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descr. de

Med. t. I,

p. 378.]

[Mionnet, ans. Cette prédiction ne s'est pas rencontrée dans le nombre de celles que le hasard rend quelquefois heureuses. On voit par les anciennes médailles de Byzance, que le croissant fut toujours un symbole attaché à cette ville.

FIN DU LIVRE QUATRIÈME.

LIVRE V.

1. Changement dans le gouvernement. 11. Dédicace de C. P. III. Précautions de Constantin pour la subsistance de C. P. Iv. Chrysargyre. v. Priviléges de C. P. vi. Autres établissements. vII. Nouvel ordre politique. vIII. Nouvelle division de l'empire. IX. Quatre préfets du prétoire établis. x. Des maîtres de la milice. xI. Patrices. XII. Des ducs et des comtes. XIII. Multiplication des titres. xiv. Luxe de Constantin. xv. Suite de l'histoire de Constantin. xvI. Guerre contre les Goths. XVII. Sarmates vaincus. xvIII. Delmatius consul. XIX. Peste et famine en Orient. xx. Mort de Sopater. XXI. Ambassades envoyées à Constantin. XXII. Lettre de Constantin à Sapor. xxIII. Préparatifs de guerre faits par les Perses. xxiv. Constantin écrit à saint Antoine. xxv. Constant César. xxvi. Consuls. xxvII. Les Sarmates chassés par leurs esclaves. XXVIII. Consuls. xxix. Tricennales de Constantin. xxx. Delmatius César. XXXI. Partage des états de Constantin. XXXII. Comète. XXXIII. Consuls. xxxiv. Mariage de Constance. xxxv. Ambassade des Indiens. xxxvi. Rappel d'Arius. xxxvII. Retour d'Eusèbe et de Théognis. xxxviii. Déposition d'Eustathius. xxxix. Troubles d'Antioche. XL. Eusèbe de Césarée refuse l'épiscopat d'Antioche. XLI. Athanase refuse de recevoir Arius. XLII. Calomnies contre Athanase. XLIII. Accusation au sujet d'Arsénius. XLIV. Eusèbe s'empare de l'esprit de l'empereur. XLV. Concile de Tyr. XLVI. Accusateurs confondus. XLVII. Conclusion du concile de Tyr. XLVIII. Dédicace de l'église du Saint-Sépulcre. XLIX. Concile de Jérusalem. L. Athanase s'adresse à l'empereur. L1. Exil d'Athanase. LII. Concile de C. P.: LIII. Efforts d'Eusèbe pour faire recevoir Arius par Alexandre. LIV. Mort d'Arius. LV. Constantin refuse de rappeler Athanase. LVI. Lois contre les hérétiques.

LVII. Loi sur la juridiction épiscopale. LVIII. Lois sur les mariages. LIX. Autres lois sur l'administration civile. LX. Les Perses rompent la paix. LXI. Maladie de Constantin. LXII. Son baptême. LXIII. Vérité de cette histoire. LXIV. Mort de Constantin. LXV. Deuil de sa mort. LXVI. Ses funérailles. LXVII. Fidélité des légions. LXVIII. Inhumation de Constantin. LXIX. Deuil à Rome. LXX. Honneurs rendus à sa mémoire par l'église. LXXI. Caractère de Constantin. LXXII. Reproches mal fondés de la part des païens. LXXIII. Ses filles.

AN 330.

I.

Changement

vernement.

La fondation de Constantinople peut être regardée comme le commencement d'un nouvel empire. La sedans le gou- conde Rome éclipsa la première. Un grand nombre de gens de mérite, qui font en tout genre le principal ornement et le véritable nerf de l'état, suivirent la cour, et portèrent leurs talents et leurs services dans la sphère des faveurs et des récompenses. Rome, abandonnée des empereurs, devint semblable à un grand et superbe édifice, qui, cessant d'être habité par le maître, perd d'abord ses ornements, et enfin sa solidité même. Il lui arriva ce qui arrive à nos climats, quand le soleil s'en éloigne tout s'y refroidit et s'y glaça peu à peu, et un siècle après on ne trouvait plus de Romains au milieu de Rome. Le court intervalle pendant lequel l'empire divisé en deux branches lui laissa des souverains propres, mais qui ne furent la plupart que des fantômes de princes, ne lui rendit pas sa première fécondité. Ce ne fut pas là le seul effet de cette nouveauté; elle en produisit une autre dans la personne des empereurs : le gouvernement devint plus despotique. L'ancienne Rome avait créé ses maîtres;

elle se flattait du moins de les avoir créés : quoiqu'ils l'eussent asservie, ils conservaient pour elle des égards; leur puissance était entée sur la république; ils y avaient trouvé des lois : les bons princes respectaient la majesté de Rome dans celle du sénat; les méchants ne la maltraitaient pas sans danger, et dans leurs emportements ils ne lui refusaient guère ces dehors de bienséance, que des fils dénaturés conservent souvent à l'égard de leurs mères. Mais les empereurs ayant créé Constantinople n'y virent d'autre autorité que la leur; plus anciens qu'elle, ils crurent ne lui rien devoir. Les uns la gouvernèrent en pères, les autres en tyrans; mais tous n'eurent dans l'ordre public d'autres lois que celles qu'ils se faisaient eux-mêmes. Ils en furent plus absolus et moins obéis.

II.

Dédicace de

C. P.

Hesych. Miles. Chron. Alex.

vel Paschal. Niceph.

285.

Call. 1. 10, c. 23. Cod. Or.

in

La dédicace de Constantinople fut célébrée le 11 mai de l'an 320, sous le consulat de Gallicanus et de Symmachus. La fête dura quarante jours. C'était chez Idat. chron. les païens une cérémonie mystérieuse et remplie de superstition; ce fut pour Constantin une pompe toute chrétienne. Les évêques et le clergé sanctifièrent par des prières le berceau de la nouvelle ville. L'empereur en fit une fête annuelle, dans laquelle on donnait, comme cette première fois, des jeux dans le Cirque; on faisait des largesses aux soldats et au peuple, et, sous les empereurs suivants, l'on promenait sur un char la statue de Constantin, suivie des officiers du palais et des soldats, portant des cierges, et chantant des hymnes. Le prince régnant, assis sur un trône dans l'hippodrome, saluait avec respect cette statue lorsqu'elle passait devant lui; tout le peuple l'honorait par des acclamations, jusqu'à ce qu'elle fût replacée sur la

Const. p. 25.
Baron. iu
Ducange,
Christ. 1. 1,

an. 330.

Const.

c. 3, 4.

III.

Précautions de

Constantin

sistance de

C. P.

colonne de porphyre. Elle tenait en main une autre petite statue qu'on appelait la Fortune de Constantinople. La ville fut dédiée sous l'invocation de la sainte Vierge, qui en fut toujours honorée comme la patrone et la protectrice.

Constantin, ayant épuisé ses trésors et dépeuplé plusieurs autres villes pour peupler la sienne, songea à pour la sub- la subsistance de cette multitude d'habitants. Nous avons déja dit que la flotte d'Alexandrie, qui portait Eunap. in auparavant du blé à Rome, changea de destination, AEdes. p. 22, ed. Boiss. et fut employée à nourrir Constantinople. C'était au Anony. Va- préfet d'Egypte à y faire tenir, avant la fin du mois d'août, la quantité de blé nécessaire; il en répondait sur ses propres biens. On en donnait au peuple quatrevingt mille mesures par jour. Constance irrité contre 13, c. 4, 6. la ville en retrancha la moitié. Théodose Ior ajouta en

Hier. Chron.

les.

Socr. 1. 2, c. 13.

Philost. 1. 2, c. 9. Edict. Just.

Claud. de

Soz. 1.2, c.3.

bell. Gildon. core à ce que Constantin avait réglé. On distribuait Zos.l.2.c.32. aussi de l'huile, de la chair de porc et du vin. Ces lib. 14, tit. 16 largesses ne se faisaient qu'aux familles qui avaient et ibi Godef. des maisons dans la ville, afin d'engager à y bâtir.

Cod. Th.

Suid. in.

Vales. ad

Παλατίνοι. Quelques auteurs prétendent que, pour soutenir tant Amm. 1. 14, de dépenses, Constantin établit de nouveaux impôts. Le plus odieux était celui qu'on appela chrysargyre, Chrysar mot grec, qui signifie or et argent, parce que les taxes

c. 6.

IV.

Zos.1.2,c.38.

c. 39.

Cedren. t. I,

gyre. ordinaires ne se payant qu'en or, celle-ci se pouvait Evagr. 1. 3, payer en or ou en argent. Si l'on en croit Zosime, Constantin en fut l'auteur. C'était une taxe imposée sur p. 357; les marchands de quelque espèce qu'ils fussent, jusCod.Th. t.5, qu'aux plus vils détailleurs, jusqu'à ces misérables qui Suet. Calig. faisaient ou avaient fait le honteux trafic de prostitution:

God. ad

P. 4.

c. 40.

! Liv. 4, § 83.

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