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Toutes ces études finies, il lui A. Vớng fallut prendre fon parti fur le genre STIUS. de vie qu'il vouloit embraffer. Il penchoit affez à fe tourner du côté de la Theologie; mais fon pere, qui étoit bien aife qu'il fuivit la même profeffion que lui, l'en diffuada, & l'engagea à fe faire Mede

cin.

Il étudia pour cela avec beaucoup. d'affiduité, donnant fes momens de loifir au Deflein & à la Mufique, qu'il cultiva jufqu'à la fin de fa vie, & qui lui fervoient de delaffement après fes occupations ferieuses.

Lorfqu'il eut été fept ans entiers occupé dans l'Academie, fon pere jugea à propos de l'envoyer voyager. Il avoit alors 22 ans, & étoit en état de profiter de la converfation des favans, qu'il devoit trouver dans les differens endroits, par lefquels il avoit à paffer.

Il alla d'abord en Angleterre, d'où il vint en France, où il eut foin de voir tous ceux qui faifoient le plus de bruit dans la Republique des Lettres.

Il vifita enfuite l'Italie. En paffant

STIUS.

A. VOR- à Padoue, il fe fit recevoir Docteur en Medecine, & Adrien Spigelius lui en donna le bonnet le 20 Août 1622.

Il retourna dans fa patrie avec Antoine Mocenigo que la Republique de Venife avoit nommé Ambaffadeur auprès des Etats Generaux, & ce Senateur y dit tant de bien de: Vorftius, que les Curateurs de l'Academie de Leyde lui donnerent peu de temps après, c'est-à-dire en 1624.. une Chaire de Profeffeur en Medevacante par la mort de Reinier

cine, Bontius.

Il fut chargé d'enfeigner les In-ftitutions de la Medecine; mais font pere étant mort peu de temps après, il lui fucceda dans la Chaire de Botanique & dans la direction du Jardin des fimples.

II fe maria au mois d'Octobre 1626. dans fa 29° année, & épousa Catherine van der Meulen, fille de Daniel van der Meulen, d'une famille noble & ancienne, & d'Efther de la Faille. Il en eut plufieurs enfans, dont il ne lui reftoit de garcons, lorfqu'il mourut, qu'un fils

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unique nommé Everard; & il la A. Vorperdit en 1652.

Il a été trois fois Recteur de l'Academie de Leyde, en 1636. en 16520

& en 1650,

Les douleurs de la gravelle & de la goute l'attaquerent fur la fin de fa vie, & le conduifirent peu à peu au tombeau. Il mourut le 8 Octobre 1663. dans fa 66° année.

Catalogue de fes Ouvrages.

1. Recognitio Verfionis Johannis Obfopai Aphorifmorum Hippocratis. Lugd.

Bat. 1628. in-16..

2. Oratio funebris in Obitum Gilberti Jacchai cum variorum Epicediis." Lugd. Bat. 1628. in-4°. On a vû cideffus qu'il avoit appris la Philofophie de Jacchaus.;

3. Oratio funebris recitata in exequiis Petri Cunai. Lugd. Bat. 1638. in-4°.

4. Catalogus Plantarum Horti Academici Lugduno-Batavi, quibus is inStructus erat anno 1642. Acceffit Index Plantarum indigenarum, que prope Lugdunum in Batavis nafcuntur. Lugd. Bat. 1643. in-24.

5. Oratio funebris in exceffum Clau

1

STIUS.

A. VOR-dii Salmafii habita. Lugd. Bat. 165.27 in-4°.

STIUS.

J. GELIDA.

On a encore plufieurs Thefes de lui, De Motu; de Dyfenteria; De febri tertiana intermittente exquifia: De Epilepfia: De Lienteria; De Incubo De Spiritibus; De Pleuritide vera; De Purgatione ; De Plica Polonica: De Angina vera &c.

V. Son Oraifon funebre par Jean Antonides van der Linden. Lugd. Bat. 1664, in-4°. & dans les Memoria Medicorum Henningi Witten. p. 222. On y a oublié dans la lifte de fes Ouvrages l'Oraifon funebre de Jacchaus.

JEAN GELIDA.

JEAN

EAN Gelida naquit vers l'an 1490. à Valence en Espagne. Lorfqu'il eut fait fes études d'Humanitez, il n'eut pas de peine à s'appercevoir, qu'il ne pouvoit trouver dans fon pays de quoi s'avancer dans les fciences comme il le fouhaittoit; ainfi il prit le parti de venir à Paris, dont l'Univerfité étoit alors très-floriffante. Il s'y appliqua à la Philofo

phie, & y fit des progrès fi confide- J. Gia rables, qu'il fe vit en peu d'années LIDA, en état d'enseigner les autres: il y profeffa quatre cours, qui dans ce temps-là étoient chacun de quatre années. La fubtilité de fon efprit, & le talent qu'il avoit pour la difpu te lui firent beaucoup d'honneur; car c'étoit alors en cela que l'on faifoit confifter tout le merite d'un Philofophe; mais il reconnut enfin qu'il n'y avoit rien de folide en ces fortes de chofes, non plus que les queftions dont la Philofophie faifoit fon principal objet; & il fe determina à prendre une route entierement differente de celle qui étoit en ufage.

dans

Il fe remit à la Lecture de Cice ron, & des Auteurs Latins, & fe livra avec une application inconcevable à l'étude de la langue Gréque qu'il avoit negligée jufques-là, afin de pouvoir lire Ariftote & les anciens Philofophes en leur propre langue, & connoître leurs veritables fenti

mens.

Après avoir paffé quelques années dans cette occupation, il fit refle

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