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AN.1549. reur & les herefies qui n'avoient déja pris que trop grands accroiffemens dans le diocéfe. Il ajoûte enfuite que l'Allemagne avoit mis toutes fes efperances dans le concile de Trente, qui avoit été fi heureufement commencé; mais que par malheur la difcorde furvenue entre les peres au fujet de fa tranflation inopinée, l'aïant interrompu; l'empereur, pour s'acquitter de fon devoir après avoir dompté les rebelles, avoit rétabli la doctrine & les céremonies catholiques, remettant feulement au concile la détermination de deux articles, & avoit ordonné la reformation du clergé. En execution de quoi il auroit mandé les évêques comprovinciaux, fes fuffragans, & fon clergé, pour travailler tous de concert à une œuvre fi pieuse. Enfuite il propofe fix moïens pour la reformation de la difcipline & des mœurs, qui concernent le rétablissement des univerfitez & des études, l'examen de ceux qui fe prefentent pour les ordres facrez ou pour des benefices; les devoirs & les fonctions de chaque ordre pour s'en acquitter dignement : les vifites des archevêques, évêques & archidiacres; la frequente célebration des fynodes, & le recouvrement de la jurifdiction ecclefiaftique prefque anéantie, Le premier de ces moïens comprend dix chabliffement pitres. On dit en premier lieu qu'on aura foin des études de ne confier l'inftruction des jeunes gens qu'à des & des uni-perfonnes dont la pureté de la foi & des mœurs. verfitez. foit connue; & qui n'aïent été examinées par Labbe co-l'ordinaire ou par d'autres qu'il ait commis à cet effet. 2. Qu'on n'enfeignera dans les écoles, dans les colleges, hors des univerfitez, que la gram-, maire, la poëfie, la rhetorique, la dialectique, Parithmetique, & les autres arts liberaux ; que les fêtes & dimanches l'on expliquerà dans les claffes les épîtres & évangiles, les pfeaumes, les proverbes de Salomon, les cantiques de l'églife: mais que la philofophie, la jurifprudence, la mede

LXXXIII.

Du réca

lect. ibid.

pag. 633 Seg.

ANJ549

cine & la théologie feront enfeignées dans les
feules univerfitez. 3. Qu'on n'y fera voir aucun
auteur fufpect & contagieux, en ne s'attachant
dans les écoles qu'aux livres qui auront été ap-
prouvez par le doïen de la faculté des arts de
l'univerfité la plus proche. L'on y défend cer-
taines formules d'entretiens familiers compofez
en haine de la vie monaftique & des pratiques
de l'églife, qui n'ont d'autre vertu que celle de
corrompre l'efprit des jeunes gens, de les éloig-
ner des exercices de pieté, & des inftituts de la
vie religieufe. On voit bien que les colloques d'E-
rafme font défignez dans cet endroit, fans être
nommez. 4. On défend de fe fervir de livres he
retiques, qui fous de belles expreffions cachent
le venin, & font propres à corrompre les le-
&teurs & ce concile nomme les auteurs hereti-
ques, dont il fe faut défendre, Luther, Bucer,
Calvin, Oecolampade, Bullinger, Melanchton,
Capiton, Brentius, Pomeran, Pellican, Ofian-
der, Hedion, & d'autres de mêmes fentimens
auffi dangereux. 5. On regle ce qui regarde les
chanoines, & l'on dit qu'ils doivent étudier dans
les univerfitez aux dépens des chapitres, c'eft-
à-dire, qu'ils recevront les revenus entiers de leurs
prébendes à l'exception des diftributions jour-
nalieres. 6. On ordonne que ceux qui étudieront
ainfi dans les univerfitez, donneront caution
fuffifante, qu'ils ne veulent point quitter l'état
ecclefiaftique, ou qu'en cas qu'ils le quittent ils
reftitueront entierement les fruits qu'ils auront
perçus. 7. On marque les colleges des univerfi-:
tez dans lefquelles on doit envoïer ces étudians.
8. On défigne ceux qui peuvent jouir des pri-
vileges des univerfitez; enforte que ceux qui
n'auront fait aucun progrés dans leurs études, fe-
ront privez de ces privileges. 9. On parle de
l'établiffement d'un théologal dans les chapitres,
& du revenu honnête qu'on doit lui donner.
26
10. On

10. On ordonne de rétablir les leçons de théoloAN.1549 gie dans l'univerfité de Cologne.

men des

ciers.

Collect. concil. ibid. pag.638.6

feq.

LXXXIV. Le fecond qui traite de l'examen des benefiDe l'exa-ciers & de ceux qui fe prefentent aux ordres, ordinans & contient auffi dix chapitres. Le premier établit des benefi-la neceffité de cet examen. Le 2. marque qui font ceux à qui il appartient de le faire, les évêques, les écolâtres, & ceux qui feront nommez par l'ordinaire. 3. Qu'on n'accordera aucun dimiffoire pour recevoir les ordres hors du diocéfe, fi l'on n'a été auparavant examiné. 4. On ordonne la publication des bans pour ceux qui veulent être, promûs aux ordres facrez. 5. On marque le tems auquel les ordinans doivent donner leurs noms, & être examinez quatre jours avant l'ordination pour le diaconat & foudiaconat, & cinq jours pour la prêtrife; & l'on doit apporter une atteftation de fon curé, de ses profeffeurs, & d'autres perfonnes de probité. 6. On veut auffi que ceux qui font pourvûs de quelques dignitez ou de cures, fe foumettent à l'examen. 7. De même que ceux qui ont leurs benefices par réfignation ou permutation, pour voir s'il n'y a ni fraude ni fimonie. 8. On prefcrit les formules propres pour l'examen, par rapport aux differens degrez d'ordres ou de dignitez. 9. On prend la réfolution de demander au pape la révocation des collations de plein droit faite par des prélats ecclefiaftiques, à moins que le pourvû n'ait été examiné & approuvé par l'évêque. 10. On déclare nulles les collations faites par des laïques, qui ufurpent la puiffance de conferer de plein droit des benefices, s'ils agiffent contre les regles & par voie de fait.

Le troifiéme des fonctions ecclefiaftiques, & du devoir de chaque ordre, eft contenu dans anze chapitres. 1. Il eft inutile d'être ordonné legitimement, fi l'on n'eft pas en état de s'ac quitter de fes fonctions. 2. On defigne qui font

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ceux que les archidiacres peuvent commettre en leur place. 3. On défend aux prélats de donner AN.1549ces commiffions pour de l'argent. 4. On enjoint aux juges ecclefiaftiques d'impofer des peines canoniques pour les pechez, & de ne pas les remettre pour de l'argent. 5. On ordonne aux prevôts des chapitres de remplir leur charge. 6. On défend aux doïens de s'abfenter. 7. On fait la même défense aux abbeffes des chapitres de filles qu'on appelle chanoineffes, qui font d'autant plus obligées à la résidence, que les filles ont plus de befoin qu'on veille fur leur conduite : & Pon ordonne à celles qui ont deux benefices d'en quitter un. 8. L'on prefcrit aux abbez de ne point s'éloigner de leurs monafteres. 9. L'on restraint la pluralité des benefices qui ont charge d'ames. 10. Si un curé n'a pas un revenu fuffifant pour vivre, on enjoint aux patrons des benefices de fuppléer à ce qui lui manque, felon le reglement qu'en fera l'évêque; afin que ce curé puiffe utilement remplir fes devoirs. 11. On défend aux chapitres, monafteres & autres conftituez en dignité, d'affermer leurs terres, vignes, bois, prez, & droits de cenfive aux curez plus offrans, afin qu'ils n'aviliffent pas leur miniftere par des emplois fi ferviles; ce qui n'eft que trop commun dans plufieurs villages, à la honte de l'état ecclefiaftique.

LXXXV.

chidiacres.

Labbe col

left. concil. tom. 14. P.

Le quatrième, de la vifite des archevêques, De la viévêques & archidiacres, n'a que fept chapitres. de des évêDans le 1. non parle de la fin de la vifite qui eft ques & arde corriger les vices & de rétablir la pureté des moeurs & la difcipline. 2. On preferit que celui qui vifite prendra un notaire avec lui. 3. On parle de la vifite des exemts & non exemts. 4. Du privilege accordé par l'empereur aux évêques, de vifiter les hôpitaux qui fe difent exemts. 5. De l'autorité que doivent avoir ceux qui font les vifites épifcopales. 6. De la maniere dont on doit

346. & feq.

AN.1549.

lebration

faire les informations & les enquêtes dans les vifites. 7. Quoique ceux qui font visitez doivent fournir à la dépenfe des vifiteurs, felon faint Paul, cependant pour ne pas rendre ce devoir onereux aux curez & autres, on exhorte les évêques comprovinciaux, à n'avoir qu'un petit nombre de domestiques dans leurs vifites, & à faire venir au prochain doïenné les curez dont les benefices font d'un revenu très-modique, enforte qu'à peine y ont-ils de quoi vivre.

Le cinquième, de la celebration des fynodes, LXXXVI. renfermé en trois chapitres, montre dans le preDe la ce- mier la neceffité de tenir des fynodes pour rétablir l'unité, conserver l'integrité du corps, & des fynodes. traiter de ce qui concerne la reforme du chef & Labbe tol- des membres, la foi, la pieté, la religion, le lect, concil. culte divin, les mœurs, la discipline, l'obéiffantom. 14. P. ce, & tout ce qui eft neceffaire pour vivre chré649.

Du réta

tiennement, afin qu'on puiffe dire avec raifon que les fynodes font le falut de l'églife, la terreur de fes ennemis, & le foutien de la foi catholique; on pourroit même les appeller les nerfs du corps de l'églife. Dans le 2. on établit que les doïens & les curez tireront de leurs chapitres & de leurs paroiffes de quoi fubfifter pendant le tems qu'ils feront au fynode, fuivant le nombre des jours qu'il durera. Dans le 3. on regle les nouveaux ftatuts qu'on doit faire dans ces fynodes, pour retrancher les abus, & regler les mœurs. L'on y pourra auffi renouveller les anciens ftaturs, s'il eft neceffaire.

Le fixiéme, du rétablissement de la discipline LXXXVII.ecclefiaftique, eft compris dans trois chapitres, bliffement dont nous rapporterons feulement les titres. 1. On de la difci- rappelle les conftitutions fynodales du premier pline eccle- concile de Cologne tenu fous Herman en 1536. haftique. 2. Contre ceux qui empêchent l'execution des Collect. fentences des juges ecclefiaftiques. 3. On défend aux juges feculiers de connoître des caufes de ma

concil. ibid.

pag. 650.

658.

riage

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