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P.BELON. tiere, village près du Bourg de
PIER

IERRE Belon naquit à la Soulle

Fouletourte dans les Landes d'Oife au Pays du Maine, comme il le dit lui-même dans le Chapitre 7e du re livre de fes Obfervations. On peut mettre fa Naiffance vers l'an 1517. puifque fon portrait, qui éft à la tête de ces Obfervations, & qui paroît être de la même date que le livre, c'est-à-dire de l'an 1553. le reprefen, te âgé de 36 ans.

Le Cardinal de Tournon, qui favorifoit les gens de Lettres & l'avancement des Sciences, lui ayant remarqué du goût pour l'étude de la Medecine & de la Botanique, lui fournit de quoi s'y appliquer; & ce fut apparemment par fes liberalités que Belon parvint à fe faire recevoir Docteur en Medecine à Pàris, qualité que la Croix du Maine lui donne dans fa Bibliotheque.

Le defir de s'inftruire dans la connoiffance des Plantes & des

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Medicamens ayant fait fouhaiter P.BELON à Belon de voyager dans l'Orient ce Cardinal s'engagea avec plaifir à contribuer aux frais de ce voya ge.

Il le commença en 1546. Après avoir vifité l'Ile de Candie, où il demeura quelque temps, il paffa à Conftantinople. M. D'Aramont étoit alors Ambaffadeur de France en Turquie, mais ayant eu ordre du Roi de France de fuivre le Grand Seigneur Solyman II. en Perfe, il avoit laiffe à fa place M. du Fumet, Gentilhomme de la Chambre du Roy, qui l'avoit accompagné à Conftantinople, & Belon eut beaucoup à fe louer de tous les deux.

Il ne fit pas d'abord un long féjour dans cette derniere ville, qu'il quitta pour aller à. Lemnos chercher de la terre figillée. Il y pratiqua quelque temps la Medecine, & après avoir vifité le mont Athos, il retourna par terre de Saloniki à Conftantinople, où il arriva au mois. d'Août.

.

Il partit enfuite pour l'Egypte, &

Le rendit à Alexandrie. Il femble

.

P. BELON. qu'il fit ce voyage avec M. du Fumet; du moins il le trouva au Caire. avec 5 ou 6 Gentilshommes François des Maifons de Roftaing, de St. Aubin en Picardie, de Perdigal en en Gascogne, le Sr. Du Val, & un Savant, nommé Jufte Tenelle, que François I. avoit envoyé au Levant chercher des livres Grecs.

M. du Fumet étoit aimé du grand Seigneur, qui lui avoit donné pour escorte dans tous les pays où il voudroit aller, des Janiffaires, des Chaoux, & des Droguemans. Belon profita de cette compagnie pour aller du Caire au mont Sinai, & enfuite à Jerufalem. Ils partirent pour Jerufalem le 29 Octobre 1547. & retournerent par l'Anatolie à Conftantinople, où ils arriverent au prin◄ temps de l'année fuivante.

Enfin determiné à revenir en France, il s'embarqua à Gallipoli, & arriva à Venife en treize jours de Navigation. Après quelque féjour en cette ville, il fe rembarqua pour Civita-Vecchia, d'où il paffa à Rome. Y ayant fatisfait fa curiofité & affiAté à l'Election du Pape Jules III.

qui fe fit au mois de Fevrier 1550. P. BELON. il ne fongea plus qu'à gagner la France, & s'y rendit cette année 1550. n'ayant pas mis trois années comple tes à fon voyage du Levant.

Il fe retira à S. Germain des Prés à Paris auprès du Cardinal de Tournon fon bienfaiteur, qui en étoit Abbé, & dont il fe dit Domeftique. Il ajoute en lui dediant en 15536 fes Obfervations, que ce petit labeur eft d'âge encore juvenil, mais qu'il efpere dans la fuite s'aquiter mieux de fon devoir, puisqu'il a plû au Roy le maintenir au nombre de fes Ecoliers, & à M. le Chancelier, François Olivier, de lui donner moyen pour entretenir fes études. La Croix du Maine particularife les chofes davantage, lorfqu'il dit qu'il avoit deuxcens écus de gages du Roy Henri

II.

Il fut affaffiné près de Paris par un de fes ennemis l'an 1564. étant âgé d'environ 47 ans.

M. de Sainte-Marthe a prétendu dans l'Eloge de Pierre Gilles, que Belon, qui étoit fon domestique avoit fouftrait à fa mort une partie

R. BELON. de fes écrits, qu'il avoit publiés fous fon nom. M. de Thou a adopté cette accufation dans fon Hiftoire, où il ajoute que Belon écrivoit fous lui; &l'avoit accompagné quelque temps dans fes voyages. Depuis ce tempslà Belon a paffé dans l'efprit de bien des gens pour un plagiaire, pour un valet duëment convaincu d'avoir pillé la fucceffion de fon Maître. Ce fait eft pourtant faux.

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que cette

M. de Sainte Marthe affure que ce qui a convaincu fans peine les Savans que Belon avoit volé Gilles eft qu'ils étoient fort perfuadés que Belon n'étoit nullement capable de compofer de fi bons Ouvrages que ceux qui portent fon nom; mais rien n'étoit plus mal fondé perfuafion. Car cela fuppofe que Belon n'avoit rien donné qu'après la mort de Pierre Gilles arrivée à Rome en 1555 Or la plûpart des Ouvrages de Belon, & particulierement ceux qu'on prétend qu'il avoit eus de Gilles enle volant, furent imprimés quelques années, avant la mort de ce voyageur. D'ailleurs il ne paroît pas par Rela

la

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