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J

'A déja parlé dans le vo-
lume précédent de quelques PHILIPPE
membres de l'Académie Fran- HABERT.
1637.
çoise qui fe font diftingués

par leurs Poéfies à la naiffance de cette
célebre Compagnie. J'en ferai connoî-
tre plufieurs autres dans ce volume, &
dans ceux qui fuivront. Je commence
par Philippe HA BERT, d'une famille
fort ancienne dans Paris, qui a eu des
alliances très-honorables. Il étoit né
Tome XVI.
A

avec beaucoup de génie & de goût PHILIPPE pour les Lettres; mais il n'eut pas HABERT. affez de temps & de loifir pour les cul1637. tiver. Les emplois dans lefquels il enHift. de tra, après avoir achevé les études, PAcad. Fr. l'engagerent infenfiblement dans la Titon du profeffion des armes. Charles de la Till. Parn. Porte Duc de la Meilleraye, depuis

t. I. p. 232.

Fr. p. 205.

4. t. S. P.

152.

Baill. jug. Maréchal de France, de qui il étoit des Sav. in- aimé & confidéré, lui donna la place de Commiffaire d'Artillerie, dont il s'acquittoit avec honneur, lorfqu'il· fut tué en 1637. devant le Château d'Emery en Haynaut, entre Mons & Valenciennes, Ce fut par l'imprudence d'un foldat qui laiffa tomber la méche de fon moufquet fur un tonneau de poudre. Le feu y prit, & fit tomber une muraille, fous les ruines de laquelle Habert fut accablé. Il n'avoit alors que 32. ans.

Le Temple de la Mort qui est peutêtre le feul ouvrage en vers qu'on ait de lui, a été regardé en fon temps comme une des plus belles pieces de la Poéfie Françoife. Habert fit ce Poëme pour M. de la Meilleraye, fur la mort de fa premiere femme, Marie Ruzé, fille d'Antoine Marquis d'Effiat, Maréchal de France, morte en 1633.

1637.

à l'âge de 20. ans ; & ce Poëme a reçu des éloges du Pere Mambrun Jéfuite, PHILIPPE de Gabriel Guéret, de M. Pelliffon, & HABERT. de la plupart des Critiques qui ont eu occafion d'en parler, comme on peut le voir dans les Jugemens des Savans de M. Baillet. L'Auteur en avoit changé & rechangé les vers durant trois ans, pour les porter à cette perfection où nous les voyons. Ce bel Ouvrage contient environ trois cens vers. Il fut im primé à Paris en 1637. & inféré depuis en différens Recueils. Le dernier eft la Bibliotheque Poétique de M. Le Fort de la Moriniere, qui a cru qu'il in-4. p. 131. pouvoit en retrancher quelques endroits.

L'Académie Françoife témoigna le regret qu'elle avoit de la mort de M. Habert, en lui faifant faire un Eloge par M. de Gombaud, & une Epitaphe en vers par M. Chapelain.

CLAUDE-GASPARD BACHET
Seigneur DE MEZIRIAC.

Cette illuftre Compagnie perdit un

T. 1. édits

GASPARD

an après, le 26. Février 1638. un CLAUDEautre de fes membres, en la perfonne BACHET de Claude Gafpard BACHET, Seigneur Seigneur de Méziriac, Gentilhomme né à

A ij

DE

MEZIRIAC

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Eloges de

2. & fuiv.

fur Bayle,

in-fol. pag.

Bourg en Breffe le 9. Octobre 1581. CLAUDE- de Jean Bachet, Ecuyer, Seigneur de GASPARD Méziriac & de Vauluifant, Confeiller BACHET du Duc de Savoie, & Juge des AppelSeigneur lations de Breffe, & de Marie-FranMEZIRIAC çoise de Chevanes, fille de François 1638. de Chevanes, Ecuyer, Seigneur dudit lieu. Savant dans les Langues, en quelques Au- particulier dans la Langue Grecque, teurs Fr. p. il n'étoit pas moins profond dans la Remarques connoiffance de la Fable, dans l'Alde M. Joly gebre, dans les Mathématiques, & dans les autres Sciences curieuses. Il $30 $31. entra chez les Jéfuites à l'âge de 20. ans, & régenta la Rhétorique à Milan, C'eft un fait que Colomiès rapporte dans fes Opufcules, où il ajoute, qu'étant tombé malade, il quitta cette Compagnie & rentra dans le fiecle, Fatigué de fes voyages, il fe retira vers l'âge de 30. ans à Bourg fa patrie, dont il ne paroît pas qu'il foit forti depuis. Il y époufa Philiberte de Chabeu, fille de Claude de Chabeu Ecuyer, Seigneur de Bechetel. Il a fait plufieurs traductions, & compofé un affez grand nombre d'ouvrages en profe & en vers, en Latin, en François, & en Italien.

2

Ne le confidérant ici que comme

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