autta. Accefferunt ejufdem Orationes que J. Rous inveniri potuerunt. Cadomi 1636. in- XEL. 8. pp. 319. Cette feconde édition donnée par Antoine Halley renferme d'abord les Poëfies en deux livres, dont le premier eft compofé des Poëfies Heroïques, des Elegies & des Epigrammes, & le fecond des Lamentations de Jeremie en vers Elegiaques & des Epitaphes. On voit enfuite les deux Difcours fur le rétabliffement de l'Univerfité de Caen, qui avoient déja été imprimés, &. un troifiéme, qui n'avoit pas encore paru. Tout cela eft terminé par 1'0raifon funebre de Rouxel par de Cahaignes, & quelques vers à fa louange. V. L'Oraifon funebre de Cahaignes. Les Origines de Caen par M. Huet. ខ C. DE SEYSSEL. CLAUDE DE SEYSSEL. tat. Feselline up of marssille. LAUDE de Seyffel naquit à Cix petite ville de Savoye près de Chambery; ce qui lui fit porter pendant un temps le nom de Claude d'Aix, en Latin de Aquis, fous lequel cependant il n'a rien écrit. Il étoit fils naturel d'Antoine de Seyffel d'une famille illuftre du Pays; mais cette tache fut effacée par fon merite perfonnel, qui lui ouvrit bientôt une vove aux honneurs. Il étudia en Droit à Pavie fous Ja fon Mainus, & fe rendit fi habile dans cette Science, qu'on le jugea capable de l'enfeigner à Turin. Il fue d'abord Profeffeur de l'après-midi; mais Jacobin de S. George étant tombé malade en 1487. il enfeigna pour lui le matin, & ce Profeffeur étant mort après fix années de maladie, il eut fa place, & continua de faire les leçons du matin avec beaucoup. de fuccès & d'applaudissement. L'Univerfité de Turin ayant été enfuite fermée quelque temps, caufe de la guerre entre Louis XII. C. DE Roi de France & Ludovic Sforce Duc SEYSSEL de Milan, il vint en France, où le Roi à la follicitation du Cardinal George d'Amboife l'avoit invité de fe rendre. Ce Prince le reçut fort bien, le mit au nombre de fes Confeillers, & lui donna enfuite une Charge deMaître des Requeftes. Antoine du Four, Evêque de Mari feille, étant mort au mois de Juin 1509. Louis XII. écrivit le 4 Juillet fuivant au Chapitre de cette ville. pour faire élire de Seyffel à fa place; il fut effectivement élu, & porta. dès-lors le titre d'Evêque de Mar. feille, quoique pour des raifons qu'on ignore, il n'ait pris poffeffion de cette dignité qu'en 1515. En 1512. il affifta en qualité d'Am Baffadeur du Roi à la Diete indiquée à Treves par l'Empereur Maxi milien le 11 Avril de cette anpour née ; & deux ans après, c'est-à-dire en 1514. il fe trouva en la même qualité au Concile de Latran. Il permuta l'an 1517. fon Evêché avec celui de Turin, qui étoit occupé par le Cardinal Innocent Cibo, &f C. DE il prit poffeffion de ce dernier le r SEYSSEL. Mars de cette année. Il mourut à Turin le 31 May 15 20.. dans un âge apparemment affez avancé, laiffant une fille naturelle, nommée Agnés, à laquelle moyennant une dot de cinq mille Ecus d'or, il avoit quelque temps auparavant pris foin de trouver un Mari, que Pancirole appelle Jacques Titioni. Il fut enterré dans la Cathedrale de Turin avec cette Epitaphe. Claudio Seyffelio Ludovici XII. Francorum Regis à Requeft. Magiftre, pro eodem ad omnes fere Chriftianos. Principes Oratori eloquentiffimo, Lau. denfi Adminiftratori, Maffilia Prafu-li, Taurinorum Archiepifcopo, Jurisconfultiff. atque hujus Sacelli fundatori Collegium Canonicorum pientiff. Patri. P. Obiit pridie Cal. Junii 1520. L'omiffion du mot pridie, qui fe trouve dans quelques Auteurs, qui ont rapporté cette Epitaphe, a fair croire à M. Du Pin & à plufieurs autres que Claude de Seyffel étoit mort le 1 Juin. Quoiqu'il ne fe fût pas beaucoup appliqué aux Humanités & à l'Elo C. DE quence, il écrit affez bien, & avec beaucoup de facilité. Il ne paroît pas SEYSSEL, avoir été fort profond en Theologie, comme il favouë lui-même, mais il raisonne affez jufte fuivant fes principes, & éclaircit les matieres par des exemples familiers qui les rendent populaires. C'eft le jugement que M. Du Pin fait de ce Prélat. Ses Ouvrages de Jurifprudence ont été eftimés de fon temps,& lui ont acquis la reputation d'habile Jurifconfulte. Ceux qui l'ont regardé comme un homme habile dans la connoiffance de la langue Gréque, parce qu'il avoit publié des traductions Françoifes d'Auteurs Grecs, ont été des dupes;. ces traductions ont été faites fur des Verfions Latines, dont fouvent il n'a pas pris le fens, & dont il a copié les fautes, en y ajoutant les fiennes propres. La louange la plus véritable qu'on puiffe lui donner, eft d'avoir été le premier, qui ait commencé à écrire en nôtre langue avec quelque pureté. Catalogue de fes Ouvrages. 1. Speculum Feudorum. Bafilea 1.566. in-8°. 2. Aliquot Repetitiones in Jure Ci |