J. D'AU

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,, tage que le Milanois. Il ne l'a pas BRY. pris fur un fi haut ton, & ne fe laffant point de prêcher fa Quinteffence de Raymond Lulle, il lui trouve enfin des Marchands & en fait fes affaires, & peut-être même au grand foulagement des malades, qui ajoutent foy à fes remedes.... Car la forte imagination avance bien fouvent les affaires des Malades & celles du Medecin.

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Dans la traduction Larine de fon Triomphe de l'Archée de l'Edition de Francfort de 1660. in-4°. on lit ces mots: Quatuor Arcana, que fine omni fanant vomitu, non citius erunt confeEta quam menfe Augufti anni prafentis 1659. Comme ces fecrets n'étoient point encore trouvés dans le temps marqué, on a corrigé à la main dans un exemplaire que j'ai vû, les premiers chiffres, en mettant d'abord 1663. & enfuite 1665. J'en ai vû auffi un autre, où l'on a mis de même avec la plume 1667. Cela fait voir que l'Abbé d'Aubry vivoit encore en cette derniere année, & qu'on efperoit qu'il trouveroit enfin les fecrets dont il avoit flatté le Pu

blic. Comme on n'entend plus parler J. D'Au de lui depuis cette année, il eft à BRY. préfumer qu'il mourut quelque temps après.

Catalogue de fes Ouvrages.

1. Il fit imprimer vers l'an 1638. fon Inftruction des Prédicateurs, comme nous l'apprenons de fa Trompette. P. 3. 4.

2. Apologie, dediée à M. le Chancelier. In-4°.

3. La Merveille du Monde ou la Medecine veritable nouvellement refufcitée. Dediée au Cardinal Mazarin. in-4°. Gui Patin parle de ces deux ouvrages, dans une Lettre du 17 Juillet 1657. à Charles Spon, & dit que dans ces deux miferables livrets, il n'y a ni fel ni fens.

4. Le Triomphe de l'Archée. Paris 1659. in-4°. It. traduit en Latin. Triumphus Archei. Editio 4a. Francofurti 1660. in-4°. pp. 15. C'est la feule édition que j'aye vûe. D'Aubry affure que fix ans après, cet ouvrage avoit été auffi traduit en Allemand, en Anglois, en Espagnol & en Italien. Il y promet la Medecine univerfelle & veritable contre toutes

BRY.

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J. D'Au-fortes de maladies, même defefperées, par les rafraîchiffemens, les fueurs, & les tranfpirations infenfibles, fans aucune incommodité, fans vomiffement & nullement par magie, comme quelques - uns l'ont cru. Il prétend auffi y donner les miers principes de toutes les fciences, & le moyen de favoir tout ce qu'on en peut favoir, jufqu'à l'avenir; & même il affure pag. 8. avoir prédit à trois Recollets Irlandois refugiés à Paris le Rétablissement du Roy Charles II. fur le thrône d'Angleterre 18 mois avant qu'il arrivât, & dans le temps que toutes les apparences y étoient contraires, & ajoute qu'il a douze témoins inconteftables de ce fait. Il prend dans ce livre la qualité de Jean d'Aubry de Montpellier, Prêtre & Docteur de la Science, Abbé de l'Affomption de la Vierge. (Abbaye imaginaire) Confeiller & Medecin ordinaire du Roy:

Le livre, petit dans fon origine,devint un gros volume dans la derniere édition, à ce qu'il affure dans un carton collé à la marge de l'Abregé de l'Ordre p. 41.

3. La Medecine univerfelle des J. D'Au Ames. Il dit à la p. 6. de la Trompette BRY. avoir publié cet Ouvrage en 1661. 6. Abregé de l'ordre admirable & des beaux Secrets de S. Raymond Lulle, Martyr, le plus favant de tous les hommes. Avec l'Abregé des Confultations & remerciemens écrits en diverfes langues, fignées, & envoyées à l'Abbé d'Aubry, qui demeure à Paris an Faubourg S. Germain, au ChercheMidy, en fa Maifon nommée Gomerfontaine (à caufe que c'étoit un Couvent de Religieufes) par les plus favans & les plus doctes de l'Europe &c. Paris 1665. in-4°. pp. 52.

7. L'année fuivante 1666. il publia une Brochure de 8 pages in-4°. avec ce titre.

Au Public.

A l'honneur & gloire de Dieu, à L'exaltation de la Sainte Vierge, & de toute la Cour celefte, qui font dans le monde de paix, de répos, de joye d'amour, & de contentemens éternelss Je commencerai la Trompette de l'Evangile ou le Livre des Livres (Après l'Ecriture Sainte.)

On voit par tous ces ouvrages,

BRY.

J.D'Au-que c'étoit un Vifionnaire, qui alloit à fes fins, & qui cherchoit à en impofer aux fimples par des apparences de Pieté & de Religion. Il ne faut pas le confondre avec Jean Aubery, qui avoit étudié à Montpellier fous le fameux André du Laurent, & qui lui dédia un livre intitulé: l'Antidote d'Amour. Ce dernier prenoit la qualité de Medeçin du Roy dès l'année 1608. qu'il publia un autre livre Latin, dont je vais rapporter le titre. Qualité que l'Abbé d'Aubry ne pouvoit avoir en ce temps-là. Voici les deux Ouvrages qui font du Disciple de Du Law

rent.

De reftituenda & vindicanda Medicina dignitate Apologeticus. Parif.

1608. in-8°.

L'Antidote d'amour, avec un ample difcours contenant la nature & les caufes d'iceluis enfemble les remedes les plus finguliers pour se préserver & guerir des paffions amoureuses. Delft 1663. in-1.2. Il faut qu'il y ait eu une édition plus ancienne de ce livre, puifqu'il eft dedié à André du Laurent. Au refte il eft curieux & favant tout enfem.