Imágenes de páginas
PDF
EPUB

talent pour la Chaire, puifqu'il l'a- J. CASvoit engagé à faire un Sermonaire SAGNES, pour fon Diocèfe, c'eft-à-dire à compofer des Sermons pour y être prêchez à toutes les grandes feftes de l'année dans les Eglifes, où il ne fe trouveroit pas. de prédicateurs affez habiles.

Quoi qu'il en foit, le trait Satirique de Defpreaux çut à son égard de triftes fuites. Pour un homme ardent, ambitieux, & dans l'âge où l'amour de la gloire a le plus d'em pire, quelle douleur de fe voir arrêté au milieu de fa course, par une raillerie, qui en naiffant étoit prefque devenue un proverbe !

Il fit tous les efforts imaginables pour regagner l'estime du public, il produifit coup fur coup divers Ouvrages, qui devoient lui faire honneur, il fongeoit à travailler au Sermonaire dont j'ai parlé, lorfqu'enfin il fuccomba fous le poids de l'étude & du chagrin.

Se s parens avertis que fon efprit fe derangeoit, accoururent du fond de leur province, dans le deffein de Py emmener; mais l'ayant trouvé

J. CAS- hors d'état d'y être tranfporté, ils SAGNES. furent contraints de le mettre à SaintLazare, où il mourut le 19 May 1679. âgé feulement de 46 ans. Catalogue de fes Ouvrages.

1. Ode pour l'Academie Françoife. Paris 1660. in-4°. C'eft une piece de

400 vers.

2. Henri le Grand au Roy. Poeme (d'environ 600 vers) Paris 1661. infol.

3. Ode fur la Naiffance de M. le Dauphin. Paris 1662. in-4°. Elle est de 200 vers.

4. Préface des Oeuvres de M. Balzac. Paris 1665. in-fol. Elle est trèseftimée.

5. Ode fur les Conquestes du Roy en Flandres. Paris 1667. in-4°. De 260

yers.

6. Poeme fur la Conquefte de la Franche-Comté. Paris 1668, in-fol. D'environ soo vers.

7. Oraifon funebre de M. de Perefixe, Archevêque de Paris. Paris 1671. in-4°.

8. Poeme fur la Guerre de Hollande. Paris 1672. in-4°. D'environ mille

[merged small][ocr errors]

9. La Rhetorique de Ciceron, ou les J. CAStrois livres du Dialogue de l'Orateur SAGNES. traduits en François. Paris 1673. in12. Cette traduction eft fort bien faite, & la Préface qui eft à la tête n'eft pas moins eftimée que celle des Oeuvres de Balzac.

10. Traité de Morale fur la Valeur. Paris 1674. in-12.

II. Les Oeuvres de Sallufte tradui. tes en François. Paris 1675. in-12. Cette traduction a toujours été eftimée, quoiqu'elle ne foit pas parfaite.

12. Poefies diverses, dans differens Recueils de fon temps.

V. L'Hiftoire de l'Academie Francoife par M. l'Abbé d'Olivet. Les Notes de M. Broffette fur Boileau. Les Paralleles de Perrault, Tome 3. Pr. 259.

ISAAC NEWTON.

ISAAC

SAAC Newton naquit le jour de I. NEW-
Noël V. S. de l'an 1642. à Vol-TON

ftrope dans la Province de Lincoln en
Angleterre. Il fortoit de la branche

Tome XXII,

K

TON.

1. NEW-aînée de Jean Newton, Chevalier Baronnet, Seigneur de Volftrope, Seig neurie qui étoit dans la famille de-puis près de deux cens ans, & ou les Newton s'étoient tranfportés de Weftby dans la même province de Lincoln, qu'ils avoient habité quelque temps, après avoir abandonné Newton dans la Province de Lanca-· ftre, dont ils étoient originaires.

La Mere d'Ifaac Newton, nom-mée Anne Afcough étoit auffi d'une ancienne famille; elle fe remaria après la mort de fon premier mari,, pere de nôtre Auteur.

Lorfque fon fils eut douze ans, elle le mit à la grande Ecole de Grantham, & l'en retira au bout de quelques années, afin qu'il s'accoutumât de bonne heure à prendre connoiffance de fes affaires, & à les verner par par lui-même. Mais elle le trouva fi peu occupé de ce foin, & fi diftrait par les livres, qu'elle le renvoya à Grantham, afin qu'il y fuivît fon goût en toute liberté..

gou

Il eut encore plus d'occasion de fatisfaire en cela fon inclination lorfqu'il paffa de là au College de

ta Trinité dans l'Univerfité de Cam- I. NEW bridge, où il fut reçu en 1660. à TON. l'âge de 18 ans.

་་

Les Mathematiques eurent de bonne heure des charmes pour lui, &: il s'y appliqua avec une ardeur extrême, & avec un fuccès prodigieux. Pour les apprendre il n'étudia point Euclide, qui lui parut trop clair, trop fimple, & peu propre à occuper dignement fon temps; il le favoit prefque avant que de l'avoir lû, & un coup d'œil fur l'énoncé des Theorêmes les lui d'émontroit. Ainfi il fauta tout d'un coup à la Geometrie de Descartes & aux Optiques de Kepler. Il alla même bientôt plus loin que ces deux fameux Philofophes, & il y a des preuves qu'à l'âge de 24 ans il avoit fait fes grandes decouvertes en Geometrie, & pofé les fondemens de fes deux celebres Ouvrages, les Prin cipes & l'Optique.

[ocr errors]

Nicolas Mercator, né dans le Holftein, mais qui a paffé fa vie en Angleterre, publia en 1668. fa Logarithmotechnie, où il donnoit par une✨ fuite, ou ferie infinie la Quadra

[ocr errors]
« AnteriorContinuar »