Egoïsme, ce grand ennemi des hommes, & le défaut le plus importun dans la fociété.

J'ai donc eu raifon de dire que les réflexions produites par l'étude de l'Antiquité, conduifoient aifément celui qui s'en occupe, à démêler les plus grands ridicules de l'humanité, à s'affecter de leurs inconvéniens, & conféquemment à se procurer, par l'amour de l'humanité, par l'excuse, de fes défauts, & fur-tout par une indifférence complète fur tous les petits intérêts qui divifent les hommes, le bonheur du peu de jours qu'il doit paffer fur la terre.

Je vais rapporter les fautes du quatrième Volume, dont on a bien voulu m'avertir, ou dont je me fuis apperçu.

CORRECTIONS ET ADDITIONS pour le quatrième Volume.

J'AI dit, page xvII. de la Préface, que la représentation de deux visages réunis fur la même tête, étoit originaire de l'Etrurie : alors j'ai parlé comme on a fait jufqu'ici ; & je parlerois encore de la même manière, fi je n'avois vû le Bronze Egyptien de la Planche VII. N°. I. du quatrième Volume. L'Explication relève cette erreur; mais il eft toujours plus certain d'en avertir encore. Page XVIII. de la Préface. Cul-de-lampe des Gaulois, lif. des Grecs. Page 7. lig. 14. de les admettre, lif. de l'admettre.

Page 8. No. IL Le talon préfente ces trois lignes, lif. ces quatre li

gnes.

Page 12. lig. 6. poignet, lif. poignée.

Page

Page 12. lig. 11. affez fingulière, retranchez affez.

Page 28. vers la fin. Il (Diodore de Sicile) dit donc qu'Ifis plaça les membres d'Ofiris tué par Typhon, dans une vache de bois; ce qui fit donner le nom de Bufiris à une des villes de l'Egypte, comme fi l'on eût dit, ßes O'rigidos, vache d'Ofiris. Il feroit à fouhaiter que les Auteurs anciens nous donnaffent fouvent des moyens auffi clairs pour rendre compte des Monumens.

Ce moyen, fourni par Diodore, n'eft pas auffi clair qu'on le fuppofe. Čette étymologie du nom de la ville de Bufiris fuppofe que les Egyptiens fe fervoient du mot 6s,pour défigner une vache; mais ce mot eft Grec, & non Egyptien. On fçait qu'avant Pfammetichus la Langue Grecque n'étoit point entendue par les Egytiens, ni en ufage chez eux. Cette étymologie compofée d'un mot Grec & d'un mot Egyptien, ne me paroît être que de l'invention d'un Grec bien postérieur à la fondation & à la dénomination de la ville de Bufiris.

Si l'on veut que cette ville ait pris fon nom du Fait ou de la Fable rapportée par Diodore, il faut chercher deux mots Egyptiens defquels il ait été formé.

Nous apprenons d'Héfychius que les Egyptiens donnoient aux fepulchres ou tombeaux le nom de Βετοὶ: Βετοί τόποι παρ' Αιγυπτίοις, THIS IS OF TEXEU WYTES TIDEVTal. Butoi, loca apud Ægyptios, in quibus mortui fepeliuntur. Ainfi les Egyptiens nommoient & ou fer les tombeaux. Si cela eft, la vraie étymologie de Bufiris feroit toute Egyptienne,& ce mot fignifieroit le tombeau, ou la fepulture d'Ofiris. Page 32. N°. II. d'autant même qu'il a perdu les mains, lif. l'une de fes mains, comme on le voit dans la gravûre.

Page 32. Planche XXXVIII. N°. VIII. lif. VII.
Page 42. lig. 12. fort bien placées, lif. espacées.

Page 63. lig. 4. qui n'a rien de furnaturel, lif. qui n'a que les aîles de furnaturel.

Page 68. lig. 4. avant la fin, emplettes, lif. amulettes.

Page 76. Explication de la Planche XXIV. Je n'ai rien dit d'un petit Bronze numéroté V. Je n'avois alors aucune idée fur l'objet de fa représentation. Je me crois un peu plus éclairé aujourd'hui, & je regarde ce Monument comme la figure d'un Efclave. La difpofi-. tion de fes cheveux coupés autour de la tête, ceinte elle-même par un cordon, peuvent d'autant plus éclairer fur ce point, que l'on trouve ce même arrangement fur plufieurs Monumens Romains, auxquels on ne peut donner d'autre explication. Je renvoie à ce que j'en ai dit, page 224. de ce Volume, à l'occasion de la Planche LXXXII. No. I. & II. En conféquence, je foupçonne Tome V.

C

Monumenta Pe

loponnesia, vol. I. part. 3. pag. 68.

cette Figure de nous avoir confervé celle d'un Efclave Etrufque's
cependant je n'ai point affez de preuves pour l'affirmer.

Page 82. avant-dernière ligne, des irrégularités, lif. des fingularités.
Page 86. lign. 27. Volaterra,, lif. Volterra.

Page 91. lig. 24. une épée courbe, lif. courte.

Page 103. No. V. Je puis ajouter une explication plus étendue à l'occafion de ce Monument.

La gravûre que M. Pafferi a publiée dans fon Ouvrage des Gemma Aftriferæ, eft la même que Gori avoit donnée dans le premier Volume du Mufæum Etrufcum, p. 199. L'un & l'autre, en la rapportant, difent qu'elle eft exécutée fur la bâfe d'un Scarabéede cornaline, & ils avertiffent que le Cabinet Corazzo conferve cette gravûre. Le Baron Stoch n'en avoit qu'une pâte. Ainfi M.. Winckelman qui en donne l'explication, ne devoit pas reprocher à Gori de n'avoir point dit que la gravûre appartenoit à Stoch. Quoi qu'il en foit, on ne voit dans cette compofition qu'Hercule qui enlève le trépied, c'eft la même chofe quant au fujet ; mais Apollon eft représenté fur ma pierre, & l'on peut remarquer plufieurs différences dans l'Hercule. Le bas-relief, cité & décrit par le P. Paciaudi, donne le même groupe & le même fujet ; & ce qui n'est pas nouveau dans les Monumens de l'Antiquité, ce Bas-re-lief eft absolument femblable à celui qui décore une des faces de l'Autel antique, confervé dans la Gallerie de Drefde, & à un autre Bas-relief qui, au rapport de M. Winckelman & du P. Paciaudi,, fe voit dans la Vigne Albani. Ces morceaux font des copies les uns des autres, mais ces copies font d'après un ouvrage de fculpture fort ancien.

Page 105. lig. 23. Fiefola, lif. Fiefole..

Page 111. lig. 14. deux milles. Le P. Paciaudi m'a mandé ce nom-bre fur la parole des Habitans; on peut l'avoir trompé, & l'on doit diminuer cette quantité.

Page 116. lig. 18. Je partage avec plufieurs Antiquaires le tort d'avoir donné le nom de Lacrymatoire, non-feulement au petit vase qui fait le fujet de cette explication, mais encore à tous ceux de fon efpèce que j'ai rencontrés jufqu'ici. Il n'y a point eu de Lacrymatoire chez les Anciens : c'eft un préjugé populaire, & je me rends aux preuves que le P. Paciaudi a données dans fes Monumenta Pe-loponnefia, au commencement de la troifième Partie. Ses Lecteurs doivent être convaincus, ce me femble, que ces petits vases étoient remplis de parfums, & qu'on les renfermoit avec les cendres dans le tombeau. Quelques Antiquaires ont été de ce même avis, mais le fait m'étoit échappé ; ou plutôt encore je me fuis laiffé emporter par le torrent

Page 124. No. III. & IV. Cette forte de plats fe trouve affez communément dans la Tofcane & dans le Royaume de Naples, non dans les tombeaux, comme il femble que je l'ai dit exclusivement, mais dans les fouterreins de toute espèce : en général, ils fervoient à l'usage domestique; ils peuvent par conféquent avoir été employés pour les vivres que l'on enfermoit avec les morts. Page 132. lig. 22. les têtes de femmes, lif. de Bacchus, conformé ment à la gravûre.

Page 137. lig. 12. les Grecs repréfentoient, lif. refpectoient. Page 139. No. II. & III. J'ai négligé d'expliquer l'Infcription Grecque gravée en relief fur le marbre qui repréfente la tête d'Alexandre. Voyez la Planche XLVIII. Je craignois de n'avoir que des conjectures à proposer; mais je dois craindre aujourd'hui qu'on ne foupçonne dans ma copie quelque faute du Graveur.

La légende me paroît compofée de ces trois mots abrégés. AɅEX. MA. ПРOT. Le premier eft le nom d'Alexandre, les deux autres doivent se rendre par MAxed ovwv IIPOTne, c'eft à-dire, de la première Province de Macédoine. On trouve ces deux mots fur des Médailles de ce Royaume, gravés fur le Monument dont il eft question: ils pourroient fignifier qu'il avoit été confacré en l'honneur d'Alexandre par les Etats d'une partie de la Macédoine. Page 152. lig. 7. le Pere Méneftrier, retranchez le Père ; il n'étoit pas Moine. La Note du bas de la page eft jufte.

Page 152. lig. 19. ce Jéfuite, lif. cet Auteur.

Page 154. lig. 11. retranchez encore le Père, ainfi qu'à la ligne 24. de la même page.

Page 171. ou plutôt l'Infcription du No. V. Planche LVII. eft incorrecte: le Graveur a mal rendu le mot META, il a écrit META, dont la fignification eft toute différente. Il a de plus mis TOY au lieu de COY.

Page 230. lig. 2. Mantelet. J'aurois peut-être mieux fait de dire Robbe, mais ce mot eft trop général, & ne rend point le mot Latin Peplum, confacré autrefois pour fignifier cette espèce d'habillement fort court, que les femmes mettoient par-deffus leurs autres habits, fans avoir aucune forte de manches, comme on le voit diftinctement par la Figure qui donne lieu à cet éclairciffement. Page 253. lig. 4. comparée que pour, retranchez que. Page 257. No. III. J'ai eu tort de regarder ce Monument de terre cuite comme le modèle d'un Architecte : c'eft le fragment d'un des ornemens que les Romains plaçoient le long du toît de leurs maifons, pour cacher & couvrir la gouttière, en laiffant écouler les eaux par les mascarons ou les têtes d'animaux, placés dans les an

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