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LIVRES NOUVELLEMENT IMPRIMÉS,

QUI SE TROUVENT CHEZ LE même libraire.

AUTORITE des Livres (l') du Nouveau-Testament contre

les Incrédules, par M. l'Abbé DuVOISIN, Docteur de la Maifon & Société de Sorbonne, Profeffeur Royal de Théologie, & Cenfeur Royal, in-12, 1775. 3 liv. Catéchisme fur les Fondemens de la Foi, pour les jeunes Gens, vol. in-18, tiré du Livre des Fondemens de la Foi, mis à la portée de toutes fortes de perfonnes, dédié à Monseigneur l'Archevêque de Cambrai, 2 vol. in-12, 1776. 6 liv. Droits (les) de la vraie Religion, foutenus contre les maximes de la nouvelle Philosophie, par M. l'Abbé FLORIS, 2 vol. in-12, 1774. Differtation Critique fur la Vifion de Constantin, par M. l'Abbé DUVOISIN, Docteur & Profeffeur de la Maison de Sorbonne, & Cenfeur Royal, in-12, 1774. 2 liv. 10 fols. Effai fur le Récit, ou Entretiens fur la maniere de raconter, par M. l'Abbé BERARDIER DE BATAUT, ancien Profeffeur d'Eloquence en l'Univerfité de Paris, 1776.

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5 liv.

3 liv. 12 fois.

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Du même, Précis de l'Histoire Universelle, avec des Réflexions, in-12, 1776. 3 liv. Inftitutiones Philofophica, feu Elementa Logica & Metaphyficæ, ad ufum ftudiofe Juventutis, Autore MAZEAS, 3 vol, in-12, fous preffe. Religionis Naturalis & Revelata principia, in ufum Academica juventutis, tomus fecundus, de Religionis Judaicæ divind origine & naturâ, tomus tertius, compledens ea quæ pertinent ad Ecclefiam Chrifti, & principia Fidei Catholica; editio fecunda audior & emendatior, Autore J. L. HOOKE, facræ Facultatis Parif. Dod. Theolog. Sorbonico; 3 vol. in-8.o, 1774, broché 16 liv. 10 fols. Réponses Critiques à plufieurs difficultés proposées par les nouveaux Incrédules, tirées des Livres Saints, par M. BULLET, de l'Académie de Besançon, in-12, 3 vol. 1775. 9 liv. Hiftoire Véritable des Temps Fabuleux ; ouvrage qui, en dévoilant le vrai que les Hiftoires fabuleufes ont travesti ou altéré, fert à éclaircir les Antiquités des Peuples, & fur-tout à venger l'Hiftoire - Sainte. Par M. l'Abbé GUÉRIN DU ROCHER, 3 vol, in-8.o, 1777. 18 liv.

PRÉFACE.

QUELQUE abus qu'on ait fait du mot de Philofophie,il eft un fens, & c'eft le feul exact, où cette dénomination fuppofe les lumieres & les honneurs de la raison; & c'est en ce fens que nous donnons le titre de Philofophique à la chofe la plus fimple & la plus négligée par les Philofophes, qui eft le Catéchifme des Chrétiens. Nous lui laiffons la poffeffion où il eft d'enseigner par demandes & par réponses, mais nous lui faifons rendre un compte févere de ce que nous avons adopté autrefois fans réfistance. Si, dans quel ques endroits, il paroît trop fimple & trop familier, on fe fouviendra que c'eft un Catéchifme, fi dans d'autres il paroît trop raifonné & trop érudit, l'on fe rappellera que c'eft un Catéchifme philofophique.

bus & infi

C'eft l'efprit de la Doctrine évangélique de fe prêter à tous les efprits, & de répandre fa lumiere selon la difpofition de ceux qui fe préfentent pour la recevoir. Les Sages, dit Sapienti l'Apôtre, y font appellés comme les ignopientibus rants. Le Peuple ne lira pas cet Ouvrage, debitor fum. mais il pourra être lu avec avantage par ceux Rom. 1. 14. qui, en matiere de croyance, ne veulent pas être Peuple.

Nous n'avons fait nulle difficulté de nous fervir de quelques Differtations que nous avons publiées autrefois fur différents sujets. C'est un bien qui nous appartient, & que nous révendiquons. Nous avons également employé les difcours que l'engagement dans le miniftere évangélique nous a obligé de faire fur la vérité des dogmes du. Chriftianisme. L'on s'appercevra aussi aisément de l'ufage que nous avons fait des Apologies anciennes & modernes du Chriftianifme: nous l'avons fait fur-tout, quand il nous a paru difficile de réfuter l'erreur avec plus de précision ou de force; nous avons préféré la gloire d'être toujours utile, à celle d'être toujours original; mais fi nous avons employé le travail d'autrui, nous y avons ajouté le nôtre. On trouvera peut-être des réflexions neuves dans un fujet qui paroît épuifé, & des réponses à certaines objections qui femblent avoir échappé aux Défenfeurs de la Foi; comme dans la défaite d'une grande armée quelques ennemis se fauvent par la fuite à la faveur de la multitude, fans être apperçus du Vainqueur.

CATÉCHISME

TERREM

CATÉCHISME PHILOSOPHIQUE.

LIVRE PREMIER.

DE L'EXISTENCE DE DIEU.

CHAPITRE PREMIER L'Athéifme raifonné eft-il poffible?

S. I.

Demande. QUELLE eft la premiere de toutes les connoiffances, & la plus importante à

l'homme?

1

Réponser La connoiffance du fouverain Maître du monde, du principe & de la fin de toute chose.

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D. Et il vrai qu'il y a des hommes éclairés qui refufent de connoître un Dieu, & opposent à

A.

cette croyance des raifons qui leur paroiffent con

vaincantes?

R. L'on ne peut douter qu'il n'y ait des Athées, c'est-à-dire, des hommes qui nient l'existence de Dieu; mais il n'eft guere poffible qu'ils le faffent fincérement, & que leurs paroles expriment leurs vrais fentiments. L'homme qui prêche aux autres cette monftrueufe opinion, dit en lui-même: Il y a un Dieu.

D. Puifque l'efprit humain eft capable de toutes fortes d'égarements, & qu'il n'y a point d'extravagance imaginable qui n'ait été adoptée par quelque Philofophe, pourquoi l'opinion de l'Athée ne trouveroit-elle pas auffi quelques partifans? D'ailleurs les ténèbres que Dieu répand fur les efprits téméraires, & l'aveuglement dont il frappe une raifon orgueilleufe, ont-ils une mefure déterminée qu'une juftice toute-puiffante ne puiffe étendre?

R. Ces confidérations peuvent faire croire que dans certains moments l'Athée étourdit fa raifon au point d'acquiefcer au résultat de fes fophifmes, & de fe donner avec une forte de vérité pour Athée de croyance. Mais cet état violent de la raifon ne peut fubfifter; la lumiere renaît malgré les efforts qu'on fait pour l'éteindre fans retour. Le parti eft pris, il eft vrai, l'on ne ceffera de parler & d'écrire felon le fyftême une fois adopté; mais la vie ne fera pas moins partagée entre de grands doutes & quelques moments d'une espece de perfuafion, entre la défolante perfpective du néant & la crainte invincible des jugements de Dieu. Souvent la vérité prend abfolument le deffus, & fe produifant avec tout fon éclat & toute fon évidence, porte l'effroi dans une ame dont elle étoit

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