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5, Comme je me fuis trouvé feul J. D'AU5, & fans fecours à faute d'être affi- BRY. fté, j'ai quitté l'Afrique, & fuis revenu en France, en attendant », que le Bien-aimé m'ait donné les difpofitions d'accomplir mon premier deffein, par l'aide de quel,, ques perfonnes, qui foient tranfportées d'amour. Et ayant remarqué en tous mes Voyages que la Medecine corporelle donnoit libre entrée parmi les Infideles, à caufe de cela j'ai ramaffé dans l'Afrique ce que j'ai trouvé de plus beau de ceux qu'on eftime Medecins, parce ,, qu'un homme n'eft Medecin que lorfqu'il guerit, & qu'il fait des merveilles; ce qui rend les Medecins fort rares.

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L'Abbé d'Aubry pratiqua effectivement la Medecine à Paris, & s'y fit beaucoup de réputation tant en bien qu'en mal. Il dit dans fon Abregé de l'Ordre p. 6. qu'il donnoit quelquefois par jour des remedes à deux cens perfonnes, & qu'il luì étoit quelquefois impoffible d'aller à la Meffe ; & il affure dans fa Trompette p. 7. qu'il a donné des reme

J. D'Au-des à plus de trois cens mille per

BRY.

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fonnes de divers Pays. Son remede étoit univerfel. C'étoit principalement une Quinteffence, qui d'abord étoit imparfaite: » mais, dit-il au ,, même endroit, après un travail de dix années, nous fommes parve,, nus (en Novembre 1664.) à la connoiffance de la grande & in,, corruptible Quinteffence, que S. Raymond Lulle a publié affés obfcurément pour le même deffein de la converfion des Infideles ; laquelle guerit de toutes fortes de maladies, étant de caufe natu relle & fans vomiffement... ra fraîchiffant les échauffés, & échauf fant les trop rafraîchis, de même ,, que le foleil qui deffeche la terre, & fond la cire; la Quinteffence faifant tout en fortifiant le premier principe ou l'Archée, ce qui eft la plus haute merveille de la Medecine, dont les effets font admirables, pourvû que le Malade ne foit arrivé à fon terme ordon,, né, ou qu'il n'ait été perdu par des remedes inutiles, ou que la maladie ne foit de caufe furna

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turelle par punition de Dieu. Ce J. D'AUfont là de bonnes reffources, que BRY. d'Aubry avoit trouvées, pour juftifier l'inutilité ou les mauvais effets de fon remede.

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Gui Patin, comme on a vû cideffus, parle fort mal de l'Abbé d'Aubry, qu'il nommé Auberi C'eft un miferable Charlatan, ditil à l'endroit que j'ai déja cité, qui eft ici decrié, & qui me fait plus de pitié que d'envie, com» bien que je ne l'aye jamais vû; » mais je le connois d'ailleurs par fes propres faits. Car j'ai fouvent ici vû de fa befogne. Eft merus & ignarus nebulo, qui artem, quam profitetur, neutiquam intelligit. Et plus bas: Il y a ici deux Charla>> tans fort decriés; favoir,un Gafcon, » qui fe fait nommer le Chevalier de la Riviere. ... L'autre eft le fils d'un Procureur de Montpellier, nommé l'Abbé Auberi, qui n'a pas d'Abbaye, mais qui eft un infame & très-ignorant Charla,, tan, qui a déja plufieurs fois été prifonnier ici & ailleurs, tant pour fauffe monnoye, que pour

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J. D'Au-,, avoir vendu des benefices, qui ne furent jamais en nature, comme ,, un grand fourbe & impofteur public: il a jadis été compagnon ,, Chirurgien, & puis Moine, & enfin s'étant défroqué, il eft demeuré Prêtre feculier fort debauché. L'Abbé d'Aubry avoue lui-même dans fa Trompette p. 7. qu'il a demeuré quinze mois dans les prifons, mais il dit que ç'a été fous prétexte de magie, & que cela n'a point empêché qu'après en être forti il n'ait été vifité dans fa maifon par des Princes Souverains, des Nonces des Ambaffadeurs, des Archevêques, Evêques, & autres perfonnes confiderables.

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Le 1 Juillet 1660. il eut un bref du Pape Alexandre VII. qui lui permettoit d'exercer la medecine, quoiqu'il fut Prêtre, fans encourir aucune cenfure. La même année il reçut deux livres fort rares de Raymond Lulle du P. Mafcal premier Profeffeur de la Doctrine de Raymond Lulle à Maiorque. Il affuroit qu'il n'y avoit que quatre perfonnes dans l'Europe, & un Pelerin qu'il avoit trou

vé à Rome, qui euffent les veritables J.D'AU lumieres de l'art de Raymond Lulle, BRY. & fa clef, & que ce faint homme y avoit employé les 145 années qu'il

avoit vécu.

Le fameux Cavalier Borri, qui étoit alors à la Haye, & qui y avoit un train de Prince, eftimoit beaucoup les livres de d'Aubry, & fur tout la Roue, qu'il y avoit inferée difant qu'il y avoit dans cette Roue de quoi faire dix volumes, comme celui ou elle étoit. C'est ce qu'il dit à la Riviere Chirurgien de Calais, qui l'écrivit à l'Abbé d'Aubry le 22 May 1663.

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Sorbiere parle de lui fans le nommer dans la Relation de fon voyage d'Angleterre, à l'occafion du Cavalier Borri. Pour fes Cures des ma ,, ladies, dit il en parlant de ce der,, nier, on ne s'en prévaut non plus là où il eft, qu'en cette ville (de Paris) on fe prévaut des remedes d'un celebre faifeur d'Affiches, qui a prefque autant de réputation ,, au Pays de Liege & en Hollande, ,, que Borri en a à Paris. Le nôtre » pourtant s'eft établi à durer davan

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