Les Oiseaux de ce bocage Jamais cette triste amante, Jamais des Bergers, ne viennent Ne s'informe fi ces lieux Enfin mille fois le jour Le plus violent amour. Qu'on doit plaindre une Bergere Si facile à s'allarmer! CHANSON. DU charmant Berger que j'adore Un fort cruel menace les beaux jours. Ruiffeaux vous le fçavez, & vous coulez toûjours ; Roffignols vous chantez encore. Vous les feuls confidens de nos tendres amours; Un fort cruel menace les beaux jours า Pour la Naiffance DE M. LE DUC DE BOURGOGNE. L'An Idylle. 'Amour preffé d'une douleur amere Avec empreflement élevent des autels, Et pour qui fans regret nous quittons nôtre Maître. 1682. En vain pour effuyer fes larmes, D'un ton plus ferme elle luy parle ainsi. Au malheur dont vous vous plaignez ; Quoy que la gloire en puiffe dire, Fera de vos plaifirs fon bonheur le plus doux. Songez que vous devez vos foins à l'univers, Que dans le vafte fein des mers, Que fur la terre & dans les airs, La nature à fon aide en tout tems vous appelle Mais jufqu'où les Mortels portent-ils l'infolence? Sans refpecter mon pouvoir ni mon rang, De l'univers il regle la fortune, Font la felicité commune. Au delà de luy-même il porte fon bonheur, Dans le fein même de la paix, Aux frivoles plaisirs ne s'arrêter jamais. |