par APPROUVÉES PAR L'ACADEMIE. 37 Pour les déclinaisons il y a trois poulies M, N, O, & une demi-poulie P, le plan de la demi-poulie eft traversé l'effieu tt, attaché aux deux branches ss, lefquelles font percées chacune par le bout pour recevoir les effieux qui les attachent au petit chaffis, pour le faire décliner lorfque la demi-poulie décline; ce qui arrive lorfqu'elle eft liée par les chaînes qui l'attachent à la poulie N, dont le mouvement dépend de la poulie M, par le moyen de la poulie O qui lui eft attachée par le pivot V. Car lorfqu'en détournant le tuyau H, au travers duquel on regarde l'objet, on fait décliner le grand chaffis, la poulie M qui lui eft attachée fait tourner la demi-poulie P, ainfi qu'il a été expliqué, & la demi-poulie fait décliner le petit chassis par le moyen des petits effieux, qui étant attachés aux branches ss, & les branches à l'effieu tt qui traverse le plan de la demi-poulie, ils ont un même mouvement en ce qui eft de la déclinaifon, & la demi-poulie demeure toûjours horisontale, de même que les poulies O, N, M: au lieu que le petit chaffis a l'inclinaifon de même que la déclinaifon, à caufe que l'effieu tt a la liberté de tourner dans la demi-poulie qu'il traverse. Comme il eft certain que pour faire qu'un miroir réfléchiffe un objet vers l'oeil, il eft néceffaire que la ligne d'incidence, & celle qui eft réfléchie vers l'œil foient également diftantes de celle qui eft perpendiculaire au plan du miroir & au point fur lequel la réfléxion fe fait; & que fi l'objet feul change de plan, la réfléxion ne peut fe faire vers l'œil fur ce même point, que le miroir ne change auffi de place, pour être situé de maniére que la perpendiculaire à fon plan fe rencontre également diftante de la ligne de l'incidence, & de celle de la réfléxion: Il est aifé de concevoir que l'inclinaison & la déclinaifon que l'on doit donner au miroir, ne doivent être que de la moitié des dégrés de la déclinaison & de l'inclinaison de l'objet; puifque file changement de plan étoit de l'oeil & de l'objet Avant 1699. No. 8. tout ensemble vers un même endroit, il faudroit que le miAvant roir fe détournât d'autant de dégrés que l'œil & l'objet fe feroient détournés. 1699. No. 8. Or ce déplacement ainfi proportionné eft ce que la Machine fait fort exactement, à caufe de la proportion que les poulies ont à l'égard les unes des autres; car le diametre de la poulie K n'ayant que la moitié de celui de la poulie L, si un aftre ou quelqu'autre objet s'éleve, par exemple de dix dégrés, le miroir ne s'éleve que de cinq; & s'il décline de dix dégrés, le miroir ne décline auffi que de cinq, parce que le diametre de la poulie O, qui a la même déclinaison que le tuyau H, n'eft que de la moitié du diametre de la demi-poulie P qu'elle remuë. Cploye ordinairement pour OMME l'eau eft une des puiffances que l'on emle mouvement des Machines, on peut dire qu'elle eft très-propre pour faire aller une Horloge, parce que fon mouvement pouvant être continuel comme il l'eft dans les fources des fontaines, il exempte de la fujétion qui fe rencontre dans les contrepoids & dans les refforts qu'il faut fouvent remonter; & on lui peut tout au moins faire produire le même effet le reffort & le contrepoids, en rempliffant de tems en tems un refervoir que l'on pourroit même emplir de fable au lieu d'eau. que Quoique la jufteffe que le pendule donne aux Horloges foit telle qu'elle remedie aux inégalités qui fe peuvent rencontrer dans l'impulfion des refforts, qui agiffent avec beaucoup plus de force vers le commencement que vers la fin; l'avantage néanmoins qui fe trouve dans l'égalité du cours de l'eau qui peut être reglé, n'eft pas une chose tout-à-fait à mépriser, & il est aifé de le regler en Avant 1699. N°. 9. PLANCHE 1. |