RONDE AU TAifez vous tendres mouvemens, Laiffez-moy pour quelques momens : A quoy fervent ces fentimens ? La cruelle depuis deux ans .... Mais, helas! quels redoublemens Sens-je à mon amoureux martyre ? • Mon Berger paroît, il foupire: Le voicy, vains raisonnemens Taifez-vous ! LES Q FLEURS. Idylle. Ue vôtre éclat eft peu durable, Ne vous laiffe briller que deux ou trois matins. Ne gênent point l'innocente tendreffe Ne mêle d'amertume à vos plus doux plaifirs. Lors que pleins d'une ardeur extrême Manquer d'empreffement, ou s'engager ailleurs. Plus heureufe que nous, que nous, ce n'est que le trépas Qui vous fait perdre vos appas. 1682. Plus heureuses que nous, vous mourez pour renaître. Quand une fois nous ceffons d'être, Un redoutable inftant nous détruit fans referve : Nous entrons pour toûjours dans un profond repos Dans cette affreuse nuit qui confond les heros Et dont les fiers deftins par de cruelles loix Mais, helas! pour vouloir revivre, Quand nous l'aimons tant, fongeons De combien de chagrins fa perte nous délivre ? Pour qui connoît les miferes humaines, Par des liens honteux attachez à la vie Elle fait feule tous nos foins, Et nous ne vous portons envie Que par où nous devons vous envier le moins. 1683 BALADE. A M. CHARPENTIER. Sur fon Livre intitulé: Défenfe de la Langue Françoife pour l'Infcription de l'Arc de Triomphe. F Ameux Auteur, de tous auteurs le Cocq : Tu leur fait voir qu'on doit les mettre au croc, Dans leurs difcours & ab hac & ab hoc, Difent-ils tous, pour la Gent vuide-broc. 7 Du grand Louis qui de taille & d'eftoc Et dont le cœur s'ébranle moins qu'un roc: 茶湯 GRand ENVO Y. Rands fçavantas, Nation incivile, LETTRE |