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NEAU.

B. A-ries hiftoriales, naturelles & morales fur toutes les fables & fentences. Lyon. Macé Bonhomme 1556. in-8°. Avec les deux premiers livres des Metamorphofes de la traduction de Clement Marot, aufquels, dit du Verdier, Aneau a mis auffi les Mythologies convenables recueillies des bons Auteurs Grecs & Latins.

12. Genethliac musical & hiftorial de la Conception & Nativité de JefusChrift par vers & chants divers, entrefemez & illuftrez des noms Royaux, & de Princes, anagrammatifes en diverfes fentences, fous mystique, allufion aux perfonnes divines & humaines. Avec un Chant Royal pour chanter à l'acclamation des Rois. Enfemble la 4 Eglogue de Virgile, intitulée Pollion on Augufte, extraite des vers de la Sibylle Cumée, prophetifant la Nativité de Jefus-Chrift advenue bientôt après, & au même temps & Empire d'Augufte. Lyon. Godefroy Beringen 1559. in-8°.

13. Alector, ou le Cogs Hiftoire fabuleufe, traduite en Profe Françoise d'un Fragment Grec. Lyon. Pierre Fradin 1560. in-8°.

B. A

14. La Republique d'Utopie, œuvre grandement utile, demonftrant le par- NEAU. fait état d'une bien ordonnée Police traduite du Latin de Thomas More Chancelier d'Angleterre. Paris in-8°. Lyon in-16.

V. Les Bibliotheques Françoifes de la Croix du Maine & de Du Verdier. l'Hiftoire Litteraire de Lyon du P. Colonia. Tom. 2. p. 668.

JACQUES DE BILLY.

JA

qui

ACQUES de Billy naquit l'an J. DI 1535. à Guife, de Louis de Billy, BILLY. qui defcendoit de l'ancienne famille de Prunay du Pays Chartrain, & étoit alors Gouverneur de cette ville, & de Marie de Brichanteau.

Guide, BIL Jr.

On l'envoya dès fa premiere jeuneffe à Paris, pour y faire fes études, & il y fit de grands progrès dans la langue Latine; pour la Gréque, il n'en acquit alors qu'une connoiffance affés fuperficielle. On le rappella lorfqu'il eut dixhuit ans, & on l'envoya à Orleans, & enfuite à Poitiers pour y étudier en Droit. Mais cette.

J. DE étude étoit trop oppofée à fon geBILLY.

nie, pour qu'il pût s'y appliquer avec fuccès. Il la negligea entierement, & perdit tout le temps qu'il parut y donner, comme il l'avoua dans la fuite.

Ayant perdu fon pere & fa mere, & fe voyant libre de fuivre fon inclination, il fe donna entierement aux Belles-Lettres; & même pour le faire avec moins de contrainte,il vou'lut aller dans des lieux ou il ne fût connu de perfonne, & fe rendit à Lyon & enfuite à Avignon, où charmé des beautés de la langue Gréque,' il l'étudia avec tant d'application & d'affiduité, qu'il en acquit de luimême & en peu de temps une parfaite intelligence. Il apprit auffi la langue Hebraïque d'un Juif d'Avignon, mais il n'eut pas occafion de faire de cette derniere autant d'ufage qu'il fit de la precedente.

Il y avoit à peine deux ans qu'il étoit à Avignon, occupé uniquement de fes études, lorfqu'il reçut des Lettres de Jean de Billy, fon frere aîné, qui degoûté du monde avoit refolu de fe faire Chartreux, & de

femettre en fes mains deux Abbayes J. DE qu'il poffedoit, celle de S. Michel BILLY. en l'Herm, & celle de Notre-Dame des Châtelliers. Jacques de Billy, qui avoit embraffé l'Etat Ecclefiaftique, & qui poffedoit déja deux Benefices, l'Abbaye de Ferrieres en Anjou, & le Prieuré de Tauffigny en Tourraine, content de quatre mille livres de rente qu'ils lui rapportoient, & de ce qu'il avoit de patrimoine, refufa longtemps d'accepter les Benefices de fon frere. Mais enfin vaincu par les inftances de ce frere & de fes amis, il en accepta la refignation, qui lui caufa dans la fuite bien des inquietudes & des chagrins.

En effet les guerres civiles étant furvenues, ces deux Abbayes eurent beaucoup à fouffrir des ravages & de la fureur des foldats; celle de S. Michel fut même entierement ruinée. Pour lui, il vêcut quelque temps à Nantes pour être à portée de leur donner les fecours neceffaires; mais les troubles qui s'augmentoient l'obligerent d'en fortir, & de vivre errant pendant quelque temps, après

J. DE avoir eu la douleur de voir mourir BILLY. quatre de fes freres; Claude, qui fue tué à la bataille de Jarnac; Louis, qui ayant été blessé à la défense de Poitiers, mourut de fes bleffures ; & deux autres qui furent tués à la bataille de Dreux, donnée le 19 Decembre 1562. auffi bien que deux de fes oncles, dont l'un fut tué dans la même bataille, & l'autre y fut bleffe mortellement.

Jacques de Billy fe retira d'abord à Laon, d'où il vint à Paris; enfuite voyant que les chofes étoient plus tranquilles, il alla à Nantes, & enfuite à fon Prieuré de Tauffigny, afin d'être plus proche de fon Abbaye de S. Michel, qu'il vouloit vifiter. Mais la guerre qui recommença de nouveau, ne lui permit pas de fe fatisfaire fur cet article.

Au refte l'amour qu'il avoit pour l'étude lui faifoit employer les temps de tranquillité qu'il pouvoit fe procurer, à la lecture & à la compofition de fes Ouvrages; & quoiqu'il ait mené une vie affés agitée, & qu'il foit mort jeune, il a laiffe affez de monumens de fon favoir & de fa capacité,

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