N. DES-miere fois qu'on vit avec les Poëfies PREAUX. de Defpreaux ces paffages imités, qui ont été mis dans les éditions fuivantes, mais on pouvoit en augmenter le nombre, comme on l'a fait dans la fuite. Les augmentations, qu'on voit ici, fe terminent à deux pieces.

1. Chapelain decoiffe, ou Parodie de quelques Scenes du Cid fur Chapelain, Caffaigne, & la Serre. Cette piece fut faite en 1664, dans un repas que Furetiere donna à Defpreaux & à Racine, qui y contribuerent chacun de leur part, fans en rien écrire. Furetiere en fit la principale partie, ainfi il peut en être regardé comme le vrai & l'unique Auteur, comme il l'avouoit lui-même. M. de la Monnoye a inferé cette Parodie dans le i tome du Menagiana p. 146.

2. Requête à Noffeigneurs du MontParnaffe, qui eft de Bernier.

Henri Schelte fit l'année fuivante 1702. une nouvelle édition des Oeuvres de Defpreaux à Amsterdam en deux petits volumes in-12. Celle-ci eft conforme à celle de Paris de 1701.

On y a feulement ajoûté les paffa- N. DESges des Poëtes imités, & les deux PREAUX. Pieces dont je viens de parler.

Onze ans après, c'est-à-dire, après la mort de Defpreaux, on donna une édition de fes Oeuvres revûe & augmentée, à Paris 1713. in-4°. & in-12. deux vol. Elle avoit été preparée par Defpreaux, & fut achevée par les foins de- Meffieurs le Verrier & Boivin, fes amis. Les nouvelles pieces qu'on y a ajouté font: 1. Dix-fept Epigrammes.

2. Fragment du Prologue d'un Opera fur la Chute de Phaëton, que Racine avoit été chargé par le Roi de compofer, mais qu'il n'acheva pas. Il ne pouvoit mieux reparer tout ce qu'il a dit de M. Quinaut dans fes Satires, qu'en publiant ce fragment, qui convainc tout Lecteur intelligent, que Quinaut, veritable modele de ce genre de Poëfie, avoit un talent que Defpreaux n'a pu attra

per.

3. Difcours fur le Stile des Infcriptions. J'ai rapporté dans l'article de François Charpentier tome 21. de ces Memoires p. 330. l'occafion qui fit naître ce petit Ecrit.

N. DESPREAUX.

4. Quatre Lettres.

5. Les Heros de Roman, Dialogue à la maniere de Lucien. Cet Ouvrage, compofé à la fin de l'année 1664. & en 1665. fut d'abord imprimé en 1688. dans le fecond tome du retour des Pieces choifies. Enfuite on l'infera parmi les Oeuvres de M. de Saint-Evremond, fous le titre de Dialogue des Morts. Mais ce n'étoient que des lambeaux du veritable Ouvrage de Defpreaux, qui foupçonnoit le Marquis de Sevigné de les avoir retenus de memoire, & de les avoir mis en œuvre. Il fe determina dans la fuite à mettre lui-même ce Dialogue par écrit, & c'eft dans l'état où il l'avoit mis qu'on l'a inferé ici, avec un difcours de fa façon à la tête. Il a eu raifon de croire que c'eft peut-être le moins frivole Ouvrage qui foit forti de fa plume; car le ridicule des Romans y eft reprefenté d'une maniere très-ingenieuse.

6. Trois nouvelles Reflexions critiques fur quelques paffages de Longin ajoutées au neuf, qui avoient paru dans quelques éditions précedentes, La 10 eft une refutation de la Dif

fertation de M. le Clerc contre Lon- N. DESgin, & par contrecoup de celle de PREAUX. M. Huer Evêque d'Avranches, qui prétendoient qu'il n'y avoit point de Sublime dans ces paroles de Moyfe: Dieu dit que la lumiere fe faffe, & la lumiere fe fit.

Henri Schelte fuivit cette derniere édition dans celle qu'il donna à Amfterdam en 1713. en deux volumes in-8°. où il ajouta les pieces fuivantes.

1. La Satire 12. fur l'Equivoque. Cette piece finit par un trait fort mordant contre les Journalistes de Trevoux, qui l'avoient maltraité dans leur Journal du mois de Septembre

1703.

2. Une Epigramme aux Auteurs du même Journal.

3. Une autre Epigramme sur l'Epitre de l'Amour de Dieu.

4. L'Epitaphe de M. Arnauld. 5. Une reponfe de M. de Maucroix à M. Defpreaux du 23 May 1695.

6. Examen du fentiment de Longin fur ce paffage de la Genefe: Dieu dit: Que la lumiere foit faite, & la lumiere fut faite. Par M. Huet.

N. DES

7. Réponse à l'Avertiffement, qui a

PREAUX. été ajouté à la nouvelle Edition des Oeuvres de M. Defpreaux. Cetavertiffement, auquel on répond ici, a été mis par une main étrangere à la tête de la 1oe. Reflexion fur Longin, dans l'Edition de Paris de l'an 1713. & eft contre M. Huet & M. Le Clerc.

8. Remarques de M. le Clerc fur la Reflexion dixième de la Nouvelle Edition de Longin, par M. Defpreaux. Ces deux pieces ont été tirées du 26. tome de la Bibliotheque choifie PP. 64. & 83.

Toutes ces differentes éditions, quoiqu'affez bien imprimées pour la plûpart, font beaucoup inferieures à celles qui ont paru depuis avec les Commentaires de M. Broffette, Avo cat de Lyon.

Il publia la premiere à Geneve l'an 1716. en deux volumes in-4°. fous ce titre : Oeuvres de M. Boileau Defpreaux, avec des Eclairciffemens Hiftoriques donnez par lui-même. Ces éclairciffemens font trop connus, pour que j'en releve ici le mérite & l'utilité, il me fuffira de dire qu'outre

le