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B. DE j'avois eu d'autres vues. D'ailleurs VOLDER. » n'ayant d'autre deffein que l'inftruction de mes difciples, vous » favez qu'il faut expliquer plus am»plement, & avec plus d'étendue »certains principes que l'on pofe » dans un écrit public, fans s'arrêter à les prouver, parce que l'on fuppofe qu'ils font déja connus du Lecteur. De plus je n'ai point pretendu expliquer mes propres fen» timens ; je me fuis uniquement » propofé de rapporter les Opinions de Defcartes, & de les defendre » contre les objections de M. l'Evê» que d'Avranches. Mais je ne prendspoint de parti, & je n'allegue point mon jugement particulier. Au refte cette édition, qui s'est faite fans » ma participation, eft fi pleine de » fautes, qu'il y a beaucoup de cho

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fes qui peuvent être mal enten» dues, & dont le fens eft fort dou» teux, & fort ambigu. Ainfi afin que l'on ne m'impute ni les fautes» ni les fentimens d'autruy, je vous » prie de defavouer pour moi ces » Exercitations.

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4. Oratio de Rationis viribus & ufu

in Scientiis. Lugd. Bat. 1698. in-8°.

B. DE

V. Burcheri de Volder Laudatio ab VOLDER Jacobo Gronovio peracta, ad diem XVII. Cal. Maias. Lugd. Bat. 1709. in-4°. Repub. des Lettres. May 1709. P. 558.

JE

JEAN DRUSIUS.

EAN Drufius naquit à Oudenarde J. DRU3 en Flandres le 28 Juin 1550. desiUS Clement Drufius, vulgairement appellé Van der Driefche, & d'Elizabeth Decker.

Lorfqu'il eut dix ans, fon pere, qui le deftinoit aux études de Theologie, l'envoya à Gand, où il apprit Ies langues Gréque & Latine fous Pierre Dickel. Après trois années de féjour en cette ville, il paffa à Louvain & y fit fa Philofophie.

Dans ces entrefaites, fon pere, qui profeffoit la Religion Proteftante, ayant été dépouillé de fes biens & profcrit pour ce fujet en 1567. fe retira en Angleterre. Il auroit fouhaitté l'emmener avec lui; mais fa mere, qui étoit bonne Catholique,

SIUS.

J. DRU- n'oublia rien pour l'en empêcher} elle le rappella pour cela à Oudenarde, & l'envoya à Tournay. Maiš comme le chagrin de fe voir privée tout à la fois de fon mari & de fes biens lui avoit caufé une maladie confiderable, elle ne put avoir fi bien l'œil fur fon fils, qu'il ne trou vât le moyen de fe dérober pour aller joindre fon pere à Londres. Il y arriva fur la fin de l'an 1567.

On lui donna alors des Maîtres pour lui faire continuer fes études & il eut bientôt une occafion favo rable pour apprendre l'Hebreu ; Car Antoine Rodolphe le Chevalier (a): natif de la paroiffe de Montchamps près de Vire en Normandie, homme très-habile dans cette langue, étant paffé alors à Londres, où il en fit quelque temps des Leçons tant en public qu'en particulier, Dru fins le fuivit avec exactitude, pour profiter de fes inftructions; & lorf que ce favant homme eut été nommé par le Roy Profeffeur en Hebreu dans l'Univerfité de Cambrige, il

(a) Bayle l'appelle mal Antoine Cet pallier

alla avec lui dans cette ville, où le J. DRU Chevalier, qui le prit en affection, SIUS. le logea chez lui, & l'y retint, jufqu'a ce qu'il lui eût apprit parfaitement la langue Françoife.

Ce Profeffeur ayant au bout d'an an quitté Cambrige pour retourner en France, Drufius obtint de fon pere la permiffion de refter encore une année dans cette ville; & il l'employa non feulement à l'étude de la Philofophie, mais encore à celle de La Langue Gréque. On peut juger combien il étoit laborieux par ce dit Abel Curiander fon gendre, qu'il lut pendant ce temps là HoHe mere jufqu'à cinq fois, Hefiode, Phocylide, Herodote, Demofthene, Ifocra te, Thucydide & plufieurs autres Auteurs, & que tout cela ne l'empêcha pas de faire des leçons de Rabbinifme à deux jeunes Anglois.

que

Drufus de retour à Londres en 1571. avoit deffein de paffer en France, pour y continuer fes études Philo fophiques, & il étoit prêt à l'executer, lorfqu'il apprit le Massacre de La Saint-Barthelemi. Cette nouvelle L'obligea à changer de refolution & à renoncer à ce voyage.

SIUS.

J. DRU- Peu de temps après il fe vit ap pellé en même temps à Cambrige par Thomas Carthright, qui y profef foit la Theologie, & à Oxford par Laurent Humfred, Vicechancelier de cette Univerfité; mais il prefera la derniere Vocation, & fe vit par-là Profeffeur des Langues Orientales dès l'âge de 22 ans ; & il les enfeigna pendant quatre ans avec beaucoup de reputation & de fuccés.

Au bout de ce temps il voulut revoir fa patrie, & y étant arrivé il alla à Louvain, où il étudia la Jurisprudence, dans le deffein de fe rendre utile à fes parens & à fes amis.

Les troubles de Religion, qui agitoient alors les Pays bas, ne lui permirent pas d'y faire un long fejour; il fe hâta de retourner à Londres auprés de fon pere. Mais la Pacification de Gand faite en 1576. l'y ramenerent, de même que fon pere, qui quitta la ville de Londres, après plus de huit années de féjour.

Drufius fongea alors à tenter la fortune du coté de la Hollande, & y trouva bientôt une place, ayant été choifi le 20 Juin 1577. pour Pre

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