Imperiorum Mundus, eorumque admi- J. BOTE randa, cenfus, araria, opes, vires, re- RO. gimina, & fundata stabilitaque magnitudo edifferuntur. Joh. Boterus recenfuit; Juftus Reifenberg Jurisconfultus emaculavit, expofuit, & notis illuftravit. Marpurgi 1620. in-4°. pp. 255. It. fous cet autre titre : Johannis Boteri Relationes de præcipuis Rebus puni blicis, ex Italico Latine converfa ; cum notis & Indice Autorum Politicorum Jufti Reifenberg: Edente Ludolpho Georgio Lunde. Helmftadii 1670. in4o.

9. Dell' Uffitie del Cardinale libri 11. In Roma 1599. in-8°.

10. Principi di Giov. Botero; con le aggiunte alla Ragion diftato del Medefimo. In Torino 1600. in-8°. Ce fontles vies d'Alexandre le Grand, de Ju les Cefar, & de Scipion l'Africain.

11. Le Vite de' Principi Chriftiani. 1a. Parte. In Torino 1601. in-8°. Ce font les vies de quinze Rois, trois de Jerufalem, Godefroi de Bouillon, Baudoin 1. & Amauri; trois de France, Clovis; S: Louis, & Charles IX. trois d'Efpagne, Pelage, Ferdinand I. dit Le Grand, & S. Ferdinand; trois

J. BOTE-d'Angleterre, Alfrede, Canut, Guil RO. laume le Conquerant; trois de Portugal, Alphonfe I. Alphonse II. & Emmanuel. 2a Parte. In Torino 1603. in8°. Elle contient l'hiftoire des Comtes & des Ducs de Savoye, depuis Berold Comte de Maurienne, jufqu'à Emmanuel Philibert, c'eft-à-dire depuis l'an 1000. jufqu'en 1580.

12. Relatione della Republica Vene ta, con un difcorfo intorno allo stato della Chieza. In Venetia 1605. in-8°.

13. Detti memoravili di Perfonnagi illuftri, appartenenti al Governo di Stato. In Torino 1608. in-4°.

14. Joan. Boteri Commentarius Pa racellos, five libellus affertorius, quo Principum imprimis duorum, Hifpa niarum fcilicet & Indiarum Regis auguftiffimi, Philippi II. & Turcici Imperatoris Mahumetis III. vires, opes; provincia, atque forma eas bene adminiftrandi & regendi tempore belli atque pacis explicantur, & arcana deteguntur infinita. Colonia 1597. in-4°.

Rofforti marque encore quelques autres Ouvrages de fa façon, mais fans nous faire connoître s'ils ont été imprimés,

V

V. Andrea Roffotti Syllabus Scriptorum Pedemontii. Bayle, Dictionnai

re.

JEAN ROUXEL. or Con l

JEAN

Rouxel à

XEL.

EAN Rouxel naquit à Caen l'an J. Rov1530. de Guillaume Rouxel, fameux Marchand de cette ville. Il fit fes premieres études dans fa patrie, & vint enfuite à Paris, où il merita l'eftime de Muret par la beauté de fon efprit, & par fon goût pour la Poëfie Latine.

S'étant à l'âge de vingt ans deter miné à l'étude de la Jurifprudence, il alla s'y appliquer d'abord à Orleans, & enfuite à Bourges fous les fameux Profeffeurs qui y enfeignoient, Duaren, Baudoin & Doneau. Après trois années de féjour dans cette derniere ville, il réfolut de voyager en Allemagne, où il favoit que vivoient alors plufieurs Jurifconfultes celebres. Baudoin degoûté de l'Univerfité de Bourges, à caufe des difputes continuelles, qui étoient entre lui & Duaren, avoit auffi le Tome XXIV. Dd

XEL.

J. Rou-même deffein, & ils firent enfemble le voyage en 1556. En passant à Heidelberg, il contracta une étroite amitié avec François Hotman, qui y étoit alors. Ayant enfuite été vifiter Ja Suiffe, il y fit connoiffance avec la Sebaftien Caftalion, qui le prit en affection, & voulut même le loger chez lui.

Mais fa mauvaise fanté, & les infirmités que lui caufa fon application à l'étude des Loix, l'ayant obligé d'abandonner ce Pays, il revine en France, où il recouvra bientôt la fanté. Après quoi il fe fit recevoir Avocat au Parlement de Paris, & fuivit quelque temps le Barreau. L'amour qu'il avoit pour les BellesLettres, lui infpira bientôt du degoût pour une profeffion fi tumultueufe; & touché d'ailleurs du defir de revoir fa patrie, il retourna à Caen, où il fe maria, & époufa le 9 Decembre 1562. Philippine Bafire, d'une bonne famille du pays.

Ce changement d'état fit auffi en lui un changement confiderable par rapport à fa maniere de vivre. Il avoit jufques-là été affez répandu

dans le Monde, mais il vécut de- J. Rou• puis retiré chez lui, occupé unique- XEL. ment de fes études & de fes affaires domeftiques, & fe contentant de faire des leçons de Droit à quelques perfonnes, qui venoient le trouver dans fa maifon. Il ne put cependant éviter les honneurs qu'il fuyoit, ni empêcher qu'on ne l'élût, & qu'on ne le continuât par deux fois dans la Charge de premier Echevin de Caen, & qu'on ne le deputât pour affifter aux Etats de Normandie à Rouen.

Dans le rétablissement de l'Univerfité de Caen, on le tira entierement de l'obscurité qu'il cherchoit avec affectation, pour le faire Profeffeur Royal en Eloquence & en Philofophie, & enfuite en Droit. Ilremplit ces poftes avec beaucoup de réputation, & le concours de fes Auditeurs fut extraordinaire; on compte même parmi eux quelques perfonnes illuftres par leur naiffance & par leur favoir. La furdité, dont il fut attaqué dans la fuite, l'empêcha d'en remplir jufqu'à la fin de fa vie les fonctions avec le même fuccès.