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H. DE RACAN.

Malherbe d'un Heros peut chanter les exploits,

Racan chanter Philis, les Bergers &les Bois.

De tout ceci nous pouvons conclure que Racan avoit beaucoup de genie, qu'il étoit né Poete, mais qu'à la facilité & à la fuperiorité du talent, il n'ajoutoit pas toûjours le travail neceffaire.

M. de Maucroix dans une Lettre à M. Defpreaux nous apprend que Ra can écrivoit toûjours fes vers de fuite, fans aucune diftinction, comme fi ç'avoit été de la profe.

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Ajoutons ici un trait du Menagiana. tom. 2. p. 4. » M. de Racan, y dit Menage, étoit tout plein de » bons mots mais il avoit la voix» fort baffe, & ne parloit pas diftin- ' &tement. Un jour que la Compa> gnie étoit nombreuse, on vint à parler de quelque fujet, qui lui donna occafion de nous faire un conte fort agreable. Après qu'il l'eut achevé, voyant que la Coinpagnie n'en rioit point, parce » qu'on ne l'avoit pas entendu, il

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H. DE

s'adreffa à moi, qui étois à côté
de lui, & me dit: Je vois bien que RACAN.
ces Meffieurs ne m'ont pas entendu,»
traduifez-moi, s'il vous plaît, en:
langue vulgaire.
Catalogue de fes Ouvrages.

1. Les Bergeries. Paris 1625. in-8°.
2. Lettres diverfes. Ces Lettres,
qui font au nombre de fept, fe trou-
vent dans le Recueil de Lettres nou-
velles, donné
par Faret à Paris 1627.

in-8°.

3.

Les fept Pfeaumes Penitentiaux. Paris 1631. in-8°. Cette traduction eft en vers.

4. Poefies diverfes; Dans les Recueils de 1621. 1627. 1633.

5. Odes Sacrées dont le fujet eft pris des Pfeaumes de David, & qui font accommodées au temps prefent. Paris 1651. in-8°.

6. Difcours contre les Sciences. A la fin de l'Ouvrage précedent.

7. Mémoires fur la vie de Malherbe. Paris 1651 in-12. It. à la tête d'un Récueil intitulé: Divers Traités d'Hiftoire d'Eloquence. Paris 1672. in-12. It. dans la re partie du fecond volume des Mémoires de Litte

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H. DE rature de M. de Sallengre. p. 58. It. RACAN. à la tête des dernieres éditions de Malherbe.

8. Dernieres Oeuvres & Poefies" Chrétiennes, tirées des Pfeaumes & de quelques Cantiques du Vieux Ó Nouveau Teftament. Paris 1660. in8°. On trouve dans ce Recueil la traduction de tous les Pfeaumes; aulieu qu'il n'y en avoit que quelquesuns dans ceux qui ont été marqués aux No. 3. & 5.

Coutelier, Libraire à Paris, a donné en 1724. une nouvelle édi tion des Oeuvres de Racan en deux > volumes in-12. où l'on trouve le Difcours contre les Sciences, lû dans l'Academie en 1635. une Lettre en profe que Racan écrivit à cette Com-> pagnie, au fujet des Paraphrafes qu'il avoit commencées fur les Pfeaumes & une Réponse de Conrart, Secretaire de l'Academie, au nom de la Compagnie. Mais il s'y eft gliffé des fautes & des omiffions fur lef quelles on a inferé un Memoire dans le Mercure de Septembre 1724. On ya en effer omis une longue Ode au Cardinal de Richelieu, qui fe trouve

dans

dans un Recueil de Poefies, intitu- 'H. DE lé: Les nouvelles Mufes, Paris 1635. RACAN. in-8°. Un Sonnet à M. de Puifieux & une Epitaphe de 12 vers, qui ont été inferées dans les Delices de la Poefie Françoife. Paris 1621. in-8°. pp. & 409. 433- Les fept Lettres en Profe, qui font dans le Recueil de Faret. Les Memoires de la vie de Malherbe. &c.

V. L'Hiftoire de l'Academie FranCoife par M. Pelliffon, & par M. L'Abbé d'Olivet. Bayle Dictionnaire. Le Parnaffe François de M. Titon dr Tillet.

PIERRE PATRIX.

IERRE Patrix, que M. Huet nomme Patris, quoiqu'il écrivit lui-même fon nom par une x -naquit à Caen l'an 1583. de Claude Patrix, Confeiller au Bailliage de cette ville, & de Marguerite de Bourgueville.

Etienne Patrix, fon grand Pere, étoit Provençal, de Beaucaire; mais s'étant trouvé à Caen en l'année 1521. Tome XXIV.

P

P. PA

TRIX.

TRIX.

P. PA-lorfque le Parlement de Rouen en voya des deputés de fon Corps, pour en reformer l'Université, il fut choifit par eux, quoiqu'il n'eut encore que la qualité de Licentié aux Loix, pour y être Profeffeur en Droit Civil; & quelque temps après il fut Confeiller au même Parlement.

Pierre Patrix, fon petit fils, fut élevé dans l'étude des Loix, mais fon goût particulier ne lui permit pas de s'y arrêter. Les delices de fa patrie, qui fleurissoit alors en politeffe & en enjouement, l'y retinrent jufqu'à l'âge de quarante ans, qu'il la quitta avec affez peu de bien, pour entrer au fervice de Gafton Duc d'Or leans. Comme la Cour de ce Prince, qui fe tenoit à Blois, furpaffoit celle du Roy fon frere en politeffe, en agrément, & en bon goût, il eut occafion d'y briller par l'amenité & la delicateffe de fon efprit. Ce fut alors qu'il entra en Societé avec les Voiture, les Chaudebonne, les Riviere, & les Belot, & qu'il acquit une eftime univerfelle,non feulement par les talens de fon efprit, mais encore par fa probité, & fa fidelité.

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