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ANTOINE VALLISNIERI.

3. May 1661. à Trafilico, Châ-
le A. VAL

teau du petit Païs de Carfagnana,
dans le Modenois, de Laurent Val-
tifnieri, qui y étoit Gouverneur
pour le Duc de Modene, & de Ma-
rie-Lucrece Davini d'une ancienne
Famille de Reggio.

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La Maifon de Vallisnieri, ou Vallifneri a trois branches principales, qui ont pour origine Jean Antoine Jean Marie, & Borfo, fils de Jean Jacques Vallifnieri, que l'Empereur Frederic III. créa Comtes Palatins par un diplome donné à Venife, où il étoit alors, l'an 1452. Ange Marie Edoardi, Auteur d'une Chronique de Parme, fait venir cette Maifor de celle d'un Neri Originaire di Nord, que Charlemagne fit Huiffic de fa Chambre vers l'an 787. Qu cette antiquité foit vraye ou fauffe il eft toûjours für que les defcendan de ce Neri firent bâtir un Châtea qu'ils appellerent à caufe de fa fitua Tome XVI.

G

LISNIERI

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A. VAL-tion Vallis-Nera, ou Vallis-Niera, LISNIERI. & que ce Château eft encore poffedé par une branche des Vallisnieri, dont eft forti notre Auteur, & qui après y avoir demeuré long-temps fe tranfplanta à Scandiano, & enfuite à Reggio.

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Il commença fes études à Scandiano, les continua à Modene, & les acheva à Reggio où il fit fon cours de Philofophie, dont il dédia des Thefes au Prince Louis d'Efte l'an 1682. Il paffa l'année fuivante à Boulogne, où il s'appliqua à la Médecine, d'abord fous M. Salani, & enfuite fous le célebre Malpighi.

En 1685. il retourna à Reggio, où il fe fit recevoir Docteur en Philofophie & en Médecine; il en ufa ainfi pour fe conformer aux ordres du Duc de Modene, qui avoit défendu à fes fujets de prendre ce degré hors de fes Etats.

Orné de ce titre il reconnut fans peine qu'il avoit encore befoin d'inf truction, & alla de nouveau à BouLogne, pour s'y perfectionner dans la pratique de la Médecine, I'Anatomie, dans la Botanique, &

dans

dans l'Hiftoire naturelle', qui fai- A. VALfoient les principaux objets de fon LISNIERI.

attention:

Il demeura dans cette Ville jufqu'à l'an 1687. qu'il paffa à Venife, où il s'appliqua à la pratique fous le célebre Florio, & à la Chirurgie fous Jacques Grandi.

La réputation de Jofeph Pompée Sacco, qui enfeignoit à Parme, l'engagea l'année fuivante à s'y rendre, pour prendre de fes leçons. Suffifamment inftruit fous ce grand Maî

il retourna à Scandiano, où il fe donna à la pratique de la Méde

cine.

Il ne négligea pas pour cela l'Hif toire naturelle, pour laquelle il fe fentoit une inclination particuliere; il s'appliqua à l'étude des Infectes à l'exemple de Goedart, de Swamerdam, de Malpighi, de Redi, & d'autres modernes, & fit fur leur fujet plufieurs découvertes, que l'on trouve dans fes Ouvrages, dont je parlerai plus bas.

Son mérite & fa réputation lui procurerent en 1700. une Chaire extraordinaire de Profeffeur en Mé

A. VAL-decine Pratique dans l'Univerfité LISNIERI. de Padoue, qui lui fut donnée pour remplacer Sacco, fon ancien Maître, qu'on avoit fait paffer à la Chaire de premier Profeffeur ordinaire en Médecine Theorique.

Il conferva ce pofte jufqu'à l'an 1709. que les réformateurs de l'Univerfité de Padouë lui confererent avec l'agrément du Senat de Venife, la feconde Chaire de Profeffeur en Médecine Theorique, vacante par la mort d'Alexandre Borromée.

Ses leçons publiques, & la prati-que continuelle de la Médecine ne l'empêcherent pas de travailler encore à des Ouvrages utiles au public, fon ardeur pour l'étude lui fourniffant des forces & du temps pour fuffire à toutes ces chofes.

En 1711. il fut établi premier Profeffeur en Médecine Theorique à la place de Dominique Guglielmini mort depuis peu; & comme il préferoit Hippocrate à tous les anciens Médecins, il fut chargé d'expliquer dans fes leçons ordinaires les Aphorifmes de cet Auteur.

Il avoit été aggregé en 1707. à

Academie des Curieux de la Nature, A. VAL& quelque temps après à la Societé LISNIERI. Royale de Londres. Pour ce qui est des Academies d'Italie, il n'y en eut prefque aucune qui ne voulut l'avoir pour affocié. Celle des Rico-. vrati de Radone fut une des premieres qui voulut l'aggreger à fon corps, & il y prononça un difcours dont je parlerai plus bas.

On lui offrit en 1720. la place de Médecin du Pape, que la mort de M. Lancifi avoit laiffé vacante; mais il étoit trop attaché à l'Université de Padone pour vouloir l'accepter. II refufa de même la Chaire de premier Profeffeur en Médecine à Turin, qu'on lui offrit la même année avec des appointemens considérables.

En 1728. le Duc de Modene connoiffant fon mérite & fon habileté le créa de fon propre mouvement Chevalier, lui & tous fes defcendans aînez à perpétuité, par un Acte du 30. Janvier de cette année.

Il mourut à Padoue le 28. Janvier 1730. d'une espece de pleurefie dans fa 69. année.

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