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arpens de terre étoient au-dessus de la fortune & de l'ambition d'un Consul Romain, & du vainqueur des Sabins, des Samnites, & de Pirrhus. Dans le partage qui fut fait de ses conquêtes, il se contenta d'en avoir sept, comme le moindre des citoyens ; & il employa à les cultiver autant d'industrie qu'il avoit montré de courage à les enlever aux ennemis. Il fut trois fois Conful, les années 290, 275, & 274 avant J.C. Cette maison étoit dans le voisinage de celle du vieux Caton qui l'alloit quelquefois voir par admiration. Columel. Cic. de Senect.

6. Sa chére Itaque.] V. Odyssée à Cicéron au I. Liv. de l'Orateur, compare Itaque à un de ces nids qu'on voit attachez au sommet des rochers efcarpez. C'est une petite Isle de la Mer Ioniéne près de Céphalonie appellée par les Géographes modernes Ifola del Compare.

7. Si quelque chose m'attache à Athê nes, &c.] Jamais ville ne fit aux beaux Arts, & n'en reçut plus d'honneur qu'Athênes. Elle fut pendant plusieurs fiécles le rendez-vous, pour ainsi dire, des talens & de l'esprit, l'Ecole de la

science & du bon goût, & le Théatre du Monde où le mérite parût avec plus d'éclat. Comme elle avoit donné naif sance à une infinité de Héros & de grands personnages, elle en avoit conservé la mémoire par des Statues & d'autres monumens; qui ne firent pas seulement l'ornement du Céramique & de ses places, mais qui furent vérita blement ses Dieux tutelaires. On sçait que César irrité contre cette Ville qui avoit pris le parti de Pompée, borna fon ressentiment à dire qu'elle avoit mérité d'être punie, mais qu'il faisoit grace aux vivans en considération des

morts.

3. La patrie du sage Caton n'eût pas été Rome.] M. Porcius Caton surnommé le Censeur, parcequ'il éxerça cette Magistrature avec une intégrité admirable, sans que ses ennemis qui l'avoient déféré plus de quatre cens fois en Justice, pussent lui rien faire rabattre de la fermeté avec laquelle il s'opposoit aux méchans. Il fut bisayeul de Caton le Préteur dit d'Utique, par sa seconde femme Salonia, qu'il épousa à 80 ans, fille d'un de ses domestiques : il en eut Caton Salonius qui mourut Préteur,

dont les enfans furent Lucius & Marcus. Ce dernier fut pére du grand Caton. Plutarque Corn. Nepos.

9. Avant que Thésée leur eût fait quitter la campagne.] Thésée fut le dixiéme Roi des Athéniens. Il commença à régner sur eux vers l'an 1228 avant J. C. Plutarque en sa vie parle ainsi de la réunion qu'il fit. >> Au reste depuis >> la mort de son pére Egeus, il entre>> prit une chose grande à merveilles; >> c'est qu'il assembla en une cité & ré>> duisit en un Corps de Ville les ha>> bitans de toute la Province d'Atti>> que, lesquels auparavant étoient • épars en plusieurs bourgs. Selon Strabon, Cécrops partagea le peuple en douze Villes, que Thésée transporta dans la suite en une seule. Accius cité par Turnébe, ne parle que de quatre, sçavoir, Brauron, Eleusis, Pireum & Sunium.

10. Une fois qu'il plaidoit avec vous pour Ambius.] Je n'ai rien à dire de cet Ambius que je ne connois point. D'autres au lieu d' Ambius lifent Balbus, d'autres Gabinius, avec qui il est certain que Cicéron se reconcilia, & qu'il plaida pour lui ainsi que pour Balbus conjointement avec Pompée. 11. Semblable à ceux qui s'allient dans les grandes maisons.] Ceux qui entroient par adoption dans les familles en prenoient le nom, fur-tout s'ils paffoient d'une famille obscure dans une maifon noble. Atticus qui parle ici, étoit dans le cas; puisqu'ayant été adopté par son oncle Cécilius, il alongea fon nom de cet autre, & se fit appeller Titus Cécilius Pomponianus Atticus ; mais comme Cécilius n'étoit pas d'une qualité à relever celle d'Atticus, on revint bientôt à son nom ordinaire, même du vivant de Q. Cécilius.

12. Le Thiamis de votre Epire.] J'ai suivi la correction de Turnébe l. 2. adverfar. fondée sur ce que les Geographes ne font aucune mention d'une riviére du nom de Thébanus, & que le Thiamis en est une qui passe aux environs de Buthrotum ou Botrinto, sur la côte de l'Epire, où Atticus avoit fa maison de campagne appellée Amaltheum, & plusieurs autres terres. Ep. ad Att. l. 7.

13. Ma traduction d'Aratus.] Aratus, Poëte d'une Ville de Cilicie nommée Soles, qui composa un Livre d'Astronomie intitulé Phénoménes, que Crcéron traduisit en vers, & dont il nous reste plusieurs fragmens.

14. Horatius Cocles... Lucrece.] Се trait d'histoire & le suivant, sont rapportez au commencement du second & à la fin du premier Livre de T. Live.

15. La Loi proprement dite est, &c.] >>> La vraye Loi, dit Philon, est non >>> pas cette Loi humaine écrite par cet > homme-ci ou par cet autre, sur une >> planche ou sur une pierre inanimée >> comme elle, mais la droite raison >> imprimée & fcellée par une nature >> immortelle dans un esprit immortel.

16. Elle réside de même dans l'esprit du fage.] Les Stoïciens se sont fort écartez sur cet article de la Religion de Platon & de la modestie de Socrates, qui ne font aucune forte de comparaison entre la sagesse du Sage & la Sagesse de Dieu; dont la folie (s'il est permis de parler ainsi après l'Apôtre) est plus fage que la sagesse la plus accomplie des hommes.

17. Vous regardez donc comme nulles les Loix de Titius & d'Apuleius?] Il y a eu une famille de Tucius à Rome dont étoit cette Vestale qu'on dit avoir por

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