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U. EM-leans, & qu'il est à porter ici. La voici

MIUS.

propos de rap

D. O. M. S.

Memoria cariffimi filii fui Egberti Emmii, juvenis optimi, modeftiffimi, fuorum, quibus obfequium debebat, obfervantiffimi, & ad eorumdem voluntatem fequendam paratiffimi, tum pietate fingulari in Deum, probitate in homines eximii, vita apprime frugi, fobria, cafta, literarum bonarum & Jurisprudentia Studiofi, nati Groninge Frifior. anno Ara Chriftiana 1596.. die Novemb. Jul. 26. profecti hinc in Galliam anno ara ejusdem 1624. mense Junio, atque ibi apud Aurelianos procul à fuis, evocante Chrifto fervatore, ex hac vita fubducti anno proximo (1625.) die 25. Julii exeunte, cum vixiffet in hoc mundo annos 28 menfes 8. fere, relicto fuis ingenti fui defiderios parens moeftiffimus, Ubbo Emmius, ad levandum dolorem fuum hoc Epitaphium typis excudi ac vulgari

curavit.

V. Son Eloge par un de fes amis dans la se Decade des Memoria Phi

lofophorum &c. Henningi Witten p. U. EM 31. Vita Profefforum Academia Gro- MIUS. ninga. p. 39. Freher Theatrum Virorum Doctorum. p. 1520. Sweertii Athene Belgica. Valerii Andrea Bibliotheca Belgica. Bayle Dictionnaire.

OLIVIER

MAILLARD.

LIVIER Maillard étoit Bre- O. MAIL ton, mais on ne fait dans quel LArd.. lieu de la Bretagne, ni en quelle année il vint au monde.

Il fe confacra de bonne heure au fervice de Dieu, en entrant dansl'ordre des freres Mineurs Conventuels, d'où le defir d'une plus gran de perfection le fit dans la fuite paffer dans celui des Obfervantins.

L'Auteur des Effais de Litterature met après la Croix du Maine ce chan gement en 1500. c'est-à-dire deux ans avant sa mort; mais il doit avoir precedé de beaucoup cette année puifque Maillard avoit déja paffé alors plufieurs fois par les principales charges de cet Ordre.

En effet il en fut trois fois Com

O. MAIL-miffaire ou Vicaire General, en 1487. LARD. en 1493. & en 1499.

Si l'on en croit Artur du Mon ftier, il fut chargé par le Pape Innocent VIII. de negocier plufieurs affaires importantes à la Cour de Charles VIII. Roi de France.

Arnoul du Ferron affure dans fes Additions à l'Hiftoire de France de Paul Emile, auffi bien que quelques autres Hiftoriens, que ce fut lui qui engagea le Roy Charles VIII. dont il étoit Confeffeur, à rendre le Rouffillon à Ferdinand, Roy d'Arragon,' & qu'il abufa de la confiance de ce Prince, en faveur d'une groffe fomme d'argent qu'il avoit reçue de Ferdinand. Une accufation femblable étoit trop oppofée à la Sainteté que du Monftier attribue à Maillard pour qu'il ne la rejettât pas. Il fe contente cependant de nier le fait, fans s'embaraffer de le refuter.

Quoi qu'il en foit, on ne peut nier que Maillard ne témoignât un grand zele pour la converfion des mœurs du peuple de fon temps. Il en reprenoit les vices avec une hardieffe furprenante; fes Sermons

étoient

toient remplis de traits vifs & ani- O. MAILmés; il n'y ménageoit perfonne,LARD. & defignoit fi bien, dans les portraits des pécheurs, ceux qu'il avoit en vûe, qu'on ne s'y trompoit jamais. Cette conduite lui attira quelquefois des reproches, mais l'amour. de la verité, felon fes Panegyriftes, ou peut-être fon caractere hardi & impetueux, l'emportoit toujours en lui, & on a été fouvent effrayé pour lui de la liberté avec laquelle il attaquoit toutes fortes d'états & de conditions dans fes Sermons.

On dit que prêchant un jour à Toulouse devant le Parlement, il fit une peinture fi vive & fi forte d'un mauvais Juge, & en fit une application fi fenfible à plufieurs Officiers de cette compagnie, qu'il fut mis en deliberation de le faire arrêter. Après bien des refolutions differentes, on convint de s'en remettre au jugement de l'Archevêque, qui pour donner quelque fatisfaction à ceux de cette Compagnie, qui avoient été dépeints avec des traits trop ref femblans, interdit pour quelque temps la chaire à Maillard. Tome XXIII,

E

LARD.

O. MAIL Celui-ci reçut cette mortification en efprit de penitence; il fit même plus; car de lui-même & fans qu'on le lui eût ordonné, il alla fe jetter aux pieds de deux Magiftrats qui s'étoient cru offenfés, & dans les termes de la fatisfaction qu'il leur fit, il en mêla de fi touchans, & de fi forts fur l'état d'un pécheur endurci, que ce qu'il n'avoit pu obtenir comme Miniftre de la paro le de Dieu, il l'obtint comme fuppliant; & que ces Magiftrats fe convertirent d'une maniere éclatante fe défirent de leurs charges, & qu'il y en eut même un qui entra dans un ordre très-auftere.

Il vint en 1501. à Paris avec cin quante autres Cordeliers de l'Obfervance, pour introduire la Réforme dans le Couvent de Paris. Les Evêques d'Autun & de Caftel-a-mar avoient été nommés par le Cardinal d'Amboife, Legat du Pape, pour travailler à cette réforme; mais les Cordeliers ayant fçu que ces Prélats venoient chez eux pour ce fujet, expoferent auffitôt le Saint Sacrement, & firent de fi longues prie

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